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2,66

sur 324 notes
Jamais lu Angot jusqu'ici. Pas très fan du personnage en fait.
Baptême du feu, donc. Et pas des moindres car ce récit est un choc.

Sous le choc pourtant, ne pas se méprendre : « Une semaine de vacances » n'est en aucun cas un porno racoleur, voyeuriste ou complaisant. En cela justement réside toute sa force.

Une semaine de vacances... le ton était donné, déjà : innocent, léger, sans conséquence, ce titre illustre précisément l'impensable distance avec laquelle Christine écrit l'horreur absolue. le ton neutre et factuel, la narration lucide, implacable et crue des scènes terribles qui se succèdent presque sans trêve ni respiration installent le malaise, glacent le sang. Interdit, on assiste impuissant à un calvaire muet.

Pas de jugement, ni d'interprétation, mais des détails, beaucoup, dont aucun n'est ici par hasard : l'emploi méthodique de la troisième personne, chaque description minutieuse, chaque précision concrète bouleversent le lecteur-spectateur mais par-dessus tout soulignent la distance et imposent le détachement, la dépersonnalisation, comme unique et dérisoire moyen de survie.

C'est une force d'évocation sobre et puissante, une exceptionnelle maîtrise littéraire dont fait preuve ici Christine Angot, contredisant, selon moi, la polémique saumâtre érigée autour de ce livre.

Alors bien sûr, ce texte vertigineux sur l'inceste n'est pas à mettre entre toutes les mains, mais si (et seulement si) vous avez le coeur bien accroché, surtout ne passez pas à côté.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Amis lecteurs, ton chemin tu passeras car ce livre n'a absolument aucun intérêt!

Présenté par l'éditeur comme le livre mystérieux et sulfureux de la rentrée littéraire, les mots qui viennent à l'esprit après la lecture de ce court livre seraient plutôt: provocation, vulgarité, pédophilie, pornographie, vain!

L'histoire est assez brève: un homme d'âge mûr s'envoie une jeune fille, qui a l'âge de lire les six compagnons, et qui est d'ailleurs peut-être sa fille (ce n'est pas très clair) par tous les trous pendant une semaine. L'auteur ne nous épargne aucun détail et se complaît au contraire à les décrire très crument. J'ai mis la première page en citation car elle reflète bien l'ambiance générale sans être encore trop scabreuse.

Je comprends tout à fait l'intérêt thérapeutique qu'il peut y avoir à mettre par écrit une expérience personnelle. En revanche je ne vois pas l'intérêt de la publier et de la faire lire à d'autres. On se sent sale après la lecture de ce livre, et si Christine Angot a voulu dénoncer quelque chose cela m'a complètement échappé. Bref mieux vaut lire sur le même sujet "Tigre, Tigre" de Margaux Fragoso qui s'annonce autrement plus intéressant et subtil.

