Un raciste est vite déstabilisé quand on a des idées.
Quand on vit dans l'aisance, on se rit de l'ombre sans pour autant se tourner vers la lumière. J'aimerais qu'ils apprennent que, sur la même planète que la leur, certains ne possèdent plus rien, vivent dans le noir et, malgré cela, cultivent l'espérance.
Pour créer une guerre, il faut cinq minutes.
Pour reconstruire la paix, il faut cinq ans.
Karine Latour songe que nos vies sont posées dans la main des anges. Si elle s'était doutée de cela quand elle a saisi "Rien, Nadir", sur une table de la librairie de son amie Maryline. Elle observe ses élèves encore sous le choc.
"Liberté de penser = liberté de choquer ?" (p.132)
La fiction doit-elle être le reflet exact de la réalité ou doit-elle aider à la sublimer ?
J'ai été confrontée à des gens qui tuent leurs prochains sans le moindre état d'âme, sans réfléchir. Des adeptes de la mort brute. Pour les dénoncer, j'ai utilisé leurs mots dans mon roman. S'ils te choquent, c'est bon signe, mais tu dois réussir à prendre cette distance dont je parlais tout à l'heure. Pour passer à un niveau supérieur où la délicatesse et le respect de l'autre sont mis à l'honneur. Cherche la lumière partout où tu avances et tu trouveras le bonheur.
Mon mari a raison ; un livre devrait pouvoir se suffire à lui-même. L'auteur n'en est toujours qu'une béquille, même si c'est lui qui l'a écrit !
Au fond, ce qu'on trouve dans les livres est souvent dépassé par la réalité.
Le sujet du roman, c'est la liberté d'expression et l'ouverture à l'autre. Des thèmes bateau depuis les horribles attentats de janvier et novembre 2015 à Paris, un sujet que chaque enseignant se sent obligé d'aborder pour faire la morale aux ados et pour les mener à construire une société meilleure que celle que ces mêmes adultes ont créée. (p.11)