AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mylena


Ma première impression est qu'il y a des redites puisque Christine Angot nous parle à nouveau de l'inceste qu'elle a subi, mais elle ne ressasse pas vraiment, le but de ce livre est très différent de celui d'«Une semaine de vacances» que personnellement je préfère. Ici elle creuse, elle analyse, tente de comprendre les réactions des autres, de retrouver la chronologie de ce qui s'est passé, cela donne l'impression de quelque chose de peu construit, mais elle nous implique aussi quand elle s'engage au début à essayer de retrouver la vérité, de trier ses souvenirs et les remettre en ordre. Elle aborde la période de sa vie d'adulte. Cela ressemble, par rapport aux autres ouvrages que j'ai lu d'elle, à un canevas, un brouillon. Contrairement à la narration froide d'Une semaine de vacances, on sent la narratrice tourmentée. Elle aborde beaucoup plus les commentaires et attitudes qui ont suivi les révélations de l'inceste auprès de différentes personnes. Elle explique les différentes stratégies de l'enfant qu'elle était pour supporter, survivre, j'ai presque envie de dire pour surnager. Je connaissais déjà les réactions de sa mère, les réactions de son mari ne sont guère plus glorieuses. Les réactions des tiers n'aident guère non plus. Peut-on encore parler d'inceste après la majorité ? Il n'y a guère que la police pour le reconnaître, même si elle informe que les suites judiciaires sont difficiles, faute de preuves et de témoignages. le personnage du père reste égal à lui-même, continuant quand elle est adulte, mariée, à lui dénier tout droit à un amour paternel, jouant sur le chantage affectif et lui déniant les droits les plus simples de ses autres enfants (la scène des courses et du compte Angot est remarquable). Comme l'auteur analyse ce qu'elle a vécu, il y a des phrases remarquablement fortes et percutantes, plus que dans les livres précédents, mais je vais me répéter, ce monsieur n'est qu'un minable et méprisable manipulateur pervers. D'un point de vue littéraire je préfère «Une semaine de vacances» mais sans l'ombre d'un doute les deux livres sont des livres nécessaires.
Commenter  J’apprécie          124



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}