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3,9

sur 7355 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pour évaluer et mesurer ce qu'Anouilh a fait au personnage et au mythe d'Antigone, reportons-nous à ce qu'en écrit le grand critique Georges Steiner : selon lui, Anouilh a rétréci les motivations d'Antigone à une espèce de révolte d'adolescente hystérique qui refuse de vieillir et s'oppose par principe aux adultes (elle avoue même qu'elle ne sait plus pourquoi elle meurt, à la fin). Rien, dans ces motifs purement privés, ne subsiste de la grandeur de l'héroïne, ni de sa fidélité aux lois non écrites du ciel, dont Anouilh n'a aucune idée. En 1944 et dans Paris occupé, Anouilh donne même raison à un Créon qui figure la collaboration du pouvoir avec les nécessités de l'heure, et met dans sa bouche un discours, celui du salut de la cité de Thèbes au milieu de la guerre, à n'importe quel prix, qui ressemble trop aux arguments de raison d'état avancés par Pétain. Seuls l'oubli des circonstances historiques et du contexte, et l'ignorance du mythe et des oeuvres consacrées à Antigone, permettent de lire encore pareil texte aujourd'hui autrement qu'il n'a été écrit, et de l'enseigner dans les écoles.
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On a souvent prêté à cette pièce de théâtre une figure de la résistance. Est-ce vraiment le cas?
En tout cas, il pose la question du choix de nos actes, ou de la manière de les assumer.
Est-ce si facile de dire oui ou de dire non? Suffit-il juste de prononcer l'un ou l'autre de ces mots pour que tout soit simple.
Il montre aussi l'importance de pouvoir faire face au reste du groupe de pression.
Lien : http://www.voyageusedesmots...
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Revenir au classique, oui pourquoi pas. Quand on ne l'a pas déjà étudié en cours jusqu'à l'overdose.

Donc, oui je n'aime pas! Je n'ai déjà pas aimé à ma première lecture. Et de le relire 3-4 fois n'y a pas changé grand-chose. Même de le relire en diagonale, c'est pire.

Je n'aime pas l'idée du moderne dans la Grèce antique. Même si l'auteur a voulu montrer les malaises qui sont présents à son époque.
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Je n'ai pas compris ce texte. Il y a des éléments plutôt contemporains (à Anouilh) qui parsèment l'écrit, qui donnent une contextualisation étrange. On n'est plus tout à fait à Thèbes, pas tout à fait dans l'Antiquité... Genre Polynice qui fume des cigarettes, roule comme un fou en voiture ?? Je ne comprends pas ce que ça apporte d'intéressant.
Quoi de plus que Sophocle ?
Je n'ai pas vu la pièce vivante, j'ai donc une vision tronquée de l'oeuvre d'Anouilh. Mais, là, comme ça, je ne vois pas la plus-value.
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Bon... Bon... Bon... J'avoue avoir un problème avec Jean Anouilh, il fait partie de ses auteurs don't je reconnais la plume et l'importance littéraire mais que je n'apprécie pas plus que ça. La moitié de ses oeuvres me laissent sans voix, et l'autre moitié m'ennuie profondément. Pourtant tout partait bien : j'aime la mythologie et le théâtre. Aussi, j'étais ravi quand j'ai eu cette oeuvre comme lecture obligatoire en troisième. Cependant he trouve qu'il s'agit d'une très légère modernisation du mythe... Trop légère, surtout comparé à sa version de Médée !
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Demandant à mon fils de quoi parlait Antigone, lu pour l'école, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que "c'est l'histoire d'une meuf qui se fait basher par son daron pendant 200 pages pour une motte de terre, n'importe quoi, sérieux...".
Tentant maladroitement de masquer ma propre inculture, j'invectivai l'impertinent, arguant que c'était un classique, une audacieuse réécriture d'un mythe grec (dont j'ignorais tout) et qu'il y avait une profondeur, une richesse qui lui avaient certainement échappés.
Il ne me restait qu'à découvrir ce texte moi-même...
Certes, le fiston s'était légèrement fourvoyé. Antigone ne dépasse pas les 123 pages, et d'Antigone, le Roi Créon n'est que le tonton, pas le daron.
Pour le reste, oui, Antigone, casse-couille de service, s'obstine à vouloir enterrer son frère, chose à laquelle Créon se refuse pour des raisons politiques et, méga-spoiler, elle le paiera de sa vie.
Une pincée de contexte permet cependant de nous éclairer. Sorti en 1944, à un moment où il faut en avoir pour oser vanter la résistance à l'autorité, l'Antigone d'Anouilh serait une allégorie de la nécessaire rébellion contre l'ordre injuste. (c'est pas de moi, c'est de Wikipedia).
Fort bien. L'intention est pure mais l'ennui traîné pendant ces 123 pages reste profond et, entre vous et moi, si on veut sensibiliser les jeunes au danger des extrémismes, faites plutôt lire La vague de Todd Strasser, par pitié.
Ce qui nous amène à cette interrogation finale : peut-on honnir les "classiques" sans passer pour un profond imbécile ?
Vous avez deux heures, pendant lesquelles je relirai l'analyse pointue d'Antigone par les Boloss des belles lettres ici: https://bolossdesbelleslettres.tumblr.com/post/58684528125/antigone-jean-anouilh
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Je déteste lire du théâtre, pour moi ça ne se lit pas, ça se joue.
Deux mois après l'avoir commencé, je le termine, donc pour le début je ne m'en souviens plus très bien mais sur la fin, pas de surprise, c'est le problème avec les classiques.
J'ai n'ai vraiment pas aimé, ça a presque été un calvaire, ni l'histoire, ni les personnages ne m'ont intéressés.
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Après avoir beaucoup entendu parler de cette pièce de théâtre, je mourrais d'envie de la lire. Je me la suis donc achetée, et au final... J'ai malheureusement été déçue et n'ai pas vraiment apprécié ma lecture.

