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Les fleurs ne sont pas faites pour être coupées
*
Je prends la plume (enfin le clavier de mon PC) pour vous donner mon avis ému sur ce court roman.
Un roman délicat qui est à mettre entre toutes les mains (aussi bien les femmes que les hommes).
Saviez-vous que toutes les 10 secondes, on excise une petite fille. C'est terrible! Oui, ce roman parle de l'excision et de ses contradictions d'un peuple africain.
Bien sûr fictif, mais si transposable malheureusement. Ici, l'histoire se passe en Ethiopie. Un pays encore traditionaliste dans le milieu rural. Avec ses us et coutumes. On pense notamment à cet acte chirurgical reproduit depuis des millénaires: l'excision.
En tant que femme occidentale, je ne peux évidemment pas comprendre. Je suis révoltée.
*
Une jeune femme tente de briser cette tradition, avec tact et fermeté. Dans un village, le combat est rude, périlleux, remis en cause mais l'heroine est convaincue que les choses se passeront en douceur. Et s'amélioreront.
Sa fille, non excisée, utilisera le même cheval de bataille et créera un dispensaire où elle reconstruira chirurgicalement ces femmes mutilées et brisées.
*
Avec une écriture juste, sensible, l'auteure ne juge pas. De plus, elle décrit si bien cette richesse sensorielle (l'odeur grillée des grains de café, le crépuscule sur le lac, la galette de pain...) d'un pays assez méconnu.
Un récit sensible que je confie maintenant à mes deux filles. Pour ne pas oublier la chance d'être des femmes intactes.
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Je remercie Les éditions de la Rémanence pour l'envoi, via net galley, du roman Les fleurs du lac de Christelle Angano
Mebrat est éthiopienne. Dans son village, on pratique encore l'excision. C'est contre cette tradition que la jeune femme, moderne et courageuse, va décider de s'élever en refusant de confier sa cadette à l'exciseuse.
Comment réagira le village ?
Les fleurs du lac est un court roman qui m'a captivé de la première à la dernière page.
Il commence dans les années 80, en Ethiopie, dans un village où toutes les petites filles se font exciser. C'est ainsi, il est impossible de ne pas se soumettre à cette tradition.
Pourtant, Mebrat devient contre ses pratiques quand elle assiste à la mort d'un bébé. Et il devient évident pour elle (et pour son mari) qu'elle ne fera pas exciser sa seconde fille.
Peut t'on se mettre contre les traditions ? Les refuser ? Et combattre tout un village ?
Mebrat et son mari ont cette volonté, cette force et ce combat est admirable.
Les fleurs ne sont pas faites pour être coupées répète Mebrat, et elle a bien raison. C'est d'ailleurs cette phrase qu'elle dit souvent à sa jeune fille, pour qu'elle comprenne et accepte sa différence par rapport à sa soeur et leurs camarades.
Les fleurs du lac est un roman vraiment poignant, qui parle d'un sujet peu traité et méconnu, voir carrément tabou dans certaines cultures. Pourtant, toutes les 10 secondes, on excise une petite fille !! Cela fait réfléchir...
J'ai adoré cette lecture, parfois difficile mais nécessaire. C'est un roman, mais il reflète une certaine réalité, qui me fait froid dans le dos.
Ma note : un énorme cinq étoiles.
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"les fleurs ne sont pas faites pour être coupées".

En quelques mots tout est dit. Christelle Angano publie aux éditions La Rémanence un texte délicat sur un sujet sensible objet de discordes et de polémiques.
Ouvrez Les fleurs du lac , soyez à l'écoute et accordez toute votre attention à ces jeunes filles "mutilées" à vie, pour leur bien et celui de la société disent les traditionalistes, pour leur plus grand malheur disent tous les autres.
Un texte plein de délicatesse donc, où chaque mot est pesé soupesé. Pas de jugement de valeur exprimé juste des faits et au bout l'espoir que bientôt cette pratique tombera dans la désuétude . En attendant le chemin semble être encore long mais comme le dit ce beau proverbe éthiopien
La vérité et le matin deviennent lumière avec le temps

Merci aux éditions la Rémanence pour ce partage #LesFleursDuLac #NetGalleyFrance
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La soumission imposée aux femmes prend de multiples visages.
Elle s'inspire d'une société patriarcale, de culture, de religion, de traditions.

