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Violette a rencontré Mir, photographe berlinois, lors d'un reportage à Kiev. Sur un coup de tête, elle quitte alors Paris pour s'installer dans la capitale allemande. Commence alors un jeu du chat et de la souris entre eux deux. A l'image d'une Berlin en pleine transition, ils se cherchent, se trouvent, se perdent. le maître-mot de leur relation est la Liberté avant tout. Mais jusqu'à ce que cette liberté empêche leurs sentiments de s'exprimer concrètement et entièrement. Jusqu'à ce que les frustrations entrent dans leur vie.

"Les Français jugent comme ils respirent. Ca marche pas ici. Berlin, c'est la liberté et la tolérance."

La couverture m'avait tapé dans l'oeil (Manon Bucciarelli a beaucoup de talents, souvenez-vous de la couverture d'Une Folie Passagère), le pitch de départ avait également tout pour me plaire. Je suis de cette génération Xenniale aussi. Celle qui est toujours entre deux eaux.

"Choisir c'était renoncer. La multiplicité des options était la croix de sa génération."

Mais dès les premières pages, j'ai senti que cette lecture ne se passerait pas comme escompté. Aussi j'ai hésité longtemps, très longtemps, avant de rédiger cet avis. Je me demande toujours s'il est utile de partager mes déceptions, je crois que c'est malgré tout enrichissant. Alors, je me lance et je vous explique rapidement mon ressenti sur l‘Heure d'été.

Tout d'abord, c'est incontestablement le style de l'écriture qui ne m'a pas touchée. Je n'ai pas du tout accroché à la plume de Prune Antoine. Trop feel good, pas assez fluide pour moi. Trop enjoué, trop tout ou pas assez. Ce n'est pas évident à expliquer. Mais le style a vraiment formé une barrière hermétique et infranchissable entre l'histoire et la lectrice que je suis. Je suis restée lointaine spectatrice. Dès lors, je n'ai donc pas pu m'identifier à Violette. Je ne l'ai pas trouvée attachante. Je n'ai pas su compatir aux situations dans lesquelles elle se trouvait, et pourtant j'aurais tellement voulu…

"Tomber amoureux de quelqu'un, c'est le trouver génial à chaque minute (grâce au kick hormonal des trois premières années). L'aimer, c'est le supporter après, quand il l'est moins (ou pas souvent)"

Ensuite, c'est l'introduction à chaque début de partie de nombreux et nouveaux personnages secondaires qui m'a perdue. Si cela fait partie des passages que j'ai pourtant trouvés agréables à lire, ces personnages n'ont finalement, à mes yeux, pas trouvé d'intérêt pour la suite de l'histoire. C'est pour moi vraiment dommage de ne pas avoir plus exploité ces personnages, ils auraient pu tant apporter au récit, le rendre plus riche, plus creusé, plus étoffé.

Quel dommage ! Tout cela a rendu ma lecture longue, et lassante, alors que le sujet et l'histoire avaient tout pour me séduire. Malgré tout, je sais que ce livre a eu de nombreuses belles critiques, il pourra vous plaire ! Je pars toujours du principe que la littérature est subjective. Que l'appréciation d'un livre dépend beaucoup du moment où on le lit. Et surtout qu'un livre qui fait l'unanimité, cela n'existe pas !

En résumé, l'Heure d'été a été pour moi une lecture longue et laborieuse, mais qui partait pourtant avec de belles promesses. Un rendez-vous que je considère manqué entre Prune Antoine et moi. Je suis restée à l'heure d'hiver.

***

Je suis assez frustrée quand je passe à côté d'un livre et j'aime beaucoup échangé avec des personnes qui ont des avis contraires au mien, c'est tellement enrichissant. Alors si vous l'avez aimé, dites-moi ce que vous avez aimé surtout !
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Journaliste française indépendante, grande spécialiste de l'Europe de l'Est et de l'ex-URSS, déjà récompensée par plusieurs prix, voilà que Prune Antoine débarque en librairie du côté des romans. Cette fois, la native d'Epinal nous embarque avec L'heure d'été du côté de Berlin où l'auteure a posé ses valises dans la vraie. Une histoire d'amour banale, une rencontre pas franchement trépidante. Et pourtant : attention, bijou littéraire !

