Elio

Elio est un jeune « merman » (sirène mâle) qui évolue sous l'océan au sein d'un clan de redoutables sirènes. Bien que ses semblables lui ressemblent physiquement, il se ne sent pourtant pas à sa place et se sait bien différent des siens. Son chemin semble hélas tout tracé. On attend de lui qu'il s'investisse davantage au sein de sa communauté, qu'il participe activement aux sanglantes chasses d'humains, et tous espèrent de sa personne une descendance. Sa soeur, Orah, très impliquée en ce qui concerne la survie de son clan, veille à ce que tout se passe comme elle l'a prévu. Elio ne peut se résoudre à suivre cette destinée qui ne lui convient pas. Avant d'être un membre du groupe, il est avant tout une personne à part entière, avec des envies, un coeur, des sentiments... Lors d'un terrible accident, son chemin va croiser celui du jeune Adrian, qu'il sauvera de la noyade. Les garçons ne s'oublieront jamais. Ils se retrouveront des années plus tard. C'est à cet instant que la vie des deux jeunes hommes changera à jamais...

La première fois que mon regard a croisé celui d'Elio, je fus tout de suite attiré par la beauté du graphisme. le trait de l'artiste, les couleurs, l'univers qui semblait s'en dégager... Rien ne me laissait indifférent. Une fois ma lecture entreprise, je ne pus me résoudre à lâcher ce livre avant de l'avoir terminé. Plonger dans l'univers d'Elio et des siens m'a fait rêver, voyager, mais m'a surtout fait ressentir une palette d'émotions que je n'aurais jamais soupçonnées. Elio n'est pas qu'une bande dessinée. C'est également un scénario efficace, une histoire haletante, des personnages principaux et secondaires attachants, un univers fascinant, un graphisme magnifique, un travail éditorial remarquable... Mais plus que tout, Elio est porteur de messages, de valeurs et de morales. Un livre à mettre entre (presque) toutes les mains (l'âge recommandé pour lire ce livre est de 16 ans). Chaque lecteur en ressortira bouleversé, mais surtout grandi. Je remercie l'artiste pour les causes qu'il met si justement en lumière, pour les rires et les larmes qu'il m'a arrachés, pour l'humanité qui ressort de ce récit et qui réchauffe le coeur, pour l'émerveillement dans lequel j'ai baigné au fil des flots et des pages, et pour l'ensemble de son travail dans lequel je me replongerai avec grand plaisir, et sans nul doute, encore de nombreuses fois.

Synopsis : Dans notre monde où l'existence des sirènes est connue et crainte des humains, Elio, seul triton de son clan de dangereuses sirènes, sauve Adrian de la noyade. Leur rencontre bouleversera leur monde respectif à tout jamais…

Alors, forcément on pense à La Petite Sirène, certains aspects de la personnalité d'Elio sont très similaires à Ariel, mais comme dit dans le synopsis, ici les sirènes de base sont dangereuses, on est vraiment sur les sirènes des légendes tant dans le design que dans le comportement et pas dans le dessin animé Disney, ce qui est très appréciable.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire ainsi que le style des dessins. Forcément, bon public que je suis, j'ai été conquis surtout par l'histoire d'amour des deux personnages, ils sont tellement mignons, sentiment renforcé évidemment par les dessins 🥰

Après ce que j'ai particulièrement aimé c'est qu'Adrian est handicapé (ce n'est pas un spoil en soit, on le voit déjà sur les dessins du site de la BD^^). Et ça fait réellement plaisir de voir cela, surtout qu'il est handicapé et voilà, c'est tout. Il ne se définit jamais comme tel, ce n'est pas mentionné plus que ça, ça fait partie de lui et c'est tout 😁

Et petite particularité du livre : il mélange français et anglais, mais c'est justifié bien sûr. Après, c'est une BD donc les phrases sont courtes et simples. Mais à la fin du livre, il y a les traductions des planches vers l'une ou l'autre langue si besoin, ce qui le rend accessible totalement aux francophones mais aussi aux anglophones 😁

Une bande dessinée... pas seulement.
Un conte... bien plus que cela.
Bien différent de son clan de sirènes tueuses, Elio sauve Adrian de la noyade. Si le corps d'Adrian reste marqué par ce drame, son esprit et son coeur surtout portent la cicatrice qu'on ne peut oublier, celle d'une rencontre a priori impossible. Et pourtant...
Fable d'amours masculines, conte ramenant à la vie la magie d'Andersen, Elio est l'histoire d'un coup de foudre, de coups du sort, l'histoire de ces hasards qui ne semblent se produire que pour rendre la vie bien plus belle. Tant de choses séparent Elio et Adrian, à commencer par les mots, mais il y a des actes et des regards qui parlent bien davantage qu'une langue.
J'ai dévoré cette oeuvre en une seule journée, charmé par la qualité des graphismes, l'esthétisme du trait, la pudeur et la sensibilité des phylactères, et même si la fin m'a laissé l'océan au bord des yeux (que voulez-vous, je suis un garçon sensible, comme on dit), j'ai adoré cette BD.
À lire pour (re)plonger

Elio m'a envouté avec sa douceur, ses désirs, ses besoins, ses sentiments, ses peurs et ses espoirs. Une lecture de laquelle il m'a été impossible de me sortir jusqu'à la dernière page, qui m'a fait sombrer pour ce beau personnage !

Des illustrations sublimes, sans parler d'une qualité globale (impression, mise en page, etc.... ) qui m'a ravi...

En bref, un moment que je recommande très fortement !
Un énorme merci à l'auteur pour ce travail réalisé.

Cette bande dessinée est magnifique. Tout d'abord, j'ai adoré le dessin et toutes ses teintes de bleu. La mise en page et le découpage sont également magnifiques. La présence d'Ariel dans certaines cases m'a beaucoup amusé également. Et ce n'est pas le seul easter egg ! Je vous laisse les découvrir tous !

Ensuite, l'histoire est vraiment très plaisante. C'est un petit conte moderne qui réécrit La Petite Sirène, entre Andersen et Aciman, entre la cruauté originelle des sirènes et la romance M/M. Ce que j'ai beaucoup aimé est la beauté d'Elio dans un corps normal. On oublie tout de suite Aquaman : pas de torse surdéveloppé ; au contraire, le triton a presque une petite bedaine. En outre, le handicap physique d'Adrian, qui a perdu ses deux jambes, est vraiment rafraîchissant. J'aime beaucoup l'intention de Yohann Antoine qui nous livre une belle histoire d'amour dans une inclusivité parfaite.

La question que je me suis posé en refermant se petit bijou est la suivante : est-ce là l'histoire qu'ont voulu voir les jeunes homosexuels lorsqu'ils ont découvert La Petit Sirène ? Une histoire d'amour impossible entre une princesse immergée qui doit sortir de l'eau, se transformer ou se révéler pour vivre l'histoire d'amour qui lui était promise ? Je le crois. Mais ici on quitte la métaphore pour la poésie.
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