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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre m'ayant été conseillé par une libraire de la Nuit des Temps, j'ai tout de suite été attirée par ce titre, que je trouve magnifique. Il raconte l'histoire de Maya Angelou, née Marguerite Johnson. Dans cette autobiographie, nous allons suivre l'autrice de sa naissance à ses dix-sept ans, dans l'Amérique des années 30.

À travers ce récit, l'autrice nous parle de son enfance, lorsqu'elle était élevée par Momma, sa grand-mère, avec son frère, Bailey. Ballottée durant quelques temps, elle a vécu de nombreux moments difficiles, et l'un en particulier... Dans le contexte ségrégationniste des années 30, une petite fille noire n'était décidément pas considérée !

Ce récit parle de la difficulté d'être une femme noire aux Etats-Unis il y a quelques décennies (et, bien que le contexte actuel soit plus favorable, le racisme et le sexisme sévissent toujours, dans tous les pays du Monde) avec une écriture simple, accessible - que j'ai trouvée assez détachée vis-à-vis du début du livre, malgré l'emploi de la première personne du singulier.

Cet ouvrage est la première partie de son autobiographie, qui sera suivie par le livre intitulé Tant que je serai noire, qui traine depuis des années dans ma pile à lire et qui devrait théoriquement en sortir bientôt, de fait.

Ayant beaucoup apprécié cette lecture, j'ai envie de poursuivre ma découverte de l'autrice en lisant ces autres livres, que je me procurerais au fur et à mesure. Ce qui m'a poussée à lire ce livre en ce mois de juillet 2019, c'est le Picabo River Book Club et Léa Touch Book, et je remercie cette dernière qui m'a permis de découvrir un peu plus tôt que je le pensais cette autrice phare des Etats-Unis, Maya Angelou.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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A Stamps, Arkansas, la petite Maya, qui n'a pas encore acquis ce diminutif et qui s'appelle donc Marguerite, vit en compagnie de Bailey, son frère d'un an plus âgé, chez leur grand-mère Annie Henderson dite Momma. La vie dans le sud des Etats-Unis dans les années 1930 n'est pas facile à cause de la ségrégation mais la petite fille ne sort que très rarement du quartier où elle habite et aide au seul magasin noir du coin, tenu par sa grand-mère …
Cette autobiographie, classique de la littérature noire-américaine datant de 1969, est enfin rééditée en grand format (en espérant que ce livre sera plus remarqué cette fois-ci que la première fois). Cette réédition a lieu dans le cadre de la sortie du nouveau livre de cette auteure ("Tant que je serais noire", que je compte bien lire aussi) qui est en quelque sorte la suite de son autobiographie et qui, il me semble, sera plus représentatif de la lutte contre la ségrégation et le racisme. Dans "Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage", on découvre son enfance et son adolescence, tout d'abord dans une petite ville du Sud, mais aussi quelques mois passés à Saint-Louis, pour ensuite la voir vivre à San Francisco et à Los Angeles, où les conditions de vie sont totalement différentes de ce qu'elle a pu connaître jusqu'à présent. Ce témoignage est assez fascinant, même si je l'ai trouvé plutôt hâché dans la narration : j'ai eu souvent du mal à savoir à quelle époque je me trouvais et quel âge avait Maya car les indications de temps ne sont pas souvent fournies (mais heureusement, il n'y a pas d'aller-retour entre différentes époques !). Cela m'a plus fait penser à une succession d'anecdotes mises bout à bout dans un ordre chronologique et si certains passages sont vraiment réussis, d'autres sont moins intéressants. de même, Maya est peu confrontée à la ségrégation dans son enfance car elle ne sort pratiquement jamais du quartier noir et a donc une vie relativement protégée car sa grand-mère est très respectée dans leur communauté. Certains évènements n'en restent pas moins violents et terribles mais l'aspect un peu trop disparâtre de l'ensemble ne m'a pas réellement permis de rentrer dans l'histoire et de m'attacher vraiment à Maya (d'ailleurs, le compte-rendu qu'elle donne de ces évènements me semble tout aussi détaché que mes sensations de lecture). Un document intéressant à lire mais qui n'a pas eu l'impact que je pensais qu'il aurait sur moi.
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Plutôt méfiante usuellement envers les oeuvres à tendance auto-biographique, je me suis trouvée comme balayée de toutes mes craintes lorsque je me suis mise à lire ce roman.

Maya (Marguerite, Maïe, Rithie...) raconte ici son enfance avec une plume lucide et sans demie-mesure, décrivant les péripéties d'une jeune fille noire, expédiée par ses parents vers la bourgade de stamps, élevée avec son frère par sa grand mère "sévère, mais juste" et pétrie de religiosité, bref retour à St louis auprès de sa mère, viol tragique par son beau-père, découverte de la culpabilité, puis retour à stamps, ou la jeune fille se réfugie dans la littérature. Puis, la californie, l'adolescence, et le cycle se termine par .. La maternité, à 17 ans.

