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EAN : 9782363583383
346 pages
Editions Vendémiaire (20/02/2020)
3.33/5   15 notes
Résumé :
Dictatures totalitaires, règne des écrans, apocalypses nucléaires, rébellion des machines, catastrophes climatiques, famines poussant à l’anthropophagie, abrutissement des masses par le consumérisme ou par le jeu, eugénisme, clonage… Depuis plus de cent ans, la dystopie s’est montrée d’une inventivité fascinante dans l’imagination de futurs malheureux. Grimaçante antinomie de l’utopie, le genre a obtenu ses lettres de noblesse avec des classiques reconnus comme Le M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Du tout début du XXème siècle à nos jours - notez que ce livre a été édité en février 2019, juste avant la pandémie - l'auteur recense de façon très complète les livres et les films (autant les uns que les autres) concernant la fiction d'un monde cauchemardesque.
Les quatre piliers indépassables de ces dystopies sont "Le talon de fer", "Nous", "Le meilleur des mondes" et "1984". "Métropolis" s'affiche en couverture.
Divers genres sont abordés, BD, romans "à tiroirs", films, séries, anime (japonais mais le monde entier est représenté dans ce livre), mangas et même essais. Cet écrivain de SF connaît son sujet. Il fait même revivre des films et des livres injustement oubliés.
Les faits de société sont analysés sous différents aspects : prison, informatique, dictatures, révoltes, robots, religion, téléréalité, sports, jeux, guerres, atome, rien n'échappe à la plume des auteurs de dystopie ou à la caméra des réalisateurs.
Cette anthologie est foisonnante et digne d'un cinéphile averti (même si je ne suis pas toujours d'accord avec certains passages).
Les oeuvres citées par l'auteur sont hélas presque toutes visionnaires et le futur imaginaire s'avère souvent proche de la réalité actuelle.
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Pour le journaliste de cinéma et auteur de romans de science fiction Jean-Pierre Andrevon, une dystopie est "une société dont les dirigeants veulent faire le bonheur de leurs citoyens contre leur volonté," en somme le contraire d'une utopie et qui va vite se révèle un enfer pour ses résidents et pour l'avenir sociétal.

Car si l'utopie vend un monde où tout le monde est heureux et libre, une dystopie en est une où personne ne l'est (à l'exception d'un leader et de ses bras droits éventuels).

Dans son livre "Anthologie des dystopies. Les mondes indésirables de la littérature et du cinéma", Jean-Pierre Andrevon mélange les oeuvres fondamentales dans le domaine de la dystopie que ce soit en littérature ou dans le septième art.

Ainsi, les romans culte le Meilleur des mondes, d'Aldous Huxley (1932) ; et 1984, de George Orwell (1948) cotoient Metropolis de Fritz Lang en passant par le Orange Mécanique de Kubrick et Burgess à Blade Runner de Ridley Scott , sans oublier le Farrenheit 451 de Ray Bradbury mis en image par Truffaut ( comme quoi les liens entre cinéma et romans de SF sont souvent ténus) bref tous les grands classiques de la science-fiction, sont longuement analysées et répertoriées par ce spécialiste

Excluant les oeuvres trop éloignées de notre société actuelles comme l'héroic fantasy -Game of Thrones , le seigneur des anneaux- Andrevon fait un inventaire très détaillé des différentes oeuvres dystopiques à travers différentes thématiques comme : la dictature, la lutte des classes, l'internet, les robots, la religion, la société du spectacle, la surpopulation les catastrophes naturelles....


Insistant sur la dimension historique et sociale des oeuvres, le livre d'Andrevon nous montre bien à quel point dans toute histoire dystopique, la société elle-même est l'ennemi du héros et de la plupart de ses semblables.