C'est après ce genre de livre que l'on devient réticent à la littérature française contemporaine. Rendez-moi Balzac, Stendhal, Maupassant... Là on avait des histoires intéressantes!
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Qu'est-ce que la littérature ? C'est avec des livres comme celui-ci qu'on s'en crée sa propre définition. Pur divertissement, petit cheminement personnel pour s'en enrichir, confrontation brutale avec la réalité ? Et bien la littérature, c'est tout ça à la fois. Evidemment, tous les livres ne sont pas ça à la fois. le livre de Christine Angot remplit complètement son rôle en la matière.
Oui, il est insoutenable. Oui, on a le droit de fermer le livre et ne pas le lire jusqu'au bout.
Mais en outre :
Oui, Christine Angot est un écrivain.
Oui, son livre est un grand livre, parce qu'elle a le courage immense de se confronter à une réalité qui fait détourner le regard de la majorité des gens, parce que son sujet est insupportable.
Je ne résumerai pas le sujet du livre, hein ? On le connaît.
Je reviens juste sur quelques petits points. Christine Angot écrit-elle avec platitude ? C'est étonnant qu'on se soit acharné à lui reprocher précisément son style. J'aimerais bien savoir comment on devrait écrire sur un sujet pareil. Avec un style ampoulé ? Rococo trash ? Elle a adopté le seul style possible pour décrire l'insoutenable. Un style volontairement neutre et clinique (je n'aime pas ce mot) qui seul peut permettre de mettre en lumière l'horreur du viol et de l'inceste. Son texte déconstruit les gestes de l'attentat, du meurtre moral commis. La fragmentation qui en résulte rend l'effroi de chaque moment encore plus perceptible. Face à l'horreur, une seule attitude est possible pour la démanteler : la regarder bien en face.
Le viol et l'inceste provoquent une sorte de terreur collective : personne ne veut voir ces sujets en face. Ce n'est donc pas étonnant que la plupart des gens qui n'ont pas eu la force de se confronter à ce sujet aient dénié au texte ses qualités littéraires. Plutôt que reconnaître sa propre aversion (somme toute tout à fait normale !) pour ce sujet, il faut plutôt frapper sur le style de l'auteur ? Tout ceci n'est que de la mauvaise foi.
Mais ce n'est pas seulement le lecteur lambda qui prend cette posture. J'ai été très étonné de voir quelques vidéos de critiques (intronisés, ha, ha, ha !) qui ont préféré eux aussi partir dans des circonvolutions hors sujet en minaudant sur le style d'Angot. Angot n'est plus ceci, Angot n'est plus cela…
Et qui parle du sujet ? Pas grand monde ! Angot dit toute l'horreur et la violence psychologique (car elle n'est pas que physique) du viol, de l'inceste : elle démasque l'homme qui tue psychologiquement sa victime : en la dégradant, en la diminuant et la rabaissant constamment, en lui suggérant de devenir aussi perverse que lui. La brutalité avec laquelle cet homme tente d'asservir la jeune fille dont il prétend dans toute son horreur se faire l'émancipateur est insoutenable. Oui. Mais je n'ai pas lâché le livre. Vous savez pourquoi ? Ce que je vais dire va faire marrer beaucoup d'entre vous, mais j'assume totalement : ce à quoi l'auteur a osé se confronter, ce à quoi une victime de viol ou d'inceste est confrontée, nous, lecteurs, moi, vous, on ne l'est que derrière la vitre de la littérature. On reste assis sur sa chaise, son fauteuil, dans son lit, mais nous ne sommes pas les victimes. On ne fait que lire ce qui nous est dit. On n'a pas à le vivre. Alors on ne trouverait pas le courage de le lire ? Et on le jetterait comme ça, tout simplement parce qu‘on a pas le courage de dire qu'un tel sujet nous effraie ?
J'aurais au moins aimé que ceux qui rejettent ce texte aient reconnu honnêtement que ce sujet leur fait peur, les terrorise. Ce serait tout à leur honneur, et cela n'a rien de dégradant. Mais c'aurait en tout cas été plus honnête intellectuellement que de saisir de faux arguments pour dénigrer ce livre.
A bons entendeurs. S'il y en a !
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Et bé. Quelle lecture... pour une première rencontre avec l'univers Angot, quelle entrée en matière...
Choquant? Evidemment.
Perturbant? Certainement.
Bouleversant? Sans aucun doute.

Angot a choisi de dénoncer l'inceste sans détour, ne pas adoucir, ne pas prendre de gants. Sinistre. Glauque. Mais nécessaire.
 
Et le monde des lecteurs est parfois étrange. Décrire les sévices inhumains commis par les nazis, ça passe et c'est normal : devoir de mémoire. Décrire les pulsions meurtrières des serial killer, ça passe et c'est normal : devoir de compréhension de la nature humaine. Décrire des scènes de violence, d'agressions, de crimes, de détresse, ça passe et c'est normal : sacrément vendeur le sang et la misère humaine.
Décrire la perversité d'un père incestueux et les sévices subis par sa fille, ça passe aussi. A condition de ne pas trop en dire et qu'on pleure à la fin. Ba oui, sinon c'est dégueu les amis. Tout ce sexe déballé, ça reste à la maison. Ça se dit pas dans les livres. Parce qu'alors on crie au scandale et à la pornographie. L'inceste et le sexe seraient-ils plus tabous que le meurtre et l'hémoglobine en littérature? A n'en pas douter.

Ceci dit je dois l'avouer, cette lecture fut tout de même inattendue et compliquée dès les premières pages. Tout ce déballage et ce discours mielleux de perversité de l'autre tordu à la tronche, je ne m'y attendais pas. Pris de plein fouet. Avec cette question qui revenait régulièrement : irai-je au bout? Car les scènes indécentes de ce père répugnant et de cette ado docile par résignation sont éprouvantes, à vomir, écoeurantes.
D'où ce premier instinct qui résonnait en boucle : quel intérêt ce bouquin? Je ne me sentais pas à ma place. Pas envie d'être dans le voyeurisme, pas envie de me positionner en tant que complice, à en être malade d'assister à ces scènes impudiques, nauséeuses.

Puis après réflexion, tout s'éclaire. Car quel courage de Christine Angot pour oser narrer de telles scènes, douloureuses mais criantes de vérité. Oser se mettre à nu et en dire si peu en même temps. Tout est dans le non-dit, le silence. Subir et se taire.