Etre une jeune femme, noire, née au début des années 30 dans le sud des états unis, faire le dur apprentissage du rejet, ne pas se résigner, et avancer malgré tout. Un combat sous-jacent qui va devenir de plus en plus présent dans la réflexion de notre héroïne

Récurrence de la référence au langage, l'écriture est fine, pertinente, cultivée, et nous offre de vrais moments de tendresse et d'émotion, d'humour (je n'ai pu m' empêcher d'éclater de rire en même temps que la narratrice lorsqu'elle relatait l'épisode de la messe et le "je t'ordonne de prêcher"). D'autres fois le ton se fait plus ironique, plus incisif.

Très belle découverte. Pour en savoir plus sur l'auteur je vous conseille un petit tour par ici: http://www.mayaangelou.com/
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Dans ce récit autobiographique, Maya Angelou nous parle de son enfance et de son adolescence dans le sud des Etats-Unis. Ses parents la confient avec son jeune frère à sa grand-mère, Momma. Aussi dure que protectrice, Momma va leur donner une éducation religieuse rigide. Son enfance est rythmée par l'école, l'église et les corvées au sein du magasin alimentaire où travaille sa grand-mère.

À l'âge de sept ans, Maya et son frère partent retrouver leur mère, une femme belle et indépendante. Lors de ce séjour, Maya connaîtra la fin définitive de son enfance et retournera vivre brutalement chez sa grand-mère.

Malgré les nombreux drames qui jalonnent sa vie, Maya arrive à puiser sa force dans la littérature. Elle côtoie Poe, Shakespeare ou encore les soeurs Brontë et apprend à lire à voix haute. Son caractère fort et indomptable prend aussi racine dans les femmes qui accompagnent son enfance notamment sa grand-mère. À travers sa propre histoire, Maya Angelou dessine à chaque page le poids du racisme qui a impacté toute sa vie et celle de sa famille.

Figure du mouvement américain pour les droits civiques, Maya Angelou est à la fois poétesse, écrivaine, actrice et militante, ce livre nous permet d'en savoir bien plus sur l'enfance d'une femme hors du commun.

Maya Angelou construit ses mémoires sous forme de brides et mélange les petits instants insignifiants de son quotidien et les grands événements qui ont marqué son enfance.

À la fois tendre et cynique, ce récit dévoile au lecteur toute l'intimité et les combats de Maya Angelou.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Entre la petite fille de 3 ans voyageant en direction de l'Arkansas, accompagnée uniquement de son frère à peine plus âgé d'une année et la jeune fille de 17 ans qui accouche à San Francisco, il y a la ségrégation raciale, un hommage à trois femmes, un amitié sans faille pour son frère et la découverte et la prise de conscience de soi.

Malmenée par la vie, Maya réussit tout de même à se construire grâce d'abord à sa grand mère, personnage impressionnant que cette épicière Noire tenant le haut du pavé dans la petite ville de Stamps.

"Dans l'autobus, elle pris un siège à l'arrière et je m'assis à côté d'elle. J'étais très fière d'être sa petite fille et certaine qu'un peu de son pouvoir magique avait déteint sur moi Elle me demanda si j'avais peur. Je me contentai de secouer la tête et m'appuyai sur son bras brun et frais. Aucun danger qu'un dentiste, surtout un dentiste noir, osât me faire mal, désormais. Pas avec Momma présente. le voyage se déroula sans incident sauf que Momma passa son bras autour de moi, ce qui était de sa part un geste tout à fait inhabituel".

Une certaine Mme Flowers l'encourage à lire le plus qu'elle peut, mais aussi à ne pas avoir peur de s'exprimer car "les mots signifient plus que ce qui est écrit. Il leur faut la voix humaine pour leur infuser des nuances profondes".

Et puis il y a sa mère, si belle, si sûre d'elle, si indépendante, qui, si elle n'a pu empêcher le viol de sa fille à l'âge de 8 ans, n'hésitera pas, des années plus tard, à l'encourager à devenir la première Noire, receveuse dans le tramway de San Francisco. "La vie te donnera exactement ce que tu y apporteras. Mets tout ton coeur dans tout ce que tu fais, prie et puis attends".



Maya Angelou fait oeuvre d'autobiographie dans ce livre, qu'elle ne s'est décidée à écrire qu'à la quarantaine, après avoir milité tant par ses écrits, ses films et que dans ses reportages contre la ségrégation, mais aussi pour la liberté de chaque être humain.

