Huit nuits en Décembre

La première année de fac de Lucas a connu un début difficile : il a accompagné son père, le seul parent qu'il avait, en phase terminale d'un cancer, dans ses derniers moments. Il a donc pris l'année en retard et s'est retrouvé à devoir partager la chambre de Sam, star de l'équipe de basketball de l'université, étudiant en dernière année. La cohabitation ne se passe finalement pas trop mal, entre le sportif fêtard aussi populaire que sociable et le jeune geek timide, solitaire, qui n'a pas encore fait le deuil de son père, qui d'ailleurs suit les études que son père aurait aimé suivre à l'université ou son père aurait aimé aller... Il a malgré tout eu le courage d'avouer son homosexualité à son père, il s'en serait voulu de lui cacher ça, au moins, son père est parti en connaissant cette part de lui si importante.

Fin Décembre, fin du semestre, tous les étudiants s'apprêtent à rentrer dans leurs familles. Sauf Lucas, bien sûr : sale période qu'il va passer tout seul dans sa chambre au campus, son colocataire rentrant dans sa famille. Il se dit qu'il va profiter du calme pour se reposer, même si la solitude l'angoisse un peu. Mais quand la mère de Sam vient chercher son fils pour le ramener à la maison, son coeur de mère est touchée, elle ne peut pas le laisser tout seul, hors de question, il viendra passer les fêtes dans la famille, un point c'est tout. Lucas n'a pas trop le choix... et fait donc sa valise.

La chambre de Sam dans la maison familiale n'étant pas en état d'accueillir un autre occupant, Lucas va devoir partager celle de Nate, son jeune frère, qui a sensiblement le même âge que lui. Quand il se retrouve face à Nate, Lucas le trouve sexy et craquant et s'aperçoit très vite que Nate pense la même chose. Et quand les deux garçons se retrouvent dans la chambre noire de Nate, passionnée de photographie, les choses s'emballent. Mais si Nate est partant pour une colocation de Noël avec avantages ou il est prêt à enseigner les joies du sexe gay à ce jeune puceau, il ne veut pas plus... et surtout, il n'a pas fait son coming out à ses parents.

Nous allons suivre les deux garçons durant cette période de Noël, ou plutôt de Hanoucca, puisque nous sommes dans une famille juive. Au fil des jours, des célébrations, Lucas va être pris dans un tourbillon d'émotions et de sensations, qui vont le forcer à reconsidérer ses études et son avenir. Et Nate va aussi s'apercevoir qu'on ne commande pas les sentiments et que son secret ne l'est pas tant que ça.

Une romance plutôt mignonne, où la place de la famille et du deuil tient finalement lieu de fil conducteur. le rapprochement entre Nate et Lucas est finalement très rapide, qu'il soit physique ou sentimental, tout ça sous l'oeil bienveillant des parents et de Sam, parfait dans son rôle de grand frère bienveillant et tolérant, bien loin de son image de sportif caricatural.

Bref une lecture agréable qui fait passer un moment roudoudou, toujours bon à prendre, et qui m'a appris des choses sur les traditions de Hanoucca.

J'ai adoré cette histoire. Elle est vraiment remplie de douceur et de tendresse. Les personnages sont attachants et remplis de complexité par leur passif ou la peur de décevoir sa famille. Je me suis beaucoup attachée à Lucas et son histoire qui m'a fait pleurer. Cela fait 2 ans que j'ai perdu ma maman et lire les sentiments de Lucas m'ont replongé dans cette solitude du manque de sa présence. Dis comme ça on peut penser que cette histoire est triste mais à part ce moment dans le livre, le reste est la joie de vivre. J'ai beaucoup apprécié le fait que Keira Andrews parle de Hanoucca et du deuil. Des sujets tellement peu abordés dans le thème Noël, du moins je pense. Si vous voulez du changement dans les histoires de Noël "habituels" N'hésitez pas à lire cette nouvelle.