Et plus que complice de cette ordure, je suis devenue victime aussi. Impuissante, vaincue, prise au piège et finalement résignée jusqu'à la dernière page. Pas d'autre choix que d'aller au bout et partager le même sort, soumise à l'écriture de Christine Angot, à son désir de raconter. Impossible de l'abandonner, de fermer le livre comme on fermerait les yeux.

Alors oui ce récit est choquant, dur, cruel, cru, répugnant, révoltant. Mais l'inceste n'est-il pas un peu tout ça réuni?
C'est aussi ça la littérature, montrer la realité telle qu'elle est.
Pour autant, livre à ne pas mettre entre toutes les mains. 
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Une semaine de vacances.

Une heure de lecture, une heure insoutenable.

Ni tenants, ni aboutissants, pas de présentations, pas de mise en place, ou de mise en garde. Pas d'analyse psychologique, pas  de commentaire scandalisé, apitoyé, moral, graveleux, égrillard , ou cynique.

Rien.

On est balancé dans l'horreur du purement  factuel.

Pour le récit, une langue classique, ni tenue, ni relâchée. Une langue courante, correcte.  La froide objectivité,  le recul de la troisième personne. Il. Elle. Peu ou pas de dialogue, du discours rapporté. 

Au fil des pages, on comprend qu'"Elle" est une enfant qui lit Cesbron, Ivanhoe.
 Qu'"Il " est son père .

Que ces scènes de sexe, imposé,  contraint, extorqué , répété,  humiliant, sont le programme d'Une semaine de vacances entre un père et sa fille de moins de seize ans.

Je n'aime pas le personnage public, médiatique, de Christine Angot,  son agressivité maladroite, son exhibitionnisme pathétique.

 Mais là, mais là, je reste sans voix devant son courage. Devant la radicalité de son choix d'écrivain, de femme rompue, de fille bafouée.

On ne pouvait mieux parler de l'inceste qu'elle ne l'a fait.
On ne pouvait le faire autrement.
L'inceste n'est pas un sujet romanesque. C'est un constat. C'est un crime.

Une semaine de vacances , c'est un constat criminel.

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Peut-être le plus beau et le plus poignant des récits de la grande prêtresse de l'autofiction. L'inceste vu au quotidien lors des vacances avec son père, par l'auteur-narratrice-protagoniste, sans omettre le moindre détail, avec cette description de l'atmosphère qui rend ignoble le père sans jamais qualifier ses actes de dégueulasse. Un livre tout en finesse, qui eut mérité un Goncourt.
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Je m'étais fait la promesse de ne pas lire « Une semaine de vacances » de Christine Angot, ce que j'avais entendu m'avait amplement suffi. Mais les avis très divergents que j'ai pu lire notamment sur le blog de Gwordia et celui de L'ivre de lire m'ont poussée à commettre l'irréparable.

Il m'est impossible de trouver une quelconque qualité à ce livre. Christine Angot, dès les premières pages, les premiers mots cloue son lecteur au mur et le force à regarder des scènes pornographiques, décrites de manière chirurgicale, froide, sans aucune distance. C'est un véritable viol que subit le lecteur. L'auteure n'explique rien, elle se contente de décrire, sans apporter aucune réflexion ou mise en perspective, et empêche le lecteur de reprendre son souffle, de prendre du recul.

Christine Angot est partout dans les émissions télévisées,à la radio, dans la presse, il est donc impossible de lui échapper et de l'entendre répéter comme un leitmotiv : « On demande souvent quel sentiment éprouve un homme qui en tue un autre, mais on ne demande pas ce que cela fait à celui (ou celle) qui est en train de se faire tuer, c'est ça que j'ai voulu expliquer ». Si Mme Angot avait réellement, au travers de ce roman voulu faire comprendre au lecteur, ce que ressentais une jeune femme dont son père abuse - car on l'apprend page 43, ces scènes insoutenables de vulgarité et de violence ont lieu entre un père et sa fille adolescente- peut être je dis bien peut-être, aurais-je pu être intéressée par son analyse. Mais de cela elle ne dit rien, elle n'explique rien et place simplement le lecteur en position de voyeur.

Ce livre est malsain, sans aucun intérêt, un pur brûlot qui n'à qu'un seul but, celui de mettre en lumière une auteure qui, pour moi, n'à qu'un seul talent, celui de provoquer et de faire parler d'elle.
Lien : http://www.meellylit.com/
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Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'écrire  des immondices "littéraires" pour dénoncer le viol, la pédophilie, l'inceste, la domination masculine exercée sur  le sexe féminin par un pervers manipulateur.