Si le fonds ne pouvait que m'intéresser, je dois avouer que la forme m'a un peu lassée et que je ne l'ai lu que par petits bouts. Je ne me suis jamais sentie entraînée à passer à la page suivante, à la suite de l'histoire. Je dirais que le propos a pris tout son sens et toute sa dimension qu'une fois arrivée à la fin du livre. Je ne sais si je lirai la suite "Tant que je serai Noire" ou si, je ne chercherai pas à mieux connaître cet auteur par ses autres oeuvres, notamment poétiques.

Lien : http://meslecturesintantanee..
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Ca y est ! le 300ème article pointe le bout de son nez après presque trois ans et demie de lecture. J'espérais vous offrir un livre inoubliable mais j'ai un avis plutôt mitigé concernant cet ouvrage.
L'auteur nous raconte son enfance et adolescence aux Etats-Unis durant les années 30. Elle a vécu dans une époque difficile marquée par la ségrégation des Noirs et une haine et une peur réciproque entre les Noirs et les Blancs. Elevée d'abord avec son frère Bailey chez sa grand-mère à Stamps, une bourgade dans l'Arkansas, elle sentira dès son plus jeune âge que sa couleur de peau fait d'elle une personne différente, limitée dans ses droits, dans les endroits où elle peut aller, dans ces gestes et pensées et dans ses perspectives d'avenir. Puis elle sera ballotée entre ses parents et subira plusieurs souffrances physiques et morales.
Le style d'écriture est simple car l'auteur essaie de nous partager les pensées et inquiétudes qui animent un enfant.
Mais je n'ai pas réellement accroché pour plusieurs raisons. Même si j'ai apprécié la partie de sa vie dans l'Arkansas où elle a vécu une ségrégation totale au point de ne presque pas savoir l'apparence d'un Blanc, les derniers chapitres m'ont paru moins intéressants. Cette collection d'anecdotes de son enfance qui met surtout l'accent sur sa vie de famille est très disparate, souvent très banale, ce qui fait que mon intérêt augmentait subitement puis diminuait en fonction des récits. J'ai senti plusieurs longueurs, j'ai eu du mal à me retrouver dans la chronologie des évènements et je me suis souvent ennuyée car je ne comprenais pas vraiment où elle voulait en venir. Je ne me suis pas vraiment attachée au personnage principal, ce qui fait que le récit m'a paru encore plus lointain et presque trop sobre.
Je suis peut-être passée à côté d'un chef-d'oeuvre, dommage il manquait un peu de saveur ! A lire quand même si vous êtes motivé !

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Par petites touches s'unissant dans une belle linéarité, Maya Angelou raconte son enfance de petite fille noire de milieu modeste, dans une Amérique ravagée par la ségrégation. Après le divorce de ses parents, elle est ballottée entre grand-mère, mère, père, avec son frère adoré Bailey comme point d'ancrage.
De l'Arkansas à Saint-Louis et Los Angeles, elle observe différentes façons d'être traitée par les blancs. Elle analyse aussi différentes façons d'être aimée et éduquée : l'austère religiosité de sa grand-mère, la négligence affectueuse de son père, la joie lumineuse, tournée vers les plaisirs de sa mère.

Elle observe, décortique, essaie de comprendre les nombreuses choses que les non-dits ne lui expliquent pas. Elle découvre peu à peu comment chacun entretient une flamme pour survivre à la chape de la ségrégation, et comment la religion, enp entretenant l'espoir d'un avenir meilleur, est un frein pour l'émancipation.

Le récit à hauteur d'enfant ne souffre jamais de son aspect rétrospectif, Maya Angelou relate avec aisance les croyances et les incertitudes de l'enfance, ce qui offre un récit tout à la fois fort et plein de charme.
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Maya, le surnom pour Marguerite, nous raconte ses souvenirs d'enfance entre son grand frère Bailey, ses parents divorcés, Oncle Willie et Momma qui les ont élevés dans une petite bourgade de l'Arkansas. Maya est noire, se sent gourde et vit dans l'Amérique de la ségrégation raciale des années 3O. Elle s'insurge contre les injustices dont sont victimes les noirs et s'accommode tant bien que mal de sa vie de famille chaotique.

Les souvenirs de Maya Angelou se lisent d'une traite. Sa plume est limpide et nous embarque tout de suite dans son univers. Les images de l'Arkansas, de la maison, de l'église se forment très facilement dans nos têtes et l'émotion est bien là. le rire aussi. Et la tristesse et la colère parfois lorsque Maya affronte des situations bien trop dures pour une petite fille. Une bonne idée de traduire enfin ce roman et Tant que je serais noire que je lirai sûrement.

Lien : http://delivresenlivres.cana..
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