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4,26

sur 770 notes
Exceptionnellement, je ne ferai aucun résumé. Je pense qu'il faut lire ce roman sans savoir où l'auteure nous emmène. La claque en sera d'autant plus magistrale.


Dès le premier chapitre, nous savons qu'un drame s'est produit. La police appelle une femme. Mais nous ne savons pas son nom, ni quelle est la nature de la tragédie.


Dans ce livre, nous suivons, en alternance la famille Mariani et la famille Kessler. Dans la première partie, c'est la perception de la vie quotidienne par les parents et dans la deuxième, celle de certains enfants. Un intermède, au centre, rappelle qu'il s'est passé quelque chose.


Amélie Antoine montre les ravages que les silences et les non-dits peuvent déclencher. Elle montre surtout qu'il est très facile d'être aveuglé lorsqu'un proche cache sa souffrance et fait comme si tout allait bien. le thème, ô combien d'actualité ne peut que bouleverser et inviter à ouvrir les yeux.


La tension montre crescendo, et Amélie Antoine donne envie de s'attacher aux détails, de comprendre qui est concerné par l'appel. Elle montre que cela pourrait être n'importe quelle famille, et qu'il est si facile de ne pas voir les prémices d'une situation. Mais, qu'avec le recul, on comprend que certains signes étaient des alertes.


Qu'il est difficile de parler de Raisons obscures sans en révéler la teneur. Ma seule envie est d'en parler et de transmettre les messages de cette histoire. J'ai déjà, un peu, commencé à le faire avec des personnes qui ne le liront pas, soit parce qu'ils sont trop jeunes, soit parce qu'ils sont non lecteurs.


C'est le troisième livre que je lis d'Amélie Antoine. Pour moi, elle fait partie des auteurs qui comptent et qui donnent une photographie de notre époque.


J'ai dévoré ce livre en deux jours et il s'est imprégné en moi. En écrivant ma chronique, j'ai encore les tripes serrées et j'ai envie de hurler : « plus jamais ». La dimension psychologique, avec ce que les apparences ont de trompeur, est développée de telle façon que l'on se laisse prendre par la main par Amélie Antoine et on la laisse dérouler le fil. La chute est d'autant plus vertigineuse.


Ce livre devrait être étudié à l'école, être lu par les professionnels et les familles. Il montre les dangers de ne pas être à l'écoute, de voir une situation avec ses yeux et pas avec ceux de celui qui la vit. Trop souvent, des faits sont minimisés. Amélie Antoine montre que cela peut nous arriver à tous. En effet, ce roman, qui est un cri du coeur, n'est ni moralisateur, ni culpabilisant, il est juste nécessaire. Pendant une grande partie de l'histoire, je n'ai pas su décoder les signes de souffrance, alors que j'étais plongée dans l'intimité des familles. Ce qui est la meilleure façon de montrer que certains faits sont difficiles à détecter. En utilisant...


La suite sur mon blog...
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RAISONS OBSCURES - Une brûlure émotionnelle qui percute, intelligemment construite
Rien d'étonnant dans nos vies à 100 à l'heure de ne pas bien connaître la vie de ses voisins, ceux qui sont là depuis des années, ceux qui arrivent, ceux qui partent. Derrière les portes, les haies, chacun s'ignore tant qu'il ne dérange pas l'autre. Passer à côté de la vie des siens, de ses proches, de ceux avec qui nous vivions au quotidien, que nous aimons, qui nous sont chers, est bcp plus déroutant et pourtant...

C'est la grande force de ce thriller dit domestique [à travers la vie presque banale de 2 familles de français moyens] de raconter comment tout peut doucement mais sûrement aller vers le pire, déraper et conduire au drame le plus atroce, une horreur qu'on pense deviner dans la première partie et qui se révèle toute autre dans la seconde. Détails anodins pour les uns, réalité quotidienne pour les autres.

Deux familles ordinaires à l'heure de la rentrée scolaire.
Deux familles où chacun masque et tait les problèmes pour ne pas inquiéter les autres.
Chez les Kessler, la mère a retrouvé son premier amour.
Chez les Mariani, le père est mis à l'écart dans son entreprise.

