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Critique de colimasson


Dieu est mort, l'autel reste vacant. Georges van Tassel avait bien essayé de remplir le coeur de la force vive humaine en initiant la Convention des Vaisseaux Spatiaux à Giant Rock en 1953 et en promettant à ses fidèles de leur confier le secret de la régénération humaine –sa mort précipitée ne put permettre au vénusien Solgonda de supplanter en amont ceux qui devinrent les idoles de la culture pop.


Cette histoire est celle de la vénération quotidienne d'un public pour les nouveaux chantres de la musique populaire. Religion polythéiste qui vénère Les Beatles ou culte monothéiste à la personne d'Elvis Presley, ces cultes ont ceci d'inédit qu'ils autorisent la rencontre de la créature avec celui qui lui donne une raison de vivre.


Bouclette parvient ainsi à rencontrer les Beatles. Son immersion progressive lui révèle les arcanes et les secrets de ce milieu divin. Elle fréquente les coulisses mythiques de Phil Spector, Elvis Presley, Mick Jagger et Jim Morrison. le langage intervient peu mais Bouclette fait exploser les limites de son univers en le confrontant à une musique propre à la transe et à une communion entre fidèles faite de rituels puissants.


Ce parcours apparaît souvent désordonné. On risque souvent de se sentir à l'écart, malgré l'importante documentation réunie par Nine Antico à la fin de l'ouvrage. Cet Autel California montre que l'engouement généralisé passe plus inaperçu que l'adhésion sectaire, alors qu'il construit et détruit comme toute forme d'adhésion dépersonnalisante à une entité extérieure. Mais les dieux de ce volume sont morts, eux aussi. Difficile de s'éprendre vraiment de la quête de la pauvre petite Bouclette.
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