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Critique de Hedrankopaline


Malsain mais j'aime bien.

Mon premier roman de Virginia C. Andrews. Déjà, l'illustration de mon édition promet une ambiance particulière. Une gentille petite fille en chemise de nuit assise sur une imposante chaise à bascule surplombée par l'immense ombre chinoise d'un profil enfantin similaire au sien. Et la couverture ne ment pas, l'ambiance est lourde, très spéciale.

Élégamment écrit et non moins percutant qu'un roman au style plus trash, ç'aurait pu être le festival de la surenchère entre la femme amputée, le viol d'enfant, la relation père/fille douteuse, l'abus narcissique, les histoires de fesses des uns avec les autres, la fausse couche sur le beau tapis et j'en passe. C'est exactement cette étrangeté poussée jusqu'au bout qui en fait une lecture si distrayante.
Les personnages, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et personne n'est au-delà de la corruption, tout moche ou tout beau, même si certains sont plus gratinés que d'autres. Que ce soit par faiblesse, méchanceté, stupidité, ils ont tous une tache indélébile sur le portrait psychologique que nous en fait l'auteur. Parfois, on ne voit que cette tache, mais il n'y a réellement pas de manichéisme.
D'un extrême à l'autre, le style de l'auteur est vraiment la glu qui fait tenir tout ce fatras. J'ai adoré, jusqu'à la fin. Qui est étonnante. Dommage qu'on voit arriver la grande révélation finale à des kilomètres. Mais les tours et les détours pour y arriver valent d'être lus.

Classique et sordide.
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