# La bande-annonce

« Violette avait franchi la barre des trente-cinq ans : le début des problèmes. le moment de la grande question de la vie : môme ou pas môme ? Dans de rares moments d'enthousiasme, elle devait reconnaître qu'elle appartenait à cette génération de femmes à disposer d'un tel choix dans la décision d'enfanter. Normal qu'elle se tâte. »

Après avoir rencontré Mir, un photographe indépendant, lors d'un reportage à Kiev, Violette décide de quitter Paris pour le rejoindre et s'installer à Berlin. Dans cette ville-monde en transition, ils vont se chercher, s'aimer, se quitter, se retrouver jusqu'à ce que la réalité et la vie les rattrapent.

Alors que l'Europe s'enlise dans la crise économique, la crise des populismes, la crise des réfugiés, nous suivons la vie (presque privée) de Violette et Mir qui n'ont qu'un mot d'ordre : liberté ! Pas d'attaches, pas de sentiment, semble être leur mantra. Mais avec l'âge, les questions existentielles se décalent...

À un rythme effréné, les scènes s'enchaînent, étincelantes de vie, et Prune Antoine déploie son art de l'observation et des dialogues pour saisir son époque et dresser un portrait sans concession de la génération Xennials - celle née entre 1977 et 1983 -, de Berlin et de l'Europe d'aujourd'hui.

# L'avis de Lettres it be

Avec une présence dans la liste des 5 nominés pour le Goncourt 2019 du premier roman, il était difficile de ne pas entendre parler de L'heure d'été, premier roman de Prune Antoine publié aux Editions Anne Carrière. En tentant l'aventure, la première chose qui retient l'attention est bien la quatrième de couverture : Berlin, une rencontre amoureuse sur fond d'Europe qui se délite… Rien de bien neuf, à première vue, sous le soleil. Mais, parfois, tourner ne serait-ce que la première page d'un livre permet d'ouvrir bien des merveilles. Et fermer bien des a priori…

« Ses écrivaines favorites, Marguerite Duras, François Sagan ou Virginie Despentes s'étaient à peu près tues sur le sujet. Création ou procréation ? Même Annie Ernaux ne parlait guère de sa maternité, préférant raconter son IVG. Et la papesse des féministes, cette bonne vieille Simone de Beauvoir, n'en avait pas eu : pourquoi ? Ne voulait-elle pas ou ne pouvait-elle pas ? le mystère restait entier. Violette se demandait sérieusement si le Castor aurait accepté de se retrouver les quatre fers en l'air sur un siège rouge sang, pendant que l'existentialiste Jean-Paul s'astiquerait sur un porno de camionneur… Soumise à des injonctions contraires, Violette cherchait des réponses, au moins des indices. Comment ou pourquoi s'étaient-ils retrouvés là ? »

Dès les premières mots, dès les premières phrases, Prune Antoine mord et prend à la gorge. La langue est posée, naturellement mais avec vigueur. On sait que l'on va rire, on sait que l'on va passer un bon et agréable moment de lecture en compagnie d'une auteure qui nous fait face et ne s'efface pas derrière les facilités et les convenances. On sent d'emblée une véritable ambition littéraire : apposer un style, une vraie plume sur une histoire somme toute banale. Nous suivrons donc tout au long de ces 270 pages les décrépitudes de Violette et Mir, les deux personnages du roman, leurs amours contrariés etc. Comme dit, rien de bien exceptionnel. Et pourtant, le pari littéraire de Prune Antoine marche à merveille et donne envie de vivre tout cela de la première à la dernière page. On en a pour son talent !

