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EAN : 9782070149483
264 pages
Gallimard (21/05/2015)
2.94/5   58 notes
Résumé :
«Il n’y a pas de phrases, si éloquentes soient-elles, qui puissent exprimer toute la passion, toute la fougue, toute la folie, que contiennent ces deux mots notre amour. Nous goûtons à de telles extases qu’on serait inhabile à les vouloir conter!»

Cette correspondance érotique des années 20, découverte par hasard par Jean-Yves Berthault, ancien ambassadeur, dévoile la folle passion d'une femme pour son jeune amant. Un trésor épistolaire écrit dans une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
2,94

sur 58 notes
J'imagine aisément le plaisir troublant qui a dû étreindre l'ambassadeur Jean-Yves Berthault lorsqu'il a, par hasard, découvert les lettres enflammées d'une certaine Simone à son amant. J'imagine fort bien l'émoi qu'il a dû ressentir en s'immisçant ainsi dans l'intimité de la passion qui a uni ce couple d'amants.

Ecrites dans une langue superbe, ces lettres témoignent d'une passion charnelle des plus intenses. Et derrière la crudité des mots et des situations dépeintes, se dessine l'histoire d'un amour tout aussi intense. On lit dans les mots de Simone tout l'amour, toute l'adoration qu'elle portait à Charles.
Peu à peu, ces lettres dessinent le portrait d'une femme, magnifique, intense, vibrante. On est touché par la force de ses sentiments mais aussi par sa détresse. Par amour, Simone ose toutes les transgressions, s'affranchit de toutes réserves, brise tous les tabous (de l'homosexualité au blasphème). Et pourtant, Simone ne fut jamais libre, entièrement prisonnière de cet amour si intense qui lui étreignait le coeur, torturée par la jalousie, meurtrie par la peur de ne pas être aimée en retour. Elle n'a eu de cesse de supplier Charles de lui dire encore et encore qu'il l'aime, la désire, que c'est dans ses bras qu'il est le mieux.
Cette détresse donne à cette correspondance une teinte désespérée intemporelle, universelle. Quiconque a déjà souffert par amour ne peut rester insensible à l'amour absolu de Simone et à la peine qu'il lui a fait endurer.

Malgré tout, je n'ai pas été totalement emportée. Déconnectés de toute trame narrative, inévitable avec ce type d'ouvrage, le récit de ces ébats torrides, fantasmés ou réels, a un côté répétitif, redondant. J'avoue m'être parfois un peu ennuyée.

En dépit de cette réserve, j'ai passé un bon moment de lecture avec "Mademoiselle S". Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Gallimard pour cette belle rencontre avec Simone, une femme passionnée dont la plume sublime raconte joliment l'histoire de son amour éperdu.

Challenge Petits plaisirs 28
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J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un opération Masse critique, merci donc à Babelio.
J'étais assez curieuse de découvrir cette lecture sous forme de correspondance, surtout de cette époque. Nous devons tous reconnaître, je pense, avoir le sentiment que l'érotisme est l'apanage de notre époque. Cette correspondance nous donne la preuve du contraire. Elles est assez cordée... Une sacrée coquine cette Simone.

Sachant que ce recueil se composent de lettres plus ou moins courtes, j'en ai lu quelques unes chaque jour, afin de ne pas saturer de ces termes crus et de cette perversité dont parle notre coquine de Simone.

Certaines lettres m'ont sourire, car très "chaudes". Mais au final, la passion, l'amour très fort que Simone porte à Charles ressort de tout cela.
Elles est la maîtresse et semble s'épanouir à cette idée car elle s'impose le devoir de le satisfaire sexuellement, ce qui implique une escalade dans les actes intimes pratiqués.

Un livre divertissant, pour qui, bien sûr, aime ce type de lecture.
Moi je m'y suis amusée, j'ai été étonné de tant d'audace pour l'époque.


