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Critique de Pois0n


Ma lecture de « Camden – Un Murmure de Voix » aura été plus que chaotique.

Les chances que mon Pc décide de tirer sa révérence très peu de temps après mon disque dur externe, durant les quelques mois où je serais donc sans sauvegarde de secours le temps de pouvoir le remplacer, étaient hautement improbables. Mais alors quelles étaient les chances pour que ceci se produise pile le soir de l'annonce du confinement saison 2 ?
Entre la nécessité de trouver et choisir en urgence une nouvelle machine adéquate (et surtout en stock, les PCs étant apparemment sujets aux mêmes razzias que les pâtes et le PQ...), et l'incertitude planant encore au moment où je tape ces lignes sur le destin de mes données, autant vous dire que j'avais TOUT sauf la tête à lire.

Pourtant, puisque j'avais commencé « Camden – Un Murmure de Voix » la veille, j'ai tenu à poursuivre ma lecture, un chapitre à la fois, entre brumes de médocs, fatigue et mal de tête, plutôt que de perdre le fil de l'intrigue.

D'autant que le personnage principal, Humphrey, est lui aussi complètement largué par ce qu'il lui arrive. Abordé par un drôle de personnage se prétendant médium, sceptique mais suffisamment intrigué pour donner suite, le voilà qui se retrouve embarqué de force par ledit médium sur une de ses enquêtes. Sans qu'on ne sache trop pourquoi. Ce manque de naturel se retrouve assez régulièrement tout au long du livre ; que ce soit dans les interactions entre les deux frères ou la façon dont les évènements s'enchaînent, quand ce n'est pas la confusion qui règne à l'occasion.

L'intrigue, à tiroirs, se révèle progressivement et gagne en densité au fil de pages. C'est une bonne chose, car les protagonistes ne sont pas particulièrement attachants. Entre le narrateur dont on ne sait pas grand-chose, même pas l'âge précis, Camden dont le comportement déroutant peut séduire autant qu'agacer, ou encore Nigel qui oscille entre insondable et insupportable, on aura surtout hâte de les voir avancer au lieu de se lancer des piques. D'autant que le livre n'étant pas épais, tout va très vite : pas le temps de s'ennuyer, on a vraiment le sentiment que le mystère est résolu en un petit après-midi.

Et, finalement, c'est ce côté simple et sans fioritures de l'intrigue qui lui permet de fonctionner. le côté banal d'une découverte faite en cherchant autre chose, de secrets bien cachés dont la révélation ne changerait plus rien pour personne. Sans oublier l'empathie dont fait preuve Camden et le côté terre-à-terre d'Humphrey, qui se complètent plutôt bien.

Ce sont le fantastique sans surenchère et un aspect très « drame ordinaire » qui font tout le charme de ce petit bouquin. Il ne laissera peut-être pas un souvenir inoubliable... quoique. En revanche, ce qui est sûr, c'est qu'en dépit de ses imperfections il se lit tout de même très bien.

S'il a par la suite donné naissance à une série, il semblerait que ce tome ait été d'abord pensé comme un one-shot. Et, en effet, il est tout à fait possible de s'en tenir là.

L'ouvrage est parsemé d'illustrations, un bonus agréable. Par contre, carton rouge pour les très nombreuses coquilles éparpillées partout! Comme pour « Noces d'éternité » du même éditeur lu il y a quelques jours, le bouquin en est truffé, alors même que trois correcteurs sont censés s'être penchés dessus ! Certains amateurs font du travail bien plus consciencieux que ça...
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