« Devant la haute colonne dorée symbolisant l'indépendance de 1991, quelques mendiants éclusaient leur vodka trafiquée. Des nuées de wannabe working girls juchées sur des talons aiguilles se pressaient vers la bouche de métro. Si le paysage était resté le même, la longueur des jupes avait définitivement rallongé, témoignant d'une augmentation incontestable du PIB. »

Par simplicité, on pourrait dire qu'il y a du Houellebecq ou du Despentes chez Prune Antoine. Par facilité, on pourrait se contenter de saluer les saillies verbales, les acidités et les réflexions bien senties. Par concision, on pourrait féliciter l'auteure pour sa verve et son humour. Mais il y a tout cela à la fois, d'une façon si bien dosée et construite qu'il est impossible de ne pas tomber en admiration. Et si le véritable hommage pour traduire ce plaisir de lecture était de reconnaître qu'il y a, tout simplement, du Prune Antoine dans ce livre ?

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Après avoir rencontré Mir, un photographe indépendant, lors d'un reportage à Kiev, Violette décide de quitter Paris pour le rejoindre et s'installer à Berlin. Dans cette ville-monde en transition, ils vont se chercher, s'aimer, se quitter, se retrouver jusqu'à ce que la réalité et la vie les rattrapent. Alors que l'Europe s'enlise dans la crise économique, la crise des populismes, la crise des réfugiés, nous suivons la vie (presque privée) de Violette et Mir qui n'ont qu'un mot d'ordre : liberté ! Pas d'attaches, pas de sentiment, semble être leur mantra. Mais avec l'âge, les questions existentielles se décalent..

On suit les errements, désespoirs de cette jeunesse européenne confrontée à divers problemes actuels  tel l avortement, la difficulté de trouver un emploi stable, les fondements d'un couple stable..

Malheureusement je n'ai pas accroché du tout au style de cette auteure dont c'est le 1er livre. J'ai trouvé cela long même si bien écrit 

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Plusieurs choses m'avaient attiré vers ce roman : sa couverture curieuse ; son auteure, une jeune journaliste dont c'est le second roman ; puis l'histoire, une romance contemporaine et très actuelle sans faire dans la guimauve.
Je ne pensais pourtant pas qu'il m'atteindrait autant, car plus d'une rencontre et une histoire d'amour, c'est des questions que l'on se pose tous/toutes, que je me suis posée moi, jeune femme, avec mon compagnon, des questions que tout le monde se posent, mais que tout le monde tait. Ici, elles sont abordées sans tabou. J'ai vraiment apprécié cette justesse de réflexion et la simplicité dont elle aborde les choses.
Je me suis d'autant plus reconnue que j'ai à peu près l'âge des personnages et j'ai reconnu toutes les références qu'elle évoque, entre le Club Dorothée ou le parfum Loulou et sa pub (parfum qui est devenu mon parfum) ou encore le fait que Mir use des mêmes termes que moi pour définir sa relation au travail (mot pour mot). Je me suis sentie très proche de ces personnages que l'on aime pour leur authenticité, leurs défauts qui en font deux personnes de qualité.
L'Heure d'été sera un livre qui restera dans mon esprit pour être un roman qui nous déculpabilise d'être qui nous sommes.
À lire.
Lien : https://pause-the.blogspot.c..
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« L'heure d'été » m'a fait connaître Berlin, une ville atypique selon Prune Antoine, une ville où tous les mondes se côtoient, où chacun pourra y trouver ce qu'il cherche, une ville que je souhaite pouvoir un jour découvrir. L'auteure se fait l'observatrice de la vie de Violette et de Mir. Ces deux là sont faits pour s'aimer mais ils vont le faire à l'heure de leur génération c'est-à-dire au jour le jour, pas de promesse, pas de longues déclarations d'amour… Chacun mène sa vie et chacun laisse une petite place pour l'autre dans son lit, dans sa vie! C'est la génération « je garde mon indépendance »! Prune Antoine met en avant cette génération Xennials (celle née entre 1977 et 1983), génération qui a grandi sans toute cette technologie mais qui l'a découverte et apprivoisée, qui a grandi avec la peur du Sida, qui a connu les grandes heures de la musique électronique, qui a testé les substances plus ou moins légales pour, à l'âge adulte, s'installer dans une vie avec travail et famille! Violette et Mir veulent rester ces « adultes en devenir » mais tout de même, la question se pose de leur mantra « la liberté » avec l'envie d'un enfant.

