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EAN : 9782204070133
170 pages
Le Cerf (16/10/2002)
4/5   1 notes
Résumé :
Traduction intégrale d'un des grands classiques de la littérature babylonienne, assortie de notes qui fournissent éclaicissements et compléments tirés de l'étude des nombreuses tablettes.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
282 « directives juridiques » comprend ce code d'Hammourabi, l'un des monarques mésopotamiens les plus célèbres, datant du début de la période babylonienne, vers 1800 avant notre ère. En fait, il y en a près de 250, car on ne peut plus lire une trentaine d'arrêts, et la directrice 13 a même été délibérément omise (déjà dans ce temps c'était un chiffre de malchance). Les lignes directrices - je n'utilise pas terme "lois" - sont regroupées plus ou moins par thème, et suivent toutes la forme "si-alors". Un exemple simple : "Si quelqu'un vole des biens dans un temple ou à la cour royale, il sera tué, tout comme celui qui a reçu les biens volés." Clair et net, et immédiatement une illustration de la sévérité des jugements. Notez qu'ils ne sont pas tous si stricts que cela : la plupart des crimes sont assortis d'une somme forfaitaire, bien que cela dépende également du statut social de l'auteur du crime ou de la victime. Mais en général, les punitions ne sont certainement pas légères. Il vaut, par exemple, mieux ne pas être chirurgien, car si vous pratiquez une opération (avec une incision) et que le patient meurt, vos mains seront coupées. Ou si vous êtes un maçon qui construit une maison et si elle s'effondre et que le résident ou son fils meurent, vous serez tué, à moins que… les victimes ne soient des esclaves.
Eh bien, peut-être que ces exemples alimentent l'idée que les choses étaient très primitives et barbares à cette époque. Mais une telle vision est une expression typiquement moderniste : le code d'Hammourabi témoigne d'une profondeur culturelle et morale à plusieurs égards. La simple tendance maniaque à inventorier soigneusement quels crimes et transactions peuvent se produire illustre « l'esprit systématique » à l'oeuvre dans la culture mésopotamienne (en témoignent aussi les longues listes lexicographiques de noms de choses et de phénomènes, ou les observations astronomiques assez précises). Et bien sûr, le code d'Hammourabi est un enfant de son temps et reflète les dures différences sociales, mais il essaie d'être « juste », et de prévoir des punitions ou des compensations appropriées. En même temps, il y a cette curieuse ambition universaliste : Hammourabi voit explicitement dans son code un modèle pour les quatre coins du monde sur lesquels il prétendait régner ; çà aussi fait référence à un sens de justice étonnamment moderniste. Finalement, chacune des presque 300/250 règles dégage l'ambition d'institutionnaliser l'État de droit, ce qui n'est pas une mince affaire si l'on considère les pratiques courantes de vendetta dans de nombreuses cultures.
Il y a tellement plus à dire sur ce texte très intéressant. J'essaie de le faire dans mon compte historique sur Goodreads : https://www.goodreads.com/review/show/4650707324.
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La traduction proposée ici donnera à connaître l'un des tout premiers codes de lois écrits de l'humanité : pas le premier, car on a des traces de textes antérieurs au roi Hammurabi, mais l'un des plus complets. Au-delà de son intérêt pour l'histoire du droit, cette lecture permet de prendre contact avec une civilisation attachante et riche, celle de l'ancien Irak d'avant les Perses et Alexandre, et de faire d'intéressants parallèles avec le code de lois hébreu que la Bible nous a transmis. La comparaison est souvent éclairante et enrichissante. Ce livre, d'autre part, permet de se poser la question du genre exact de cette liste de lois, qui n'est pas un code au sens moderne du terme.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
§7. Si, de la main de quelque homme libre ou d'un esclave de particulier, quelqu'un a acheté ou reçu en garde de l'argent, de l'or, un esclave, une esclave, un boeuf, un mouton, un âne, ou quoi que ce soit, s'il l'a acheté ou reçu en garde sans témoins ni contrat, cet homme est voleur : il sera tué.

§ 117. Si un homme a été contraint par une obligation et s'il a dû vendre son épouse, son fils ou sa fille, ou bien s'ils ont été livrés en sujétion, pendant 3 ans ils travailleront dans la maison de leur acheteur ou de leur assujettissant ; la quatrième année leur libération interviendra.

§128. Si un homme a pris une épouse, mais n'a pas dressé son contrat, cette femme n'est pas épouse.
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