La seule chose qui m'a à peu près lu a été le choix des personnages. Même si je n'ai pas vraiment pu m'attacher à eux, je les ai beaucoup aimés. Antigone était une jeune femme touchante et intrépide, son courage et sa détermination faisaient d'elle un personnage charismatique. J'ai moins aimé sa soeur Ismène, nettement plus peureuse et ennuyeuse que sa soeur. J'ai détesté le Roi Créon, son côté lunatique et hypocrite était clairement déplaisant. le pauvre Polynice me faisait pitié... Bref, des personnages divers et variés mais toujours intéressants.

Le style était assez particulier, parfois extrêmement long, parfois extrêmement rapide... J'ai eu du mal à accrocher. En effet, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de distance placée par l'auteur entre ses personnages et son lecteur, ce qui était dommage. Certes, c'est du théâtre, mais quand même... Et puis il faut admettre que si l'intrigue de base était très bonne, elle était mal développée et ça devenait assez ennuyeux.

Comme dit plus haut, je pense, j'imagine qu'initialement, il y avait une très bonne idée de départ, très riche et originale. Tout le monde meurt, tout le monde est mal barré... Ca me plaisait beaucoup. L'entrée en matière est longue, détaillée, percutante. Je me régalais. Et puis, plus ça allait, plus j'avais l'impression que l'auteure faisait une course contre la montre. Toutes les péripéties étaient survolées, à peine exprimées... C'était terriblement frustrant car tout me plaisait, j'adorais les idées, mais j'avais plus l'impression de lire le résumé d'une pièce de théâtre. Parfois, dans un paradoxe incompréhensible, l'auteur insistait sur des détails assez futiles. Donc je suis désolée, mais pour moi, une tragédie doit être un minimum développée pour toucher le lecteur. Et pourtant, quand je pense aux bonnes idées selon moi gâchées par un rythme clairement trop rapide... Néanmoins, je salue l'originalité de récit de l'auteur. Mais d'après moi, ce n'est pas suffisant pour obtenir un texte de qualité. Il m'a manquée beaucoup de détails et d'émotions.

La fin était à l'image du reste du texte : Probablement géniale, mais tellement mal mise en avant... Bon, je ne vous apprend rien en vous disant que tout le monde meurt, c'est écrit dans le résumé et dans la première page. C'est un principe qui me plaisait beaucoup en commençant ma lecture. D'autant plus que les idées trouvées pour "tuer" les personnages sont excellentes. Mais... Pourquoi tout faire en accélérer ? J'aurais largement mieux apprécié ce texte si l'auteur avait pris le temps de les annoncer et de les mettre en scène. Mais là, je suis désolée, c'était trop rapide et superficiel pour moi.

Au niveau du titre et de la couverture, bon, pas grand chose à dire, on est bien entendu dans le symbolisme pur, après, de là à dire que c'est dément, beau, que ça donne envie de lire... Je n'irais pas jusque là, mais au moins, c'est dans le thème.

Sachez que je suis très déçue et désolée de ma lecture. Je suis persuadée que je l'aurais adorée si elle avait été plus fournie. Toutefois, je vous la recommande, elle est rapide à lire (!), c'est un classique, et puis les idées de l'auteur sont tout de même superbes. Mais par pitié, il me faut du détail ! J'ai acheté une version romancé de la pièce que je compte lire très prochainement, à voir si ça sera selon moi plus précis !
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Livre lu et etudié à l'école. Pas désagréable à lire mais ce n'est pas la lecture que j'ai préféré dans mon cursus. Il est vrai que je ne suis pas fan de la littérature classique ou ancienne. mais celui ci n'a pas été indigeste pour autant.
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Lu pendant mon voyage sur le bateau au Chili entre Puerto Montt et Puerto Natales. Déçue par rapport à la version originale de Sophocle.
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