Aucune envie de 'spoiler' ce roman, donc tout ce que je pourrais ajouter, c'est que sous des dehors anodins (une première partie concernant les adultes), l'horreur atteint son 'apogée' dans la seconde partie, celle de la chambre des enfants (enfin, façon de parler) si 13 Reasons Why vous parle, vous aurez peut-être compris ---

- j'avoue avoir craqué après l'avoir dévoré en un WE, sans aucune aucune envie de le lâcher et en être sortie un peu 'essorée'.
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Raisons obscures d'Amelie Antoine .

Roman scindé en 2 parties. La première partie assez banale. Les présentations de deux familles: les Kessler qui viennent vivre dans la ville natale de la mère de famille avec leurs 3 enfants, afin de donner un nouveau tournant à leur vie,qui s'installait dans une routine plus qu'ennuyeuse. Les Mariani , deux enfants, le père viens d'être mis au placard et la mère gère des problèmes avec le voisin tout en travaillant à domicile .
La seconde partie , la première année dés changements écoulés au sein des deux familles, vue pars les 2 aînées.

Mensonges, tromperies, cachoterie, semblant, faux semblant ... touts membres de famille à ses secrets et ses raisons, qu'elles soient claires ou obscures.

Dans son nouveau roman, Amélie Antoine ne nous épargne pas. le roman commence tout gentillet. On sais que quelque chose se trame, que sa va faire mal.
La première partie est surtout une mise en place d'une ambiance. Mais dès la seconde partie, on comprend, tout se met en place, avec un sujet sensible.
Une fois happée, difficile d'y résister, les mots sont justes et bons. Rien à dire de plus, foncez et préparez vous à de fortes émotions.
Un seul bémol la quatrième de couverture qui est éminemment spoliante.
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Ce roman offre une plongée profonde et émouvante dans le thème difficile du harcèlement scolaire, en explorant les intrications complexes des relations familiales et des dynamiques sociales. L'auteur, Amélie Antoine, a réussi à traiter ce sujet délicat avec sensibilité et nuance, incitant les lecteurs à réfléchir et à remettre en question certaines perceptions.
La première partie du roman présente deux familles, les Kessler et les Mariani, chacune confrontée à ses propres défis et difficultés. Les interactions entre les membres de ces familles semblent être le point de départ d'une tragédie, où les mensonges, les secrets et les frustrations s'accumulent, contribuant à l'émergence du harcèlement scolaire.
La psychologie des personnages est particulièrement bien développée, permettant au lecteur de comprendre les motivations et les émotions qui sous-tendent leurs actions. L'exploration des non-dits, des silences et des aveuglements des protagonistes met en lumière les diverses "raisons obscures" qui peuvent conduire à de tels comportements destructeurs.
La deuxième partie du roman plonge au coeur du problème, intensifiant l'émotion et le sentiment d'urgence alors que les conséquences du harcèlement scolaire se révèlent de manière tragique. Ce récit offre une réflexion profonde sur le harcèlement scolaire, tout en soulignant l'importance de la communication et de la vigilance dans la prévention de ce fléau.
En somme, ce roman est un coup de coeur, offrant une exploration poignante et percutante d'un sujet malheureusement toujours d'actualité, et soulignant l'importance de l'empathie, de la compréhension et de l'action face au harcèlement scolaire.
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Je referme ce livre en tremblant ; je ne m'attendais pas à une telle issue. J'ai bien senti la tension monter au fur et à mesure que les pages se tournaient. J'ai bien compris que l'issue de cette intrigue ne pourrait être que dramatique ; surtout à la 172ème page, à la deuxième partie, lorsque les titres des chapitres changent, passant de « Famille Kessler » et « Famille Mariani » à ceux de « Sarah » et « Orlane », prénoms de leur fille collégienne. Après une première partie où le narrateur se fait extérieur, voilà que ce sont les jeunes filles qui narrent leur histoire avec leurs mots et leurs sensations. Et la relation qui les unit, ou plutôt, désunit, après un aperçu global de chacune des familles, leurs dérèglements et leurs bons moments, éclate au visage des lecteurs, et ne peut que lui fendre le coeur…
Les mots de Sarah : « Je vous vois déjà, là, avec votre air scandalisé ; arrêtez un peu, vous n'allez pas me dire que vous n'avez jamais fait pareil quand vous étiez au collège ou au lycée, si ? Il y a toujours une tête de Turc dans chaque classe, c'est comme ça ! le seul objectif qu'on a, à quatorze ans, c'est que ça ne tombe pas sur nous. Alors détendez-vous, y a pas mort d'homme, on ne fait que rigoler un peu pour passer le temps ». Des mots qui donnent envie de hurler, une fois le livre refermé.
Amélie Antoine a su parfaitement exploiter ce sujet extrêmement sensible qu'est le harcèlement scolaire. Il est si difficile de le repérer, de savoir si la limite de la moquerie acceptable est dépassée. A quatorze ans, un adolescent ne s'épanche pas sur ses difficultés relationnelles. Il n'a pas encore le recul nécessaire et veut avant tout se faire accepter de ses pairs, se fondre dans la masse. Avoir réussi à s'y fondre en tant qu'adulte est une gageure qu'Amélie Antoine a remportée haut la main.
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Je n'ai pas aimé cette lecture, à contre-courant des critiques et étoiles ici sur Babelio. C'est en bonne partie à cause de la forme de la narration. Donc: la première partie nous présente deux familles et les bouleversements qu'elles vivent, Quand on entame la deuxième moitié, à cause de ce qu'on a appris dans la première, et pour moi c'est là le défaut majeur du roman, on sait très vite où ça s'en va, Pour finir, j'ai trouvé la fin invraisemblable (pas la finalité mais la façon). La narration du personnage d'Orlane m'a touchée, comment faire autrement, pauvre petite, c'est à peu près tout ce que je retiendrai de cette infiniment triste histoire.
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Deux familles (Kessler et Mariani) avec enfants et les problèmes respectifs qui vont avec.
Une des deux famille vient d'emménager.
Les chapitres suivent la vie des parents avec leurs joies et leurs soucis.
Puis, on a aussi les récits, les pensées, les appréhensions, les visions sur la vie de Sarah Mariani et d'Orlane Kessler, deux jeunes adolescentes. C'est intéressant.
La compréhension du titre est en fin de lecture et les raisons ne sont plus du tout obscures.
J'ai moyennement apprécié. On parle trop des parents et je trouve la description des rapports entre les deux adolescentes trop peu développés et caricaturaux.

