Je recommande cet ouvrage pour qui s'intéresse à la langue française d'il y a tout juste cent ans. Les nombreuses informations sont classées de façon très accessible grâce à une table des matières détaillée et sont largement illustrées de citations.
https://books.openedition.org/editionscnrs/9255?format=toc
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Le Grelot n° 295, déc. 1876 :
« Les artilleurs qui prennent... un nombre incalculable de canons non sur l’ennemi mais sur le zinc » (canons est imprimé en italique).
ibid., pseudo-lettre d’une lectrice (page « Le Petit Caporal ») :
« Mossieu le raidacteur,
Alfonse qui ne sai pas aicrire me charge de vous praisanter se compliman au sujet de votre nouvo journal et de vous envoyer notre photographie où il est représenté avec sa plus belle casquette (...) »
[Chapitre "le langage populaire"]
« Dame ! on vous a ses petits quarante-neuf ans... pas plus de cheveux que sur une bille de billard, une barbe de chiendent qu’on en ferait de la tisane, des fondations pas trop tassées, des pieds longs comme la Villette... avec ça maigre à prendre un bain dans un canon de fusil... Voilà le déballage ! Passez le prospectus ! »
(Gautruche, « fréquentation » de Germinie, in Germinie Lacerteux, p. 123).
[Chapitre : les argots.]
« Moi j’ai l’cœur gai, c’est pas ma faute.
J’rigol’quand j’vois les gens d’la haute
L’cou engoncé comme des bossus.
On doit rien suer sous leur capote !
Et quand on a sué, ça ch’lipote
J’voudrais pá’et’ leur pardessus »
(Jean Richepin, La Chanson des gueux, « Pas frileux »)
Ex : « Mince qu’ils vont ribouler des calots et faire une margoulette en tirelire, les aminches, quand je sortirai de ma profonde les trois mille balles que le roi vient de m’abouler ». (les Pieds-Nickelés s’en vont en guerre)
Ex. : « Ils furent superlativement surpris de ne pas entendre le moindre bruit dans le camp ennemi et le sommeil profond de tous ces Bulgares les egastrouilla d’une façon phénoménale ».
[Chapitre : le langage populaire]
sur une carte postale :
"pences à mois à dimanches Bonne à niversèr" (1908, Ado Kyrou)