Dense, très ( trop?) roboratif, cette Anthologie des dystopies constitue une porte d'entrée riche et complète sur les dystopies en littérature et cinéma !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Depuis quelques mois, je semble uniquement abonné dans le cadre des masses critiques Babelio à tout ce qui touche à l'utopie et à la dystopie. du très bon catalogue d'exposition de la Maison d'ailleurs, Mondes imPARFAITS, je suis passé à l'essai pamphlétaire de Thomas Bouchet sur les utopies, intéressant mais moins réussi. Et récemment, j'ai eu l'occasion de découvrir cette Anthologie des dystopies, écrite par un romancier de science-fiction un peu dépassé par son temps.
Je m'attendais à un livre construit de façon rigide ou répétitive, puisque c'est souvent le cas des anthologies. le premier coup d'oeil m'a donné l'impression inverse, et j'ai espéré un essai plutôt qu'une véritable anthologie. Cette première impression était trompeuse. On ne peut pas, bien sûr, reprocher à Jean-Pierre Andrevon d'avoir effectivement écrit une anthologie. On peut cependant se demander si la façon dont il s'y est pris est pertinente, et également si le contenu est pertinent.
Nous avons droit à un survol de ce qui existe de plus important, d'après l'auteur, dans les dystopies, en littérature, dans le cinéma et dans les séries télévisées. Malheureusement, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à quelque chose de proche des émissions d'Intercut ou d'autres YouTubeurs sur le cinéma, qui donnent très envie lorsqu'ils vous annoncent qu'ils ont visionné des perles rares : soit je découvre que j'ai déjà vu les perles rares mentionnées et je les ai trouvées médiocres, soit je les regarde après l'émission, les trouvant tout aussi médiocres. C'est très souvent prometteur, mais très souvent décevant.
Jean-Pierre Andrevon ne nous épargne pas les références pas très connues ou seulement connues d'un petit cercle d'initiés. Jusque-là ça me va. Il en oublie des références importantes, comme Gunnm ou L'Attaque des titans. Il faut dire que, à l'évidence, les mangas et les séries d'animation japonaises, les séries télévisées japonaises ou coréennes, il ne connaît pas. Et vous allez voir que Musardise va avoir la dent beaucoup plus dure que moi.
Je pourrais me dire que cette anthologie va tout de même servir à me guider dans le monde de la dystopie, mais il y a un hic. Si vous voulez retrouver le titre d'une oeuvre ou le nom d'un auteur ou d'un réalisateur, c'est mission impossible, car Jean-Pierre Andrevon a choisi de présenter sa bibliographie et sa filmographie en fin de livre par année, sans mentionner à quelles pages retrouver la trace de ces oeuvres et de ces artistes dans le corps du livre. Comme je n'ai pas envie de relire tout le livre pour retrouver où l'auteur nous a parlé de tel livre, de tel film ou de telle série, je ne vais donc plus du tout le compulser. Malheureusement l'intérêt d'une anthologie, c'est d'être compulsée facilement et souvent.
Et puis je n'aime pas le ton arrogant de l'auteur, les coquilles trop fréquentes et les erreurs grossières. Mais là aussi, Musardise va s'en donner à coeur joie. Elle n'a pas tellement apprécié que Jean-Pierre Andrevon confonde les Nigériens et les Nigérians : croyez-moi, ça va chauffer !
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(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)

Je ne connaissais Jean-Pierre Andrevon que via le magazine "L'écran fantastique", sans avoir jamais lu ses romans de science-fiction. Riche d'une impressionnante culture littéraire et cinématographique, en tout cas dans les domaines du fantastique, il nous propose ici de parcourir plus de cent ans de visions du futur. Un futur pas franchement heureux, et souvent même oppressant. Loin des utopies, il nous parle en effet ici des dystopies dans les livres et les films (et parfois un peu les séries télévisées).

Des plus anciennes oeuvres aux toutes dernières créations de 2019, des grands classiques aux plus obscures séries Z, l'auteur fait montre de sa grande culture en résumant et commentant chaque oeuvre. Pour cela, il les a classées par thématique : les villes (surpeuplées), les robots (qui peuvent se retourner contre les hommes), les dictatures de toutes sortes bien sûr, les maladies (avec des épidémies en tout genre, mais le coronavirus n'en fait pas partie !), la démographie (explosion de la population ou au contraire extinction des humains) ou tout simplement la fin du monde… et ses suites. Tout y passe, et tout y est plutôt bien rangé, même si bien sûr de nombreuses oeuvres pourraient se retrouver dans différents chapitres. Qu'il s'agisse de livres lus et de films vus ou au contraire d'oeuvres dont on n'a jamais parlé, l'auteur nous donne souvent envie de les (re)découvrir et permet en tout cas de bien les comprendre et les situer.

Malheureusement, ce livre a un aspect un peu trop catalogue. Lister (et commenter) ces créations, c'est très enrichissant, mais il manque une réflexion générale sur les dystopies, leur évolution au cinéma et dans la littérature. Mais bon, le titre du livre ne trompe pas le lecteur, c'est bien d'une anthologie qu'il s'agit !

Malgré cette petite frustration sur le fond, le plaisir de lecture est donc bien là, qui donne envie d'en savoir plus sur tous ces univers dystopiques, finalement seulement effleurés ici.

