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Critique de Alfaric


Ce tome 23 intitulé "La Mer Close" est très chargé en textes et prend pas mal de temps à lire pour une BD : il y a les dessins dans lesquels ANGE racontent au présent leur histoire, les phylactères dans lesquels le narrateur raconte au passé sa propre histoire, mais il y a aussi entre les deux ce que ce dernier ne veut pas révéler avant le dénouement ce qui oblige à revenir rétrospectivement sur chaque planche identifier la frontière entre le dit et le non-dit pour démêler le vrai du faux…
Philippe Charmont a subi la disgrâce et la ruine de sa famille avant de se construire et il s'est construit une seconde vie dans la Marine, et il retrouve son amie et amour d'enfance Louise qui a elle aussi subi la disgrâce et la ruine de sa famille avant de se construire une seconde vie dans l'Ordre des Chevaliers dragons : nous sommes dans un tome qui emprunte tout au presque aux aventures maritimes dixhuitièmiste, et non assistons à la guerre des sexes entre le très masculin monde de la marine et le très féminin monde des vierges guerrières… C'est Philippe et Louise qui en replongeant dans leur passé commun font le pont entre ces mondes donc le relationship drama est joliment développé. Sauf que nous sommes en pleine Guerre des Sardes, climax de la série qui aboutit à la scission définitive de l'Empire et de l'Ordre des Chevaliers Dragons, que Louise et ses femmes ont été condamnées à être envoyées au front d'Arsalam et à y mourir, et qu'en préférant les valeurs humanistes aux valeurs financières Philippe Charmont et ses hommes subissent peu ou prou le même sort… Mais la flotte impériale a été coulée par la flotte sarde, et entre la horde barbare et la capitale il ne reste plus que la Team Philippe / Louise et le dragon of the week !
Les fins connaisseurs auront remarqué le schéma de "La Canonnière du Yang-Tsé" le chef-d'oeuvre de Robert Wise : deux mondes se méprisant mais qui en cherchant à se connaître et à s'accepter finissent par s'améliorer de plus en plus les choses, et c'est quand enfin ils y arriveraient à s'accepter mutuellement que le ciel leur tombait sur la tête et que tout allait de mal en pis jusqu'à l'ultime tragédie. Au fond de la Boîte de Pandore aura-t-on droit au moins une fois dans la saga à l'Espoir ?
C'est une très belle histoire très bien racontée, mais pas franchement bien dessinée. Je ne peux reprocher à ANGE d'être fidèles à Christian Paty qui fut l'un de leur premiers collaborateurs en dessinant leur série dark fantasy "La Cicatrice du souvenir", mais je ne suis pas fan et je crois bien qu'il ne s'améliore pas avec le temps.
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