Lu en septembre 2019 / XO éditions - Prix : 19,90 €.
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Une excellente lecture que voici ! Un livre dont il ne faut rien connaître avant de débuter la lecture, sinon, ça risque de nous la gâcher. Il y a deux parties bien distinctes à ce roman. La première nous permet de connaître plus en profondeur deux familles : les Kessler et les Mariani. L'une vit depuis toujours dans une petite bourgade, l'autre vient d'y aménager. Deux familles somme toute « normale ». Mais en creusant, on se rend vite compte que les apparences peuvent être parfois trompeuses. Adultère, conflits familiaux, voisins dérangeants, mensonges, cachettes… Et puis, l'autre partie, c'est le point de vue de deux adolescentes. D'abord Sara Mariani, qui apprivoise peu à peu son diabète, reine de son école. Et de l'autre, Orlane Kessler, qui a du mal à s'adapter à sa nouvelle vie, sa nouvelle école. Et avec raison. L'intensité dramatique s'accroît au fil des pages, jusqu'à l'impensable. C'est drôlement bien écrit. C'est très addictif. Une très, très bonne lecture.
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Un véritable coup de coeur pour ce roman coup de poing ! le triste reflet de notre époque.

Dans la première partie de ce roman, on fait connaissance avec deux familles : les Mariani et les Kessler. En apparence tout va bien… Mais comme dans chaque famille, derrière la peinture de façade se cachent des problèmes, des silences, un manque de communication, des mensonges…

Dans la seconde partie, s'alternent, chapitres après chapitres, les voix d'Orlane et de Sarah. Et alors la tension que l'on sentait naître dans la première partie devient une flamme et progressivement un brasier. Amélie Antoine nous fait assister à l'horreur du harcèlement scolaire. le rythme est vif, tout va crescendo et vous rend accro à votre lecture. On est le lecteur impuissant d'un drame terrible.

Le grand plus de ce roman est d'avoir les deux points de vue : celui de la harceleuse et celui de la harcelée. Très intéressante, Amélie Antoine décrit toujours la psychologie humaine avec beaucoup de finesse. C'est ce que j'aime particulièrement chez cette auteure.

