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Critique de chocobogirl


Imaginez qu'un matin vous vous réveillez et que l'horizon que vous apercevez par la fenêtre soit complètement limité par de la brume. Imaginez que tous les appareils électriques soient hors-service. Imaginez que personne ne peut traverser indemne cette mystérieuse brume...
C'est ce qui arrive aux habitants de la tour des Erables.
Une poignée de personnes se retrouvent en huis-clos dans cette tour où on a plutôt l'habitude de se croiser sans rien dire, un espace réduit dont personne ne peut s'éloigner, sans craindre pour sa personne... ceux qui ont essayés y ont semble-t'il laissés leur vie...
En effet, le brouillard semble destructeur et qui s'en approche finit par ne pas en revenir... Sans compter les nombreuses disparitions inexpliquées qui se produisent tout au long du récit.
Coupés de tout et du monde en particulier, une nouvelle organisation s'impose : le gardien, ex-gendarme, prend les choses en main, des liens se nouent, des voisins apprennent à se connaitre, les vices se font jour...

Vu comme ça, l'histoire était alléchante mais je dois vous le dire tout de suite, ce roman ne m'a franchement pas convaincue....
L'histoire se découpe en mini-chapitres, nominativement désignés par la personne narratrice. Si ce système permet d'alterner les points de vue et de présenter les personnages, le processus tourne ici bien trop en longueur.
Car il faut bien dire qu'il ne se passe pas grand chose dans cette tour pendant au moins 250 pages, à part quelques disparitions énigmatiques...
Le scénario n'avance pas : les habitants s'interrogent sur ce qui se passe mais ne semblent finalement pas si perturbés que ça. Certains se cloisonnent dans leur appartement, d'autres continuent leur petit trafic, d'autres encore profitent des rapprochements obligatoires...
Bref ça piétine un peu.... et on a beau être dans un roman de science-fiction, tout ça manque un peu de crédibilité.

L'intrigue finit par décoller au bout de 300 pages, l'aspect purement fantastique finit par apparaitre. Quelques accidents et catastrophes ponctuent enfin la morne platitude des journées au sein de la tour.
Mais vous devrez faire avec un style d'écriture que je trouve personnellement assez lourd et carrément "alambiqué" avec sa surcharge d'expressions trop travaillées, trop écrites.
Vous devrez également subir quelques scènes purement graveleuses et inutiles que l'auteur prend plaisir à parsemer dans son texte. La description des débauches d'une habitante qui transforme son appartement en lupanar, les jeunes ados qui découvrent les délices de la chair, les célibataires qui se br@nlent ou explorent leur v@gins... Rien de choquant certes mais j'ai trouvé tout ça bien gratuit...
Les personnages finissent par être attachants mais excepté un ou deux, le lecteur ne plongera pas vraiment dans les méandres de leur cerveau. D'un autre côté, vu le grand nombre d'habitants et leurs disparitions successives, on ne pouvait pas s'attendre à s'attarder sur tous mais bon tout de même...

J'ai tout de même fini ma lecture sans déplaisir mais sans plaisir non plus.
et là, en refermant le livre, je conclurais par : "tout ça pour ça ?"
Bref, la conclusion ne m'a pas beaucoup plus convaincue que le reste... trop vite torchée, elle n'éclaire pas, en plus, d'un sens caché qui m'aurait échappé, d'une révélation implacable les 500 pages précédentes qui restent pour moi une grosse coquille vide...
Je vous passerais aussi les nombreuses coquilles d'impression et erreurs d'orthographes trouvées ponctuellement...

Choisi pour Masse critique sur les bons avis lus ici et là sur des sites spécialisés de SF, j'en suis d'autant plus déçue et desapointée que ça faisait longtemps que je n'avais pas remis le nez dans la science-fiction... Aurais-je perdu mon sens de l'imaginaire ? ou bien, ne suis-je pas sensible à la prose de Monsieur Andrevon ?

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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