La haine grandissait jour après jour, chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, chaque fois qu'elle riait. Et quand ce n'était pas la haine, c'était le dégoût. Il était écœuré rien qu'à l'idée de la toucher, de l'effleurer. Il s'était forcé à ne rien laisser paraître. Il avait joué la comédie devant elle et tous les autres. Il avait parfaitement tenu le rôle du mari aimant qui pardonne à sa femme.
Rien à rajouter par rapport aux précédents commentaires. Peut être que la deuxième partie traine un peu trop en longuer. Mais très bon livre dans l'ensemble
Elle était la femme parfaite, et ils formaient un couple fusionnel. Il était prêt à tout par amour pour elle, prêt à sacrifier ses propres désirs, prêt à devenir son ombre s'il le fallait. Et il avait cru que ses sentiments étaient réciproques, il avait cru qu'elle aussi éprouvait la même passion. S'il était devenu incapable de l'aimer après ce putain de jeu, après qu'elle l'ait trahi, il ne pouvait pas juste la laisser partir. Il savait qu'elle l'aurait oublié bien vite, à présent qu'elle était riche. Il fallait qu'elle paye pour ces huit années de gâchis où il avait cru en eux, en elle. Ces huit années qu’il avait passées avec une étrangère.
Ce mariage, c'est mon rêve depuis toujours, et je veux qu'il soit éblouissant, qu'on s'en souvienne toute notre vie...
Mais à quoi bon regretter, ce qui est fait est fait. Je ne suis pas du genre à me lamenter sur mon sort.
J'aime Gabriel, et j'aime qu'il m'aime. J'aime l'image qu'il me renvoie de moi-même, l'idée qu'il n'est rien sans moi.
Peut-être devrais-je parler à l'imparfait ? Je ne sais pas, j'ai l'impression d'être dans l'immédiat, comme s'il n'y avait plus de futur ni de passé, seulement un instant T qui se prolonge indéfiniment.