En tant que femme occidentale, il peut être difficile de comprendre pourquoi les femmes qui se révoltent contre des traditions aussi traumatisantes et mutilantes que puisse l'être l'excision ne sont pas plus nombreuses.
Cette question pourrait s'étendre à d'autres coutumes religieuses ou non, symboles de soumission et donc de violence perpétrée à l'encontre des femmes.

Il s'agit bien souvent d'un choix coercitif. Celui d'éviter l'opprobre et le rejet.
Il est difficile de s'opposer au poids si lourd de ce que la famille et la société met sur vos épaules pour vous considérer comme une femme digne.

Mais quand les femmes prennent fait et cause pour respecter les traditions qui les soumettent, je suis dans l'incompréhension.

Nous, femmes, françaises, belges, qui avons acquis de pouvoir voter, travailler, posséder un compte en banque, avorter,... et tout cela, hier. Comment ne pas juger ces femmes ancrées dans des traditions qui les oppriment et qu'elles défendent pourtant ?
Les fleurs du lac nous offre quelques éléments de réponse.

Un petit livre très vite lu, à l'écriture fluide, mais à la composition très scolaire.
D'ailleurs, cette lecture m'apparaitrait très intéressante à être analysée avec des élèves.

Malheureusement, pour ma part, si j'ai trouvé cette lecture agréable, elle m'a laissée sur ma faim car je l'aurais aimée enrichie, tant d'un point de vue narratif que sur sa thématique. Néanmoins, je salue, à juste titre, le choix porté par l'auteure de traiter de ce sujet assez peu abordé en littérature.

Je remercie très sincèrement Babelio et les Éditions Rémanence pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
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Les fleurs du lac est un roman délicat qui parle de l'excision, du poids des traditions et de la difficulté de les changer sans perdre nos spécificités , l'âme du peuple .
Tous les peuples sont attachés à leurs traditions mais parfois celles - ci doivent évoluer en douceur .
C’est ce que pense Mebrat , une jeune éthiopienne, elle veut changer les choses dans son village , elle va se heurter à ton le village et sans le vouloir séparer ses deux filles . Elle sera la première femme du village à refuser l'excision de sa seconde fille , elle refusera de remplacer sa belle - mère qui est l'exciseuse attitrée et qui va devoir arrêter après des années de travail .
Mebrat la courageuse va tenir bon , elle va même obtenir l'aide de son mari dans sa lutte , elle pense avec raison qu'il faut associer les hommes à ce combat .
Bien entendu ce combat n'est jamais terminé , il faut continuer chaque jour , ne jamais renoncer , se battre contre l'obscurantisme, les idées reçues .
Ce que j'ai particulièrement apprécié dans cette lecture c'est que l'auteur a une vision réaliste , juste de la situation .
L'Occident nous dit elle avec raison ne doit pas se contenter de condamner , l'Occident ne doit pas simplement juger .
J'ai vraiment aimé ce livre , l'écriture est très belle , lumineuse , j'ai été transportée dans ce petit village d'Ethiopie , je sens encore l'odeur du café .
Une très belle découverte que je recommande chaleureusement.
Décidément je suis ravie de ma rencontre avec NetGalley et ses belles possibilités de lecture .
Je remercie les éditions Rémanence .
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#LesFleursDuLac
#NetGalleyFrance

Même si on préférerait que ce roman n'existe pas, la tradition de l'excision des petites filles dans certains villages africains est malheureusement toujours d'actualité.
Christelle Angano nous livre ici un magnifique roman sur cette tradition qui mutile encore beaucoup de petites filles, elle n'est pas du tout accusatrice dans ce roman, mais essaye au contraire de nous faire comprendre pourquoi cette tradition a toujours cours, à travers l'histoire de Mebrat qui décide de ne pas faire exciser sa deuxième fille. Mebrat va donc livrer un combat dans son village où personne ne comprend sa décision, mais où personne ne comprend non plus pourquoi cette tradition est en place.
C'est vraiment un magnifique roman qui se lit d'une traite et je remercie l'auteure de m'avoir permis d'en connaître un peu plus sur cette tradition qui je l'espère disparaîtra très vite.
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« Les fleurs ne sont pas faites pour être coupées », voilà, tout est dit, ou presque…
Cependant, comme j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et que j'ai vraiment envie que vous le découvriez à votre tour, je vais détailler un peu plus.
Ce livre parle d'une pratique encore trop souvent pratiquée : l'excision.
On y raconte l'histoire de Mebrat, une jeune éthiopienne, qui vient d'accoucher de sa seconde fille et qui va décider de ne pas la faire exciser. Or vous vous doutez bien qu'une telle décision, qui va à l'encontre des traditions, n'est pas simple à prendre et peut être lourde de conséquences… Dans ce combat, elle a cependant la chance d'être épaulée par son mari, car oui, l'excision n'est pas seulement le problème des femmes, le changement se construit aussi et surtout avec l'aide des hommes. Ainsi, un petit pas après l'autre, la parole va se faire entendre et les choses changer...

