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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782234062504
306 pages
Stock (21/04/2010)
3.74/5   17 notes
Résumé :
Aram a quinze ans lorsqu’il doit fuir son Arménie chérie avec sa mère, Maryk, pour échapper à la mort. Nous sommes en 1915, année où le gouvernement turc a décrété l’extermination du peuple arménien. Ils marchent des jours et des jours dans un pays dévasté par la guerre, pour échouer en Arménie russe où ils seront finalement à l’abri. Puis c’est l’exil : d’abord la Grèce, sur la petite île de Symi où Aram devient pêcheur de corail, puis Marseille, lieu de refuge pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La cahier d'Aram, c'est un aperçu du génocide arménien par les Turcs. En 1915, Aram a quinze ans quand il décide de laisser une trace de sa fuite, avec sa mère, Maryk pour échapper à la mort, comme son père et ses petites soeurs.
J'ai trouvé la narration de ce roman espagnol parfois un peu inégale, les émotions qu'il s'en dégage sont des fois trop plates, d'autres fois, serrent la gorge par leur force. La mère prend aussi la parole pour raconter leur exil et les différentes étapes. J'ai aimé en apprendre plus sur ce génocide, j'essaierai d'en savoir plus avec d'autres romans.
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Guerre de 14-18."Nous devons fuir les enfants: les Turcs avancent et tuent tous les Arméniens"
Réveillés à quatre heure du matin par cette injonction, Aram (dont le cahier d'Aram relate le cruel exode arménien et le déracinement) ,adolescent arménien courageux devenu adulte par la force des choses, fuit avec sa mère et leurs cousins.
Le cahier d'Aram,tenu tour à tour par Aram et sa mère, journal fictif inspiré de faits historiques réels, débute réellement en Grèce alors qu'ils sont sauvés et qu'Aram pratique la plongée avec des pêcheurs de corail avec de s'implanter avec sa mère (couturière) à Marseille, puis revient en arrière près du lac de van où, hébergés chez des cousins le temps d'un pèlerinage, ils doivent fuir à travers les montagnes russes affrontant la faim, le froid, l'épuisement, le désespoir, les épidémies, l'abandon, la mort, la survie...et l'angoisse de l'hypothétique perte du reste de leur famille dont ils sont sans nouvelle.
Maria Angels Anglada (prestigieuse auteur catalane à présent décédée) connue pour son écriture engagée (Les violons d'Auswitch), relate ici un pan de l'histoire arménienne (de 1914 à 1922) pour dénoncer l'horreur du génocide (des déportés à travers le désert que l'on peut lire sur des articles joints et des fugitifs vers la Russie), les droits de l'homme bafoués. L'auteur écrit aussi pour que perdure cette culture riche de chants, de poésies (le père d'Aram était poète et des poèmes arméniens connus sont insérés en têtes de chapitres), et de traditions.
Maria Angels Anglada rend fort bien le désespoir de ceux qui laissent tout maison, animaux et biens, pour partir pauvres vers un avenir incertain, la hantise de ceux qui pressentent la mort des leurs, leur difficile reconstruction. L'écriture poétique (ex: "ma peau d'enfant s'est détachée d'un coup") transmet des sentiments forts car empreints de sensibilité. le côté témoignage explique comment la communauté arménienne s'est implantée à Marseille.
Comment ne pas penser aux très beaux livre et film émouvants (Mayrig) d'Henri Verneuil (sur son vécu d'enfant arménien en fuite puis l'implantation de sa famille rue Paradis à Marseille)?
Comment ne pas penser à Ru de Kim Thuy sur son vécu d'enfant vietnamienne et l'exil vers le Canada? car tous les exils sont déracinements et tous les génocides sont à dénoncer pour dire non aux massacres, pour que soient respectés les droits de l'homme.
Le cahier d'Aram est à lire pour que perdure la mémoire!
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Ce grand auteur catalan a écrit une histoire terrible, romancée, certes, mais hélas bien réelle.
Au large des îles grecques, deux plongeurs, l'un grec, Iorgos, l'autre arménien, Aram.
Celui-ci a tenu un cahier (à plusieurs mains) sur sa jeunesse : en pèlerinage avec sa mère, il ont pu survivre aux massacres de leur peuple, contrairement aux autres membres de leur famille. Amoureux de la mer Méditerranée, il a exercé le métier de son ami.
La fin laisse planer un doute sur la suite de sa vie.
Encore un livre poignant qui a réussi à retranscrire l'indicible en quelques pages.
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« Le Cahier d'Aram » est un livre écrit par Maria Angels. L'auteur nous raconte l'extermination du peuple arménien, décrété par le gouvernement turc en 1915, par une histoire touchante d'un garçon prénommé Aram. Cet adolescent, ayant perdu la majorité de sa famille, écrit son aventure où il parle de son exil avec sa mère, Maryk, dans un journal qui lui avait été offert par son père, Vahé, un grand poète respecté de tous. Ils se sont réfugiés, tout d'abord, sur une île, Symi, en Grèce où Aram est devenu un pêcheur de corail puis à Marseille, le lieu de refuge pour la communauté arménienne. Les deux personnages ont réussi à rencontrer de nouvelles personnes qui présentent un bonheur dans leur quotidien et à refaire leur vie.