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J'ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique et je remercie Babelio et les éditions Gallimard/Versilio de m'avoir envoyé ce livre.
Mademoiselle S, Simone, femme amoureuse d'un homme marié, Charles. Elle écrit à son amant des lettres d'une passion brûlante, d'un érotisme plus qu'osé, pornographique. Tantôt, elle résume leur rencontre précédente, tantôt, elle prépare la suivante. Simone veut tout donner à son amant, animée de la peur de le lasser. Elle l'aime dans sa chair, son corps, son cœur, prête à se meurtrir pour lui. Elle va au-delà des fantasmes de Charles. Hélas, peu à peu, peut-être par lâcheté face à cette passion dévorante, Charles, lentement, s'éloigne. Simone lui écrit sa peur de le perdre, imagine des scènes d'un érotisme violent pour combler encore et encore son amant. Jusqu'aux dernières lettres, devenues déchirantes, ...
C'est un recueil de lettres d'amour enflammé, découvert par un diplomate lors du déménagement d'une amie. La plume trahit la condition de Simone. On sent la femme éduquée de façon bourgeoise. Pour son amant, elle se pervertit plus que de raison, dans le but de l'ancrer dans son amour.
Les lettres sont écrites dans un style superbe. Parfois, je me suis dit que j'aurais aimé qu'une femme me livre de telles missives, passionnées et brûlantes et ensuite, je pense que cette passion dévorante, déraisonnée m'aurait effrayé au point de vouloir quitter Simone, peur de l'étouffement.
Pour masse critique, j'ai lu cette correspondance qui est née d'une passion qui dura deux années en une traite. C'est peut-être là que j'ai un grief à donner. Recevoir ces lettres et les lire au fur et à mesure qu'elles sont déposées dans une boîte aux lettres comme l'a sans doute fait Charles devait les rendre digérables. Les lire d'une traite, l'une derrière l'autre rend ce livre écœurant de trop d'amour et d'érotisme. Je pense que pour apprécier ce livre, il faudrait le lire, l'abandonner puis le reprendre, en tentant de lui donner le rythme d'une correspondance qui glisse presque au quotidien dans votre boîte aux lettres. Je crois que je vais le reprendre de cette façon, le déguster lettre par lettre, une par jour, voir une par semaine, en me mettant dans la peau de Charles qui se prépare à leur prochaine rencontre tout en appréciant encore les relents de leur relation précédente.
Bref, oui, à lire mais en y trouvant le bon rythme de peur de s'étouffer de l'amour et de la passion de Simone.
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Il me reste toujours un petit peu d'embarras au moment de m'immiscer dans l'intimité des autres, même si les faits remontent à presque un siècle maintenant. Et difficile de trouver plus intime que des lettres d'amour, surtout à caractère érotique, qui ont dû beaucoup compté dans la vie de leur auteure, quand on voit le soin avec lequel elle les a conservées.

Ces lettres racontent l'histoire d'amour entre Simone et son amant Charles. Cet amour est malheureusement est asymétrique : Charles est marié, plus jeune, et tout semble indiquer que leur relation, si elle ne tenait qu'à lui, ne durerait pas bien longtemps. Pour Simone, au contraire, Charles est l'amour de sa vie, l'homme pour qui elle abandonnera toute pudeur et les convenances de son rang. Elle semble bien consciente de la fragilité de leur relation, et tente d'obtenir des serments de fidélité qui n'arrivent jamais (ou qui ne la convainquent pas complètement).

Pour conserver son amant, Simone décide de réaliser tous ses fantasmes, qu'elle lui détaille dans ses lettres dans les termes les plus crus (les lecteurs persuadés que leur génération a inventé la sexualité risquent d'ailleurs d'avoir une drôle de surprise). Ses déclarations passionnées (« Tu n'oseras jamais demander de pareilles choses à d'autres femmes que moi », « Nous ne pourrons jamais nous quitter après avoir connu tant de plaisir ensemble », …) sonnent toutefois comme des interrogations angoissées. Car cette stratégie ne fonctionne qu'à moitié : si à chaque dispute, Simone fait miroiter à Charles un fantasme un peu plus audacieux que le précédent, ce dernier, une fois ses sens assouvis, prend toujours plus fermement ses distances. Par dégoût ou par peur de ses fantasmes homosexuels (sodomie passive, inversion des rôles, …) ? L'époque n'aide sans doute pas à les assumer, l'impératif de virilité non plus.

On pourra reprocher à Charles sa lâcheté, ou à Simone son amour obsessionnel, à en devenir étouffant. On pourra également grimacer devant les fantasmes des deux amants, qui ne sont toujours pas devenus courants à l'heure actuelle. Quant à moi, je retiendrai surtout cette passion entière, sans compromis, qui n'existe qu'une seule fois dans une vie. Les lettres ont tendance à se répéter, surtout vers la fin où on s'intéresse plutôt au dénouement final de cette histoire, mais Simone méritait bien de passer à la postérité.
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Mademoiselle S comme Sexe, sûrement, autant que Simone, prénom de la narratrice et auteure de ces lettres souvent très osées et torrides, parfois, et de plus en plus, tendres voires déchirantes...

Cet enchaînement de lettres d'amour nous en apprend de belles...non pas forcément sur la place de la sexualité et l'état des pratiques dans ce domaine dans les années 1928-30 (les deux tourtereaux étaient sûrement bien plus libérés que la moyenne de l'époque), mais quand même, il est probable que les gens y pensaient et n'étaient pas manchots, si je puis dire, lorsque l'envie se faisait pressante.

Simone et Charles, qui est marié, vivent une liaison brûlante depuis plusieurs mois. Simone nous livre ses lettres d'amour à son chéri adoré, sans jamais nous restituer le contenu des réponses de l'Apollon...Elle nous plonge dès le début dans une succession de compte-rendus enfiévrés, avec force détails de ses fantasmes et de leurs ébats sexuels. Simone a le feu aux fesses et partout ailleurs, et va se révéler au fil des pages de plus en plus amoureuse, avec alternance grandissante entre ces pages torrides et des lettres d'amour tendre, non dénuées de lyrisme.

Sur le plan sexuel, c'est un peu la course à l'innovation, car Simone amoureuse et jalouse craint de plus en plus la lassitude de son partenaire qui ne peut lui consacrer tout son temps. Insécurisée, elle veut surprendre Charles, et titiller son côté féminin...C'est elle qui prend toujours plus l'initiative et inverse avec fougue et passion les rôles sexuels traditionnels pour maintenir l'excitation à son comble, au moyen d'ustensiles bien répandus de nos jours et déjà manifestement connus et utilisés à l'époque.