Vous l'avez compris, le sujet est assez dur et pourtant il est abordé avec beaucoup de délicatesse. Ici pas de jugement sur ces traditions -d'ailleurs l'auteure donne aussi la parole à l'exciseuse du village-, juste l'envie de montrer que les femmes ne sont plus obligées de subir.

Un livre magnifique !
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     Christelle Angano, comme elle le dit au début, n'est pas là pour se faire juge, mais avocate. Les deux parties s'expriment, même si notre propre culture nous pousse à choisir le camp de Mebrat.

     Une mutilation sexuelle qui a encore lieu, même dans des pays où elle est pourtant devenue illégale. Si la tradition est là, il y a une raison. Ce qui me fait penser à "Silence sous la blouse", qui se questionnait sur des traditions, des actes perpétrés depuis longtemps, et justifiés par ce biais ("comme si le fait d'avoir installé des pratiques dégradantes depuis des années excusait le fait de les reproduire", pages 52-53 sur liseuse). Ce n'est pas encore ça mais le mari de Mebrat évoque une évolution de la société et que le changement n'est pas forcément mauvais.

     Un livre très court, 91 pages sur liseuse. Un témoignage. Celui du courage quand on ose se lever contre ce qui nous horrifie.

Un sujet à partager car cette pratique nous paraît archaïque, mais il n'en est rien, elle existe encore. Un exemple est cité avec des parents français qui profitent de vacances au pays (d'origine de la famille) pour faire exciser leur petite fille. Imaginons le traumatisme de l'enfant. Comment se reconstruire après ça ?
Lien : http://blondes-and-litterair..
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« Dans le monde, une fillette es excisée toutes les dix secondes «

En Éthiopie toutes les femmes sont excisées, c'est une coutume. On doit le faire.
Mais un jour, Mebrat refuse. Elle est excisée, sa fille aînée aussi mais pour cette deuxième fille ,Shoaye, elle ne veut plus de ce barbarisme. Elle veut que sa fille soit une femme à part entière. Elle refusera de remplacer sa belle – mère qui est l'exciseuse attitrée et qui va devoir arrêter après des années de travail .
« tu seras une femme fière et entière »
Non, on ne te coupera pas.
je n'ai pas eu ce courage pour ta soeur, je l'aurai pour toi. Je n'ai plus peur.»

« Les fleurs ne sont pas faites pour être coupées »
Son mari est à ses côtés. le village va se liguer contre elle. Ce sera long, mais elle luttera contre tous. Peu à peu d'autres personnes la suivront.
Shoaye adulte, deviendra médecin. Elle proposera aux femmes mutilées une reconstruction de leur intimité.
Un sujet malheureusement encore d'actualité de nos jours, que l'auteur aborde avec délicatesse , sans jugement, juste des faits.
J'ai aimé ce livre, le sujet est fort mais l'auteur a su nous plonger dans ce pays aux couleurs chatoyantes et aux odeurs de café grillé malgré le sujet du livre.
L'excision est un acte grave, il faut continuer à informer , et à faire prendre conscience qu'il peut être abandonné, le chemin sera très long…
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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c'est un roman engagé contre l'excision, militant sans être juge
c'est un voyage vers l'Ethiopie, l'auteur nous invite au voyage dans de superbes descriptions...
c'est aussi l'histoire d'une femme courageuse, soutenue par un mari aimant, portée par l'amour de ses filles...
J'aime de plus en plus la plume de Christelle qui évolue au fil de ses romans.
c'est un livre que j'ai envie de partager avec mes amies, mes soeurs, mes nièces mais aussi avec les hommes autour de moi. Ce livre invite au partage, à la discussion.
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