Raisons obscures c'est l'histoire de tellement d'enfants, de trop d'enfants qui resteront à jamais marqués de cette souffrance. C'est peut-être mon histoire, peut-être ton histoire, peut-être celle d'un de tes proches…

J'ai beaucoup aimé ce roman, je vous le conseille à toutes et à tous. Un roman pour nous rappeler de mieux observer ce qui se passe sous nos yeux, un roman pour lutter contre le harcèlement. Et d'ailleurs, je pense fortement que ce roman devrait être lu dans toutes les écoles, dans tous les collèges et tous les lycées. Cela pourrait donner le goût de la lecture aux jeunes qui ne s'y intéressent pas d'habitude et, surtout, cela ferait peut-être l'effet d'un électrochoc, sans doute un moyen de lutter contre le harcèlement scolaire.

Je vous préviens, cette lecture va vous bousculer et vous bouleverser. Amélie Antoine signe ici un roman glaçant sur la nature humaine.

Lien : https://www.instagram.com/lu..
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J'ai refermé ce livre. J'étais encore sous tension, le coeur serré et bien sonné.
Je n'aurais jamais dû commencer à le lire, car la fin me hante encore.
Mais comment peut-on arriver à une telle finalité ?

Lorsque Magali m'avait lancé ce défi de lire « Raisons obscures », j'avais bravement écrit « oui, soyons fous ! ». Cela m'apprendra de faire trop confiance aux femmes.
Et puis je ne me doutais pas, après avoir lu le très sensible « le bonheur l'emportera », que l'auteure Amélie Antoine avait écrit un roman aussi puissant, aussi percutant, d'un grand réalisme et d'un sujet terriblement actuel.


Pourtant ces deux familles, celle des Kessler et celle des Mariani étaient tout à fait ordinaires.
Deux familles des plus communes et invisibles, comme nous en connaissions beaucoup.
Dont le père et la mère travaillent, qui rencontrent des problèmes dans leur entreprise, qui ont leurs petits ou gros soucis avec leur couple, des ennuis avec leur voisinage. Et qui ont leurs difficultés permanentes avec leurs enfants, surtout lorsque ceux-ci entrent ainsi dans l'âge ingrat.

Mais c'était sans compter sur la plume embrasée et efficace de l'auteure, qui allait rendre l'histoire des deux familles, aussi terrifiante qu'extraordinaire.


Les parents Kessler et Mariani sont aussi les parents que nous sommes ou que nous avons été. Et notre rôle n'est pas toujours facile d'être toujours très attentifs à nos enfants, pour leur donner les meilleures armes lorsqu'ils affronteront leur vie future.

Mais comment pouvons-nous être certains que chacun de nous, père et mère, soit vraiment à l'écoute de sa fille ou de son fils ?
Alors que nous sommes nous-mêmes parfois aussi plongés et empêtrés dans nos propres soucis, dans nos tracas quotidiens, dans nos angoisses. Ou chacune et chacun se remet parfois en question sur sa vie professionnelle ou sur sa vie amoureuse.


Cette question sur l'écoute de nos enfants est tombée, comme un couperet, lorsqu'Amélie Antoine qui était jusqu'alors narratrice dans son roman, se glisse soudainement dans la peau des enfants des deux familles pour qu'ils se racontent.
Qu'ils nous racontent au départ, des choses de trois fois rien, des gamineries, des « chochotteries » dont personne ne fait attention.

C'est à ce moment-là que mon malaise s'est fait grandissant.
C'est à ce moment-là que j'ai compris que les parents Kessler et Mariani n'avaient peut-être pas été assez vigilants à certains signes de leurs enfants.

Et que peut-être des choses irréversibles allaient se passer.
Et que surtout ces drames qui semblaient se profiler à l'horizon, auraient bien pu s'abattre sur vous, sur nous et nos propres enfants.


Quelque part dans une école, il y a des enfants qui rient, qui crient, qui se bousculent, qui se taquinent, qui se tirent la langue, qui s'insultent, qui se pincent…

Tout semble si accoutumé, si anodin et si lointain, comme le calme avant l'orage.
L'orage de l'épouvantable, celui d'un incommensurable gâchis des âmes et des êtres, celui d'un océan de larmes et de culpabilité.
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