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Critique de Alfaric


La saga des vierges guerrières tueuses de dragons continue avec ce tome 3 intitulé "Le Pays de non-vie" et consacré au thème de la famille.


Un tome consacré à la famille donc avec :
- le clan de chasseur de Veill Vargas, tyrannisé par Melkarin, un pater familias hanté par un lourd secret qui lui pourrit la vie (il s'agit de chercheurs de trésors qui récoltent les minéraux transmutés par l'aura draconique : arrivés trop tôt ils succombent au dragon et à son veill, arrivés trop tard ils doivent se contenter des miettes !)
- la famille de la chevalière Mara, dont la soeur à choisie la vie civile et la vie de couple à la grande aventure
Une chevalière Mara travaillée par des désirs maternels inassouvis qui d'ailleurs va finir par trouver ce qu'elle recherche…
- la famille du bourgmestre devant la maison duquel se rencontre Mara et Eleanor
Le clan Vargas et la chevalière Mara ne cessent de se croiser, les uns dans leur quête d'un bon filon, l'autre dans ses investigations, pour finalement se retrouver dans l'antre du dragon au milieu de nulle part…
L'aura de démence que génère le Veill est ici très bien retranscrite, car dans une ambiance de plus en plus pesante scénaristiquement et graphiquement on glisse tout naturellement des querelles familiales à la folie meurtrière sur fond de slasher et de mutations humaines diverses et variées…

On aborde également à plusieurs reprises sans vraiment creuser (peut-être que cela sera sans un prochain tome ?) les conséquences des invasions draconiques qui génèrent des flots de refugiés voire de véritables mouvements migratoires de masse avec ici des survivants du Veill confrontés à la famine générée par l'action des soeurs de la vengeance (qui dans cet univers médiéval fantastique jouent le rôle d'Armes de Destruction Massive).


Le récit démarre et se conclut par l'exécution d'un dragon : les dragons sont ici nettement plus réussis que celui de Philippe Briones dans le tome 2 puisque qu'ils ont un côté Godzilla pas déplaisant du tout. le combat final est cool, dynamique et épique, mais il ne fait que 3 pages… C'est presque dommage d'avoir aussi bien senti le truc et ne pas avoir été plus loin dans cette voie.
Peu de chose à redire aux dessins agréables car travaillés de Sylvain Guinebaud. Quelques charadesign interchangeables ou quelques visages surexpressifs mais absolument rien qui ne vienne gâcher la mise en scène. Ici Stéphane Paîtreau peut donner la mesure de son art avec une des couleurs sombres ou lumineuses en fonction de l'ambiance ou du propos, mais je gage que des yeux plus exercés que les miens pourront trouver à redire à tel ou tel point de la colorisation par ordinateur.
On se permet même une private joke sur la tenue de Mara, plus habillée que ses consoeurs des tomes 1 & 2… ^^


J'adore la manière dont ANGE construit son univers par petite touche, car il ici le dernier mot de tome est « Eleanor ». La petite fille dont on a suivi le parcours dans cet épisode va ainsi devenir la camarade espiègle d'Akanath dans le tome 2 (d'ailleurs leurs divergences d'opinion malgré la similitude de leur caractère s'explique ici : Akanath n'a jamais vu de chevalière en action contre un dragon, Eleanor si, et c'est ce qui la guide !)
Si j'avoue avoir davantage apprécié la deuxième lecture que ma première, il reste encore un je ne sais quoi sur le fond ou sur la forme qui m'a empêche d'être totalement convaincu et de lâcher les étoiles. Si ce n'est que partie remise (et cela ne sera pas dans les tomes 4 & 5), il s'agit ici d'un tome plutôt réussi.


Cette série est capable du bon comme du moins bon, du meilleur comme du pire, donc ce tome-ci ne reflète pas la valeur d'ensemble de "La Geste des chevaliers dragons".
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