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Critique de Arthur409


J'ai lu il y a…. pas mal de temps, dans les années 1980, un recueil de nouvelles de J. P.Andrevon (j'ai depuis oublié le titre) qui m'avait marqué, et j'avais noté le nom de cet auteur comme une valeur sûre de la SF française. Donc quand j'ai vu sur les rayons de la médiathèque de mon village un ouvrage de ce même auteur, je l'ai immédiatement emprunté, même en sachant que j'avais plein d'autres livres dans ma PAL.
Mais à la fin de ma lecture, j'ai du reconnaître une certaine déception. Ce roman est paru en 1990 (la date de 2008 donnée par Babelio / Gallimard est inexacte, ou correspond peut-être à une réédition…), et il n'a pas très bien vieilli, à mon avis.
Commençons tout de même par le positif : l'auteur imagine la ville de Marseille dans un futur proche : le niveau des eaux a monté suite au réchauffement climatique, et beaucoup de quartiers sont partiellement ou totalement inondés ; la pollution échappe à tout contrôle, et la mer est devenue pratiquement une décharge à ciel ouvert. Bien que très pessimiste, ce tableau est malheureusement devenu possible au vu de l'évolution actuelle. Donc, les circonstances du roman sont réalistes. A cela s'ajoute un mélange de populations, par suite de différentes crises politiques ou environnementales, qui rend la situation extrêmement complexe.
Ce qui m'a gêné, par contre, c'est la personnalité du héros. Roland Cacciari est une figure plutôt classique d'ancien soldat, démobilisé après une guerre perdue, et qui s'engage dans une mission pas claire du tout afin de sortir de sa condition marginale. Tout en accomplissant les ordres de son patron, mystérieux millionnaire sans scrupule, il se rend compte qu'il participe à un crime abominable, et prend le parti des victimes. Mais ce Roland-là n'est pas vraiment un preux chevalier. Motivé surtout par l'appât du gain au départ, il me fait plutôt penser à un certain Malko Linge, SAS pour les connaisseurs, motivé par l'action brute et le sexe. Est-ce la tendance du moment qui a ainsi influencé l'écriture de J. P.Andrevon ? Dommage, je pense qu'il aurait pu mieux faire, comme le laisse penser le dénouement dans lequel il exprime encore avec talent son obsession de l'horreur de l'arme nucléaire.
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