Les mots claquent, le vocabulaire sexuel est cru et riche, sans pudeur, mais curieusement toujours avec une forme d'élégance qui ravit le lecteur.

Ce livre est intéressant car il y a une vraie progression perceptible des sentiments de Simone, et c'est à travers elle qu'on doit comprendre comment Charles, ambivalent et de plus en plus distant, évolue.

Cependant, je n'apprécie déjà pas trop habituellement la forme épistolaire, même lorsqu'il s'agit d'un véritable échange réciproque, mais là, c'est vraiment très très lassant...Beaucoup trop long, répétitif...ben oui, il n'y a quand même pas dix mille positions adoptables à l'horizontale, ni trente-six sens et portes d'entrée, on sature donc vite.

Merci cependant à Babelio qui nous gâte bien, avec cette fois-ci un masse critique à l'esprit coquin !



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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Quelquefois, en sortant de tes bras, repue de toi mais ayant toujours le désir de toi, je réfléchis et je me dis qu'il est impossible que nous n'usions plus un jour de notre chair comme nous en usons car nos coeurs et nos sens sont si bien accordés qu'il est impossible que nous puissions ne plus nous aimer. A cause de ce que nous avons fait ensemble, nous ne pourrons plus nous séparer et les chaînes dont nous sommes chargés ne nous pèseront point.
P 119
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Mais vois-tu, l'hallucinante vision qui me poursuit, qui me jette éperdue, la tête enfouie dans l'oreiller, c'est cette queue gonflée de sperme que tu branles hardiment au-dessus de ton ventre. Comme tes doigts se crispent autour de cette pine magnifique, comme tu l'agites, mon cher amour ! Gagnée par cette ferveur sadique, vois mon doigt que je viens de glisser sur mon bouton et comme toi, je me branle, je me branle. Mais pour que ta jouissance soit complète, tiens, sens dans ton cul le doigt volontaire que je viens d'y planter. Tu ne peux résister à pareille luxure et tu décharges follement sur ma poitrine, sur mon ventre. Un flot épais et tiède vient de mouiller ma chair et mes doigts étalent sur tout mon corps le sperme de ta queue. Brisés tous deux par cette folle orgie, nous restons étendus sans forces et sans pensées.
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Ah ! Chéri, comme je t'aime... Pourrais-tu en douter ? Tu m'as semé le vice dans le sang et je veux maintenant des étreintes farouches, à nulles autres pareilles. Je t'aime, je t'aime, je t'aime comme une bête en rut. Je veux te sentir pénétrer en mon être, décharger dans ma chair. Je veux jouir comme une brute sous tes caresses ou sous tes coups. Que m'importe ! Ce que je veux, c'est t'aimer, t'aimer, te donner du plaisir avec mon corps en fièvre qui réclame ta possession. Mon amant adoré mon petit dieu, que n'es-tu là pour calmer ce désir furieux qui monte, qui monte, qui m'emporte follement vers toi ! Vite samedi, je veux souffrir, je veux t'aimer. Je veux dévorer de baisers ta queue et ton cul que j'adore. Ma langue infatigable ira de l'un à l'autre. Je te sucerai, je te branlerai, je t'aimerai... Ah ! Charles, je deviens folle de désir, je n'en puis plus. J'ai mal dans tout mon être tendu vers toi éperdument. À ce soir mon aimé. Je t'adore. Je t'aime. Je te veux.
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J'ai l'incessant désir de ton corps, de tes caresses. Tu m'apparais toujours tentant et désirable et je te veux de toutes les forces de mon être. Je t'adore, mon bien-aimé. Je n'ai de joie qu'entre tes bras et même dans la souffrance, même brisée par tes violences, c'est toujours un cri d'amour qui s'élève vers toi, mon petit dieu. Donne-moi tout ton corps. Donne-moi ta queue, comme hier; entre mes lèvres, je veux la sentir palpiter, je veux te voir fermer les yeux sous la jouissance qui monte et lorsque tu ne pourras plus retenir ton sperme qui s'échappe, c'est ma bouche avide qui le recueillera. Pas une goutte ne s'échappe, j'avale tout. Je t'aime. Donne-moi tes lèvres adorées.
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Mon cher amour,

Je préfère t’avoir fait sourire. Je préfère m’être trompée mais aussi quel calme et quel silence après une telle journée ! Ainsi tu fus heureux complètement entre mes bras et mon étreinte ne fut pas décevante. J’en suis ravie, mon bien-aimé, car tu sais qu’avant tout je veux te contenter.

Si j’ai pu te donner une folle jouissance, crois bien que la mienne m’a laissée brisée et sans forces. La rude fessée que tu m’as donnée me prépare à l’épreuve prochaine. Je gravis, par degrés, des étapes chaque fois plus cruelles et un jour viendra, très proche je le souhaite, où tu pourras enfin trouver la sensation perverse que tu recherches.
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