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EAN : 9782729119775
255 pages
Editions de La Différence (30/11/-1)
3.5/5   9 notes
Résumé :
« Effrayable ». Avons-nous bien lu ? S’agit-il d’une faute typographique ou d’un mot forgé par une contraction de la langue, « Effroi – effrayer » ? Nous sommes au coeur du sujet de ce livre étrange et bouleversant. Qui parle et maltraite la langue de cette façon ? Une petite fille ou un monstre enfanté par un drame ancien ? Dans la chambre d’asile où le narrateur bicéphale est enfermé (Karminol/Angélique), se dévide l’histoire qui a engendré la folie de son dédoubl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le narrateur, fou et enfermé dans une cellule, raconte une "saga familiale" en Allemagne, depuis les années 1930 jusqu'à la chute du mur de Berlin. Il montre tous les traumatismes liés à cette partie de l'histoire allemande : guerre, exactions en tous genres, meurtres.
Ce premier roman est parfois difficile à lire à cause des syllabes supplémentaires ajoutées à de nombre mots. Ce procédé permet de bien comprendre le niveau de folie du narrateur.
Quelques scènes violentes sont aussi difficilement supportables, mais finalement, le narrateur suscite suffisamment d'intérêt pour qu'on ait envie de suivre l'histoire des personnages et de comprendre qui il est.
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Un projet littéraire extrêmement ambitieux : torturer la syntaxe et l'orthographe pour illustrer le désordre mental d'un homme habité par la voix d'une fillette. le lecteur se prend les premières pages comme un coup au plexus et ne peut que se montrer admiratif devant la virtuosité de l'auteur. Mais au final, on se dit que le récit aurait gagné à être plus ramassé, afin de préserver sa force de frappe. J'aurais bien vu un opuscule de 100 pages, pas plus.
Mention spéciale au clip qui a inondé nos écrans lors de la sortie du roman.

http://deficanard.blogspot.com
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Inventer la véritable langue d'une société du viol ordinaire, en un texte extraordinaire.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/09/09/note-de-lecture-leffrayable-andreas-becker/
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Paradoxal livre que L'effrayable. Lancé à grands renforts de pub dans certaines salles obscures, son plan com' a pris le pas sur la critique dans le monde de la toile et dans la presse. Ce roman, on en parle surtout pour ces quelques images sur grand écran. Paradoxaux également les sentiments qui nous habitent quand on en termine la lecture. Entre intérêt et exaspération, entre admiration et ennui.

Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/10/chronique-livre-leffrayable/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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critiques presse (1)
Lhumanite
15 octobre 2012
Rarement roman n’aura ainsi restitué ce pan de destin allemand. Ce personnage multiple, depuis 
son enfermement, porte seulement à leur paroxysme 
les mal-être successifs du pays, aujourd’hui 
en lui intériorisés. Le travail de métamorphose 
littéraire fonctionne à plein dans ce texte puissant, 
qui revivifie l’héritage expressionniste.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans les temps j'ai eu-t-été une petite fille, une toute petite Allasse.
Je m'appelassais Angélique.
Avec mes tresses brunâtres aux reflets roux ou rougeauds, orangé cendre et pourpre dégoût, je m'inscrissais en faux, ça pour sûr, oh oui, ça pour sûr, jurassé-crachoté sur la tombe de ma mère. Ça métastait bien égalière, complètementalement égalière, je m'en fichassais et m'en foutassais pour tout vous disiser, au point d'éjacujouir de mes vérivanités à moi. Je faisassais plutôt trop de lettres, de la lettrerie comme je me disisais, et je faisassais plutôt trop de poids, de la kiloterie. Plutôt de trop que de pas assez, jurasse, crachoté dans ma figure. Et comme j'aimassais donner dans le trop de lettrerie c'était à dégommer toute espèce d'esprit ; encore et encore, encore plus ; et plus encore, je me leurrais : je n'aimassais point, je n'avas-sais jamaissu ce que cela voulassait dire : aimasser.
Je me faisassais appelasser Angélique, ça pour sûr.
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Ça dure rarement longtemps quand on se voir trop beau. À peine quatre ans comme l’intervallerie entre deux Jeux Olympiques, mais bon, c’est déjà pas si mal que ça quand on s’attaque au monde entier comme un foldingue, ça laisse le temps d’exterminer quelques millions de juifs, d’homosexuels et autres communistes, ça laisse le temps de repeindre toutes les femmes en blond et de les transformer en machines utérinales, ça laisse le temps d’envoyer toute une populace au front et d’en faire des barbares, le temps de gueuler trop fort, de s’arrachalasser le bras droit, de violasser quelques millions de Russériennes et de brûler leurs maisons, ça laisse le temps de virer tout un monde en enfer, de faire de nous des nazillons, de faire des nous des plus-bas-que-terre, de faire des nous des destructeurs de générations de vie. Et s’il y a ne chose qu’on ne peut pas nous reprocher c’est de ne pas nous être appliqués, ça au moins nous savons le faire, nous avons à fond détruit, avec méthode et sang-froid.
Mais en face, ils ne sont pas plus couillons que ça, ils ont juste besoin de temps pour s’organiser, c’est l’été quarante-trois maintenant.
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Dans les temps j’ai eu-t-été une petite fille, une toute petite fillasse.
Je m’appelassais Angélique.
Avec mes tresses brunâtres aux reflets roux ou rougeauds, orangé cendre et pourpre dégoût, je m’inscrissais en faux, ça pour sûr, oh oui, ça pour sûr, jurassé-crachoté sur la tombe de ma mère. Ça métastait bien égalière, complètement égalière, je m’en fichassais et m’en foutassais pour tout vous disiser, au point d’éjacujouir de mes vérivanités à moi. Je faisassais plutôt trop de lettres, de la lettrerie comme je me disisais, et je faisassais plutôt trop de poids, de la kiloterie. Plutôt de trop que de pas assez, jurassé, crachoté dans ma figure. Et comme j’aimassais donner dans le trop de lettrerie c’était à dégommer toute espèce d’esprit ; encore et encore, encore plus ; et plus encore, je me leurrais : je n’aimassais point, je n’avassais jamaissu ce que cela voulassait dire : aimasser.
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Hommes et femmes violés devenant tous petite fille. Toute petite fille, oh, petite fillasse, sans aucune défense, non, si cassable, à la peauté transparente, à jamais culpable dans l’âme d’avoir eu-t-été.
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Vidéo de Andreas Becker
Le mardi 13 novembre 2018, la librairie Charybde (129 rue de Charenton 75012 Paris - www.charybde.fr ) avait la joie d'accueillir Andreas Becker, Denis Lavant et Brigitte Mougin pour une lecture exceptionnelle d'extraits de "L'effrayable", de "Nébuleuses" et de "Les invécus", les trois romans d'Andreas Becker tout récemment réédités aux éditions d'En Bas.
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