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Critique de afriqueah


Quelle vie! mais quelle vie ! Élevée par sa grand mère, en Arkansas où les lois Jim Crow et le KKK sévissent toujours, poète, chanteuse, amie de l.intelligentsia noire américaine, actrice, écrivain et activiste aux côtés de Martin Luther King , elle décide en 1963, de partir au Ghana.
Les Noirs Américains et les Africains n'ont pas la même histoire, les premiers ayant été vendus par les seconds il y a des siècles. D'ou Incompréhension, envie des seconds qui sont évidemment plus pauvres, douleur séculaire des premiers, ravivée quand elle visite Cape Coast, le lieu où les vendus par frères ou pères étaient parqués avant d'embarquer .
Maya Angelou se sent happée par le passé douloureux :
« Ils ne pleuraient pas, ne criaient pas, ne hurlaient pas. Aucun gémissement ne montait de leurs bouches. Ils vivaient dans un territoire muet, morts aux sensations, aux récriminations. Vendus par des soeurs, volés par des frères, achetés par des étrangers, asservis par des cupides, trahis par l'histoire , ils étaient légion. »
Cependant, même si elle se heurte , comme ses compagnons qui avaient voulu rejoindre Kwame Nkrumah, à l indifférence des Ghanéens, elle est tout de même reconnue par des descendants d'enfants qui avaient assisté au siège de leur village.
Elle ne cherchait pas ses origines en partant au Ghana, il est probable qu'elle les trouve, et sans devoir incriminer les survivants, puisque ce sont des enfants.
Très beau récit où Maya Angelou raconte plus son analyse sur la difficulté de vouloir s'intégrer ,ses illusions déçues sur l'Afrique, son rapport avec Malcolm X devenu plus conciliant et islamiste, lors de sa visite à Accra, que sur sa propre vie, dont elle souligne quelques bribes parfois.
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