Citations sur Le Convoi de l'espoir (10)
Tout au bout de la Bretagne, au-delà du raz de Sein, ce passage redouté des marins, se dresse, à sept milles au large, une île au socle granitique de deux Kilomètres de long, surmontée d'un gros phare qui éclaire la pointe de l'Europe.
Le convoi ON_4 entrait sous la protection de l'aviation canadienne. la bataille continuait, pour la liberté !
" Mort, où est ta victoire ?"
Les vrais marins choisissent leur bateau. Quand un homme a une chance sur quatre de faire son trou dans l’eau en traversant l’Atlantique, on lui laisse au moins le choix du rafiot. Ce rapport des pertes, un sur quatre, ce n’est pas le sort commun, c’est une moyenne, évidemment. Un bateau rapide, à la machine solide, avec de bonnes cloisons étanches pour étaler les rentrées d’eau, il s’en sortira.
Les Anglais ne sont pas sots. Les hommes, c’est difficile à renouveler. Le matériel aussi. Mais la planche à billets, elle travaille sans arrêt, et c’est avec ça, autant qu’avec son sang, que l’Angleterre gagnera la guerre.
Rien n’est perdu tant qu’il y aura des cargos sur les mers qui ravitailleront l’Angleterre, pour lui permettre de forger les armes de la riposte. Rien n’est perdu tant que les marins de la Navy, associés aux marins des Forces navales françaises libres, et aux hommes libres de l’Europe qui ont rejoint le combat, briqueront les mers à bord de leurs destroyers. Rien n’est perdu tant que les marins du commerce, souvent anciens pêcheurs comme vous, accepteront de risquer leur vie pour conduire les convois jusqu’au port.
— Mama, c’est quoi, l’amour ?
— Ma petite fille, l’amour, c’est illuminer les autres. Chercher à donner, sans retour.
« Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte. »
Georges B ATAILLE
« Que sais-je d’elle ? Le désir, l’amour et le secret s’accordent et c’est ainsi que j’ai été séduit. Son regard me dit que rien de mauvais ne se cache en elle. Séduire n’est plus alors, comme trop souvent dans le monde, jeter un filet sur l’autre pour le dévorer, mais l’inviter à découvrir son propre secret et cheminer ensemble dans la vie en s’appuyant l’un sur l’autre. »
Il serait marin. Il le souhaitait depuis toujours. Son avenir paraissait dès l’enfance tracé, ouvert comme une voie royale. Mais pour le mériter, il fallait d’abord décrocher les diplômes. S’accrocher au programme, chaque jour au collège, en attendant d’avoir les poings assez solides et les épaules assez larges pour entrer dans la vie réelle et déjouer ses mille pièges, acquérir aussi ses bonheurs.
Les Allemands partout, la débâcle totale, la France vaincue, l’armée humiliée. Le téléphone était coupé, le ravitaillement compromis. Plus de train, plus d’essence. Le gouvernement de Paul Reynaud s’était réfugié à Bordeaux.
Mais Churchill, le Premier ministre britannique, annonçait que la Grande-Bretagne combattrait jusqu’au bout. Espoir insensé ! Le soir même, le nouveau gouvernement français, formé par le vieux maréchal Pétain, demandait l’armistice à Hitler.