Citations sur Starcrossed, tome 1 : Amours contrariés (12)
_ Tu sais, je ne croyais pas au "visage qui a lancé sur les mers mille navires". J'ai toujours détesté ce passage, dans l'Iliade. ça me faisait rire.
Il secoua tristement la tête.
_ C'est ridicule, quand on y pense. Une guerre de dix ans parce qu'un lâche égoïste s'est enfui avec une femme infidèle... ça me rendait furax et j'en voulais à Pâris et à Hélène d'avoir été si faibles. J'ai été assez bête pour jurer qu'à leur place, je n'aurais jamais fait comme eux _ que j'aurais été plus fort. Et deux semaines plus tard, j'ai vu ton visage pour la première fois...
_ Attends, l'interrompit Hélène.
Elle cligna des yeux sous l'effet de la soif et de la fatigue.
_ Je ne suis pas cette reine capricieuse qui a permis qu'une ville entière soit détruite parce qu'elle avait quitté son mari pour un autre homme! Peu importe que mon horrible mère m'ait appelée Hélène. Je n'ai rien à voir avec Hélène de Troie!
L'espace d'un instant, Hélène vit Lucas à travers les yeux de son père : un jeune garçon trop beau, trop musclé, trop bien habillé et qui conduisait une trop belle voiture.
[...]
Tandis qu'il se dirigeait vers sa voiture, Hélène entendit son père marmonner :
— Bon sang, il pourrait pas avoir de l'acné comme tout le monde, celui-là...
— Papa ! protesta-t-elle, gênée. Bonsoir, Lucas.
— Bonsoir, Hélène...
— Bon, ça suffit. Rentre à la maison, toi, ordonna Jerry, nerveux, en la poussant vers la porte. Ça ne me dérangerait pas que tu recommences à le détester, tout compte fait...
Hélène entendit Lucas rire alors qu'il démarrait la voiture.
_ On a discuté. On ne se déteste plus.
_ Discuté ? Ouais, c'est ça. Je veux bien croire qu'il a été question de langues, mais de langage, pas sûr.
_ Tu as autant d'agressivité qu'une plante verte, marmonna Hector en levant les yeux au ciel.
"- Ferme les yeux, murmura-t-il.
Le coeur d'Hélène tambourinait dans sa poitrine. Mais le pire, c'est qu'elle avait l'impression qu'il l'entendait.
- Calme-toi, dit-il en souriant, les yeux toujours fermés. Essaie de ralentir ton pouls si tu peux.
- J'essaie. Tu es obligé d'être si près ? demanda-t-elle d'une voix fragile.
- Oui. Je ne veux pas que tu partes loin de moi. Ce serait trop dangereux, répondit-il, impassible."
A la fin des cours, un mercredi, alors que Lucas l´accompagnait á son entraînement, il vit Zach changer brusquement de direction en l´apercevant.
- Zach te court après ? demanda Lucas en écarquillant les yeux.
- Oh, non, pas vraiment...je crois qu´il veut me parler d´un truc, répondit-elle, évasive.
- C´est ça, railla Lucas, méprisant. Est-ce que Zach a des raisons de croire que tu es célibataire ?
- Mais non ! Qu´est-ce que tu racontes ? s´exclama-t-elle, éberluée.
- Est-ce que tu lui a dit que toi et moi n´étions pas vraiment ensemble ? Parce que je ne...
Il s´interrompit et passa la main dans ses cheveux tout en arpentant le couloir.
- Qu´est-ce que tu dis aux gens, Hélène ? Qu´est-ce que tu leur dit sur nous ?
Sa silhouette devint floue, tandis qu´il réfractait la lumière, en proie á une vive agitation.
- Je n´ai rien dit a personne ! s´écria Hélène d´une voix anormalement aigüe.
- Qu´est-ce que tu cherches ? A me rendre jaloux ? Ou tu n´as pas la patience d´attendre et tu cours déjà après quelqu´un d´autre ?
La colère emporta Hélène.
- Je ne cours après PERSONNE ! hurla-t-elle
[...]
- Pas bête, jaloux, corrigea Hélène, encore étourdie. Et il faut que ça change, reprit-elle d´un ton grave. Tu n´as aucune raison d´être jaloux, Je t´ai dit que je ne voulais personne d´autre que toi. Je n´ai jamais eu personne d´autre que toi !
Il prit son visage entre ses mains et examina ses blessures, puis la relâcha.
- Tu as beau guérir très vite, tu auras quand même quelques hématomes. Tu ferais bien d'éviter ton père, ce soir.
- Je lui dirai que tu m'as tabassée, dit Hélène en sautant à bas de la table.
- Et je lui dirai que tu adores ça, rétorqua-t-il d'une voix nonchalante.
Si tu ne sais pas que l'amour peut rendre fou, c'est que tu manques d'expériences.
Claire Aoki, alias Risette, était une tueuse. Quiconque se laissait duper par sa frêle stature et ses traits fins d'Asiatique courait le risque de se faire ratatiner sans merci.
– Tu sais, je ne croyais pas au « visage qui a lancé sur les mers mille navires ». J’ai toujours détesté ce passage, dans L’Illiade. Ça me faisait rire.
Il secoua tristement la tête.
– C’est ridicule, quand on y pense. Une guerre de dix ans parce qu’un lâche égoïste s’est enfui avec une femme infidèle…Ça me rendait furax et j’en voulais à Pâris et à Hélène d’avoir été si faibles. J’ai été assez bête pour jurer qu’à leur place, je n’aurais jamais fait comme eux – que j’aurais été plus fort. Et deux semaines plus tard, j’ai vu ton visage pour la première fois…
Source : difunttichronicles.com