Dans « L'heure d'été », Prune Antoine dresse le portrait de notre société à travers la ville de Berlin: la recherche d'un travail, d'un appartement, les fins de mois difficiles, l'arrivée des réfugiés, la montée du mouvement populisme, les différences de classes sociales… L'auteure dit tout, sans détour et ça fait du bien. Prune Antoine a une plume qui nous emporte avec elle dans Berlin, une plume qui donne un bon rythme sans faiblir. Pendant ma lecture, je me suis retrouvée à certains moments étant de cette génération, certains souvenirs sont revenus et au final, nous aspirons à peu près aux mêmes choses!!! J'ai aimé la découverte de ce premier roman et la découverte aussi pour moi de la ville de Berlin!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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L'heure d'été, c'est la photographie d'une génération. Avant 30 ans ou juste un peu après, ils souhaitent se détacher des valeurs de leurs ainés et se construire une nouvelle identité.
Dans leur vie personnelle, ne plus vraiment s'engager, devenir son propre patron, vivre ailleurs, dans une nouvelle Europe, elle aussi, en pleine mutation.
Les nouvelles technologies, les migrants, la politique et le retour au populisme, tous ces thèmes sont abordés dans ce livre, incarnés par Violette, jeune journaliste et Mir, photographe free-lance.
C'est pertinent, intéressant et finalement, si l'on était rattrapé par ce que l'on cherche à fuir….la stabilité, le devoir de mémoire et la famille ?
Un premier roman très réussi.
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Une lecture agréable et très vive. Une histoire d'amour mais surtout une tranche de vie : celle où l'on passe de l'éternel ado à l'adulte avec tous les doutes et questions que cela génère. Violette rencontre Mir lors d'un interview à Kiev. Leur route se recroise à Berlin. Mais est ce la bonne route, celle qui amène loin ou juste un petit bout de chemin?
J'ai trouvé que le livre abordait très bien ce cap dans la vie, avec la légèreté qu'on a à cet âge là mais aussi avec toutes les questions qui se bousculent.
Les "second rôles" sont abordés d'une manière assez originale, on a toujours l'impression que l'auteur est en train d'introduire un nouveau personnage qui va devenir le personnage principal.
En revanche, ne connaissant pas Berlin, je ne suis pas capable de juger si l'ambiance de cette ville est vraiment bien rendue.

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Un rayon de soleil illumine entre autre les pavés de Berlin. Superbe romance contemporaine. Un style agréable et vif. Lu en 24h top chrono !
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Entre histoire d'amour et roman générationnel, L'heure d'été est le récit d'une romance compliquée entre deux jeunes adultes en quête d'identité.
Au coeur d'une nouvelle Europe désormais réunifiée et à l'abri des guerres, ils incarnent la génération Erasmus, volent via EasyJet, ne savent plus pour qui voter, ont été déçus par le management vertical du monde de l'entreprise, et aspirent à devenir leur propre patron après avoir connu les contrats précaires et les galères.
En amour, ils ont du mal à s'engager et volent de partenaire en partenaire comme de destination en destination.

Je n'ai malheureusement pas été convaincue par ce roman qui sur le papier avait pourtant tout pour me plaire ; la langue ultra contemporaine de l'auteure (avec recours aux anglicismes et néologismes) tous les deux mots ne m'a pas emballée et pire, m'a même agacée.
Je pensais pourtant être justement le public de ce roman, mais le caractère maussade des personnages a achevé de me convaincre d'abandonner ma lecture.
Un flop pour moi donc !
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