Aram, quinze ans, passionné par la natation est le personnage principale de l'histoire. Il était originaire de Trébizonde (une ville située au bord de la Mer Noire) en Arménie. Il y vivait avec ses parents, ses deux petites sœurs et sa grand-mère jusqu'au jour où tout a basculé lorsque les Turcs les ont attaqués. Aram devait alors fuir.
C'est un personnage auquel je me suis attachée. Il m'a essentiellement touchée car il avait mon âge au moment des faits et que je n'ose pas imaginer ma jeunesse ainsi. Tout d'abord son courage m'impressionne car pendant la longue fuite il n'avait pas baissé les bras : lorsqu'ils manquaient de nourriture par exemple, Aram ne perdait pas espoir.
Ensuite Aram m'inspire car il n'a jamais oublié sa passion, celle de nager. Celle-ci lui a permise de gagner de l'argent tout en faisant ce qu'il aime (pêcheur de corail), de rencontrer son meilleur ami et collègue et également sa femme.
Pour finir, le fait qui m'a le plus marquée et que je n'oublierai sûrement pas, c'est que ce jeune homme avait vu une mère, épuisée, porter un nouveau-né lors de sa fuite. Cette dernière lui a demandé de prendre son enfant et de le protégé et Aram, tel un homme mature, l'a pris avec un immense courage pour le sauver.

Moi qui ne suis pas beaucoup passionnée par la lecture, j'ai bien aimé ce livre. Tout d'abord je l'ai apprécié car l'auteur a pris le soin de détailler chaque personnage qui intervenait : présentation, description.
Ensuite je le trouvais parfait car l'écriture de Maria Angels me paraissait pas compliquée avec un vocabulaire facile par exemple. Ce livre conviendrait à tout type de lecteur et je le conseil fortement.
Enfin ma seule critique est le fait que le livre comporte énormément de flash-back.

Sara K.
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Premier roman que je lis sur le génocide arménien. le parti pris du journal écrit à 4 mains est très intéressant. Un jeune homme devenu adulte trop vite et sa mère partagent un même cahier pour évoquer leur exil pour échapper aux massacres perpétrés par les turcs. Les faits sont retranscrits le plus simplement de monde. Ils ne s'égarent pas dans des détails, comme s'il y avait urgence pour eux. L'auteur arrive à faire s'emmêler fiction et Histoire (s'appuie sur de vrais témoignages, s'inspire de la vie d'un poète qui a réellement existé, etc.).
Un texte simple, ce qui fait toute la force de ce récit. Les narrateurs témoignent de ce qu'ils ont traversé comme épreuves : la fuite dans leur propre pays, la traque, l'exil jusqu'à l'arrivée dans une nouvelle ville pour une nouvelle vie, la découverte des atrocités commises sur ceux qui sont restés en Arménie, etc.
Peut-être un peu trop court, peut-être un peu trop léger dans le récit... mais ce sentiment est lié uniquement à mon envie d'en apprendre plus sur cet événement tragique que je connais très peu. Un beau roman qui donne envie d'en apprendre plus.

Un des intérêts du livre : des références vers des documentaires mais aussi une chronologie de l'histoire de ce pays et du génocide en lui-même à la fin du roman.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Brille le miel au coeur des ruches,
que le vin coule à flots, que les coupes débordent!
Et quand la jeune épouse enfourne le bon pain,
s'illumine l'amour!

(extrait du poème Vahé de Daniel Varoujan)
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Terre pourpre, exilée-héritage,relique,
offrande,talisman-alors
même que sous ma plume un poème
est en train de naître,souvent je pleure
à la vue de cet infime lambeau
d'Arménie,je rugis-me rivant l'âme
dans le creux de la main,
j'arme mon poing!

(extrait du poème La terre pourpre de Daniel Varoujan)
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J'ai là, sur ma table, dans une coupe,
un peu de terre d'Arménie.
L'ami qui m'en a fait cadeau croyait
m'offrir son coeur-bien loin de se douter
qu'il me donnait en même temps celui
de ses aïeux.

(extrait du poème La terre pourpre de Daniel Varoujan)
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Même si cela peut paraître étrange, les réfugiés, ici, à Athènes, chantent souvent.Ce n'est pas pour oublier nos peines, mais pour ne pas oublier nos chansons.
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Mon père est un poète. Je ne dis pas était, quand on est poète, c'est pour toujours. Il avait déjà publié deux ouvrages, je crains que les exemplaires n'aient été perdus ou brûlés, à l'exception de ceux que ma mère a emportés lorsque nous sommes partis, elle et moi, à Van ; nous ne nous en sommes jamais séparés, tout au long des voyages et des marches que nous avons dû faire. Elle les avait pris pour le plaisir de les garder avec elle, non en raison d'un mauvais pressentiment, m'a-t-elle expliqué.
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Video de Maria Angels Anglada (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maria Angels Anglada

SMEP - Barbara Constantine
La présentation du livre "Le Violon d'Auschwitz" de Maria Angels Anglada par l'éditeur : Auschwitz, 1944. Les privations, les coups, les humiliations. Un prisonnier juif, Daniel, lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, il révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d'avoir joué faux. Il va alors devoir fabriquer un violon qui imite le son d'un Stradivarius, car de cet instrument dépend leur salut... Composant un mélange subtil entre réalité et fiction, des documents historiques entrecoupent le récit comme autant de pauses glaçantes. Dans la tradition littéraire d'un Primo Levi, l'auteur mène une danse effroyable entre l'horreur de la barbarie et le sublime de la musique. C'est une leçon d'harmonie qu'offre la Catalane Maria Àngels Anglada. Son Violon est artisan de volupté, de fraternité. D'humanité. Laure Mentzel, Le Figaro. La présentation du livre "Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom" de Barbara Constantine par l'éditeur : Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobile home avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss adore faire la fête et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va chaparder dans les potagers voisins... Mais comme il a peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (sa mère lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien ...
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