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Critique de Sachenka


La pulpe, c'est une expérience littéraire difficilement qualifiable. D'ailleurs, Jerzy Andrzejewski ne se faisait guère d'illusions quant à sa réception, tant à cause de la censure qui sévissait en Pologne dans les années 70 que par ses idées (trop) originales. « Je puis et je veux écrire comme je le veux et comme je le puis […] » Exercer pleinement sa souveraineté créatrice peut mener à l'incompréhension. C'est un peu ainsi que je me suis senti pendant que je lisais l'histoire d'un type qui veut écrire un roman intutilé justement La pulpe. Ainsi donc, une histoire dans une histoire, qui correspond à la situation même de l'auteur. Ouf ! Mais il ne s'agit pas d'une intrigue linéaire. le roman s'ouvre par des extraits d'un journal intime puis, éventuellement, vient s'y entremêler une narration plus conventionnelle mais précédés de didascalies. Certains passages sont clairement présentés sous forme de dialogues, comme au théâtre. Et on revient toujours à ce journal. Passé la moitié du roman, une partie complète est constituée d'un répertoire des personnages présents, mentionnés dans l'ouvrage et de leur biographie. Aussi, puisque l'auteur en profite pour exposer certaines de ses idées (ne serait-ce qu'à travers son protagoniste, ça peut ressembler par moments à un pamphlet. Bref, ça va un peu dans toutes les directions. Comme je l'écrivais au tout début, La pulpe est véritablement une expérience littéraire. Les lecteurs qui aiment sortir des sentiers battus pourront peut-être apprécier, ou bien ceux qui sont intrigués par l'univers créé par l'un des membres les plus proéminent de littéraire de l'intelligentsia polonaise censurée. Quoique la longueur risque d'en décourager plus d'un... Reste aussi les admirateurs d'Andrzejewski car ce roman est propablement celui qui lui ressemble le plus et qui lui était le plus cher. En effet, il y a travaillé les sept dernières années de sa vie et l'a écrit sans tenir compte de quoi que ce soit d'autre que son aspiration créatrice.
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