Je terminerai en revanche sur un agacement sur la forme : avec des fautes par dizaines, le lecteur bute régulièrement (jusqu'à trois fois par page quand même) sur une phrase, rendant la lecture un peu pénible. Rien de très dramatique, il s'agit souvent de mots en trop ou manquants, mais une simple relecture aurait évité toutes ces coquilles.
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Auteur, chroniqueur, scénariste de BD et même cinéaste, voilà près de de cinquante ans que Jean-Pierre Andrevon défriche et laboure les champs de la SF française à laquelle il a donné quelques-uns de ses plus beaux fruits. On pouvait donc difficilement trouver mieux pour nous parler de l'un de ses thèmes majeurs : la dystopie.
Après nous avoir judicieusement rappelé qu'une dystopie est une utopie dévoyée ou détournée de son but, il commence sa démonstration par la présentation des quatre romans qu'il estime être les piliers du genre :
- « le talon de fer » de Jack London qui illustre la domination d'une classe sur une autre et l'inévitable confrontation qui en découle,
- « Nous » d'Evgueni Zamiatine, qui constitue l'un des exemples les plus purs de société dystopique où tous les aspects de la vie quotidienne ont été pensés et conçus pour maintenir les populations dans la dépendance et les empêcher de penser par elles-mêmes.
- « le meilleur des mondes » d'Aldous Huxley et « 1984 » de George Orwell pour ce qui est des moyens mis en oeuvre pour asservir les masses, le premier grâce aux manipulations génétiques et mentales, le second par un contrôle absolu et une réécriture de l'histoire.
Toutes les autres dystopies ne sont donc qu'une déclinaison ou un mélange des idées abordées par ces oeuvres. Ainsi, en termes d'affrontement entre groupes sociaux, on retrouvera souvent l'opposition patronat/ouvriers comme chez Jack London mais aussi des oppositions jeunes contre vieux ou hommes contre femmes. de même le thème de la surveillance et de la société policière sera abordé de façon différente en fonction de l'évolution des progrès techniques (informatique, connectique…) tandis que le contrôle des pensées sera évoqué au travers de sociétés théocratiques aux dogmes parfois surprenants. Mais bien d'autres thèmes sont abordés dans cet essai tels que la censure, la manipulation des corps, la surpopulation…
Sans viser l'exhaustivité, le livre de Jean-Pierre Andrevon est très complet. Il n'ignore ni les exemples les plus anciens ni les plus récents et, s'il est beaucoup question d'oeuvres françaises et anglo-saxonnes, il n'hésite jamais à citer un film mexicain ou un obscur roman tunisien. Il nous livre aussi de très nombreux résumés avec peut-être une petite tendance à trop nous dévoiler l'intrigue.
Je ne suis pas toujours d'accord avec lui comme par exemple lorsqu'il fait du mythe de l'Atlantide l'une des premières dystopie et qu'il présente l'Antinéa de Pierre Benoit comme « le prototype de la déesse immortelle » alors qu'elle n'est qu'une pâle copie de l'Aysha de Rider Haggard. Qui plus est, il s'agit dans un l'autre cas de Lost Race Tales, un genre conjectural bien à part qui se rapproche davantage du fantastique et de la fantasy que de la SF.
J'ai également été très surpris qu'il ne fasse pas figurer au rang des dystopies fondées sur une société du spectacle, le « Wang » de Pierre Bordage qui, dans un registre similaire à celui du célèbre Hunger Games, se montre bien supérieur grâce à la qualité de ses personnages et la portée de son message. Mais JP Andrevon a du faire des choix, sans quoi son ouvrage eu été trois fois plus épais.
Enfin, et pour en finir avec mes petits bémols, il me semble qu'il perde parfois de vue son sujet tant est grand son désir de nous parler de tel livre ou de tel film. Il m'a ainsi paru que les chapitres consacrés aux robots et aux futurs post-apocalyptiques n'avaient pas tout à fait leur place dans cette étude. Rien de bien grave cependant puisque, là encore, son propos demeure passionnant et riche en pistes de lectures. Je crois que ma PAL va encore prendre quelques dizaines de centimètres dans les semaines à venir !
Dans sa jolie robe noire « Anthologie des dystopies » est donc un fort bel ouvrage appelé à devenir un texte de référence. Je regrette d'autant plus les nombreuses coquilles qu'on y rencontre, lesquelles ne m'empêcheront toutefois pas de me procurer son « Récits de l'apocalypse » paru chez le même éditeur et qui promet lui-aussi de fort belles découvertes.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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critiques presse (1)
LeMonde
16 mars 2020
Jean-Pierre Andrevon propose un fascinant parcours dans tout ce que la littérature et le cinéma ont proposé en manière de naufrages sociétaux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La dystopie, en fait, on l'a tellement sous les yeux qu'elle offre le paradoxe de devenir invisible - pour ne pas dire acceptable, les lois de la géopolitique étant ce qu'elles sont. La Corée du Nord ? On y fait du tourisme. L'Arabie saoudite ? On lui vend des armes pour contrer l'Iran... Et quand des régimes démocratiques élisent démocratiquement des candidats avec qui l'on ne partagerait pas une assiette végane, que pourrait-on dire ? Hitler a bien été élu, il a bien été accompagné au pouvoir par des foules enthousiastes. La dystopie, il faut l'admettre, est partout, montrant partout, à la moindre faiblesse, son vilain museau.
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Une société dont les dirigeants veulent faire le bonheur des citoyens contre leur volonté - voire un système qui ne tend qu'à asservir -, en somme le contraire de l'utopie, a pour nom dystopie.
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Videos de Jean-Pierre Andrevon (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Andrevon
15 mars 2021 Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction. Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.
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