La Famille Landry, tome 2 : Perle

— C'est une longue histoire.
— Tant mieux. J'aimerais qu'elle soit comme celles de Schéhérazade dans Les Mille et Une Nuits... Un conte qui n'en finit pas, pour que vous reveniez toujours.

Le meilleur moyen de ne pas s'enfoncer dans ses problèmes, c'est de s'occuper de ceux des autres.

— ... Alors c'est quoi, le bonheur, d'après toi ?
— C'est de s'aimer soi-même. Pour ce que l'on est réellement, et non pour ce que les autres croient qu'on est.

En ce moment, il y a une tourterelle sur le balcon d'en haut, qui roucoule sa plainte mélancolique. Grand-mère Catherine disait qu'il faut faire un vœu la première fois qu'on entend ce chant la nuit, et le faire très vite. Sinon, le cri plaintif de la tourterelle portera malheur à quelqu'un qu'on aime. C'est une nuit pour rêver, et pour faire des vœux.

Les promesses sont faites pour être rompues.

Avec le temps, le poison remonte toujours à la surface.

Il n'est pas nécessaire d'avoir de l'argent et des vêtements chic pour s'amuser, Gisèle. La joie...(je pointai le doigt sur mon cœur)... c'est de là que ça vient.

S'il n'y avait plus de misère dans le monde, ni de maladies, ni d'ouragans, ni de fléaux, nous trouverions encore le moyen d'accueillir le diable dans nos cœurs.

Les gens ne sont pas des jouets en peluche, Gisèle. Tu ne peux pas les prendre et les envoyer promener à ta guise.

Les bons souffrent et les méchants beaucoup moins, c'est à se demander si les mauvais gris-gris ne sont pas plus nombreux que les bons, dans ce monde.