Christine Angiot en a décidé autrement.

Le contenu de son livre m'était inconnu jusqu'à ce que je l'ouvre.
Autant le dire tout de suite,  après avoir  saisi  l'orientation donnée au récit insoutenable d'Une semaine de vacances , j'en ai survolé les 3/4.... de toute façon,  il s'y passe toujours la même chose : le récit des actes d'un pervers sexuel manipulateur  sur sa fille.

Cinquante pages d'une vulgarité sans limites.
Certains écrivains feraient mieux de se soigner longuement avant d'écrire ou bien peut être devraient-ils se consacrer à l'écriture de scénarii pornographiques, à moins que le scandale ne leur plaise, ainsi qu'à leur éditeur. 

Pour moi, c'est juste honteux qu'on laisse publier cela en "littérature francaise" (elle a même eu un prix), car je ne considère pas ce genre de livre comme un témoignage, mais plutôt comme une tentation aux actes interdits pour des déséquilibrés qui le liraient.

Mais n' est-ce pas vendeur ? Au final ?

Lien : http://justelire.fr/une-sema..
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Les critiques sur Babelio s'emportent de ce livre vulgaire, voyeur, portant sur une pédophilie sous entendue très largement. Pourtant j'ai apprécié la lecture de ce roman. Y voyant toute la perversité qu'un homme peut ressentir envers une femme (très jeune ici), les sentiments contradictoires que peuvent ressentir une fille face un homme plus fort, beau parleur, manipulateur.
Cette jeune fille craint pour son avenir mais déjà son attitude montre qu'elle est foutue. Passive, brutalisée dans son âme et sa personne, soumise, on dirait tout simplement qu'elle est morte. Elle préfère s'éteindre devant l'horreur. Nous ne saurons quasi rien de ces deux protagonistes, nous serons dans le floue tout le long du roman balloté entre pipe et sodomie.

Je n'ai pas du tout été troublée par l'écriture. A choisir je préfère lire ce roman que Sex toy qui est franchement imbuvable à lire.

Si maintenant vous souhaitez lire un roman sur le même thème, je conseille vivement Tigre, Tigre. Il est vraiment incroyable.
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Comment parler d'un tel livre ? Aurai-je les mots pour exprimer mon ressenti après le lecture de ce récit froid et clinique ?
Ce texte court, relatant les relations sexuelles d'une très jeune fille avec son père est-il pornographique ? Scandaleux ? Perturbant ? Vain ? Un peu de tout cela ou au-delà ? Est-il dérangeant parce que moi, lecteur homme, je me suis senti voyeur ? Ou parce que j'ai ressenti un coupable sentiment de complicité à cause des quelques petits moments d'excitation provoqués par cette accumulation de fellations, 69 et de tentatives de sodomie ?
Est-ce le témoignage cru et sans concession d'une victime ? Est-ce l'illustration glaçante de la domination physique, psychologique et perverse d'un père sur sa fille ?
En fait, est-ce un roman ? Un essai ? Une autobiographie ? Un objet de création littéraire visant à mettre des mots sur le mot "inceste" ?
Ce livre peut-il être lu sans être un fin connaisseur de l'auteur ? Faut-il avoir lu ses précédents ouvrages et notamment "L'inceste" (1999) pour en apprécier le contenu ? D'autres enjeux littéraires, médiatiques et personnels n'irriguent-ils pas également les pages de ce récit ? Est-ce-qu'un livre aussi dérangeant, voire même déplaisant, peut trouver un public en dehors d'un petit monde intello et/ou parisien ?
Mais alors, pourquoi moi, lecteur lambda, ce livre me reste -t-il autant dans la tête ? Pourquoi me poursuit-il ainsi ? Pourquoi les mots, les phrases de Christine Angot résonnent-ils autant ? Est-ce le signe d'un très bon livre ou est-ce simplement ce déversement pornographique et incestueux qui me choque ?
Le travail de tout bon écrivain n'est-il pas de secouer son lecteur sans concession ? de l'atteindre dans son être le plus intime ? de le bousculer au risque de lui déplaire ?
Et que dire de la fin d"une semaine de vacances" ? N'est-ce pas la marque d'un grand auteur ? Comment ne pas admirer cette prouesse de décrire en quelques mots simples (une fille, une gare, un sac) l'abîme qui s'ouvre devant la jeune fille et qui nous laisse désemparés ?
Peut-on encourager ses amis à lire ce livre ? le recommander ?
La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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