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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les tripes en vrac !
Voilà comment je ressors de ma lecture.

Coup de coeur pour ce roman psychologique aux allures de thriller qui retrace la via dolorosa d'une famille amputée d'un de ses membres. Une belle qualité d'écriture, alliée à une bonne maîtrise du rythme, fait de ce récit, à la fois poignant et fort, un petit bijou.

Sous la banalité trompeuse du sujet traité - la disparition inexpliquée d'une mineure - se dissimule une narration plus complexe car Jessica, l'enfant disparue, laisse derrière elle non seulement une mère et un père au désarroi mais encore une jumelle, Coline. Avec une grande finesse d'analyse, Amélie Antoine entre dans la tête de tous ces personnages et suit l'évolution de leurs ressentis et de leurs émotions, en tenant compte de leur âge et de leurs rapports avec l'absente ; et même si Thierry, le papa, m'a semblé être un dégonflé, l'auteure a réussi à m'obliger à me mettre à sa place, et au final, c'est une intéressante pluralité de comportements, tous très humains, qu'elle met en scène.

Fait original, ce roman a été pensé dans une optique innovante, en tandem avec Solène Bakowski, auteure du volet "Avec elle", roman qui offre une autre version possible du même drame, que je vais m'empresser de lire immédiatement.

Une chose est sûre, vous ne verrez plus les faits divers du même oeil...


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Coline a bien de la chance d'avoir été privée de feu d'artifice ce 14 juillet. Elle est restée dans sa chambre à jouer aux Playmobil (ou plutôt à les mettre en vrac, de colère) et à écouter son papa lui lire son histoire préférée, Hansel & Gretel.
Pendant ce temps, pour sa jumelle Jessica, c'était la petite ville en fête et en délire. La musique, les cris, les rires ♪♫ éclataient et rebondissaient autour d'elle. Mais elle a échappé quelques secondes à la vigilance de la maman occupée à discuter. Il faisait sombre, et emportée par la foule ♪♫ la fillette de six ans a disparu.
Ses parents et sa soeur ont crié de douleur, de fureur et de rage. Ils ont pleuré, et espéré... La suite ? A vous de la lire.

On pourrait penser que Coline est privilégiée, elle qui est toujours avec papa-maman, qui les a même pour elle toute seule, ses parents et tous les jeux qu'elle veut. Désormais fille unique, elle n'a plus à partager, à souffrir des comparaisons avec sa jumelle si parfaite - et à supporter cette gamine tellement autoritaire.
En fait non, le sort de Coline n'est pas enviable, loin de là. Après un décès ou une disparition d'enfant, les autres membres de la fratrie sont forcément délaissés par les parents - parents recroquevillés autour de la douleur, du vide, accaparés par les recherches s'il reste un espoir.
Par ailleurs, avec son 'sentiment de toute-puissance', l'enfant (plus encore que l'adulte) a tendance à se croire responsable de tous les drames qui surviennent dans son entourage. En outre, les 'survivants' se sentent coupables d'exister ; Hans-Ulrich Treichel le montre très bien dans 'Le disparu'.

Sous la plume d'Amélie Antoine, les personnages sonnent juste - la mère effrayante qui peut nous ramener à notre propre intransigeance et notre manque de patience ; le père si bienveillant, si doux, si protecteur... L'auteur décrit également très bien le naufrage d'un couple et d'une famille, la façon dont la souffrance peut mener à la folie et/ou à des comportements autodestructeurs, la douleur d'une petite fille séparée de sa jumelle - petite fille jugée trop jeune pour avoir droit à des explications, qui doit se contenter de saisir au vol des bribes de conversations entre adultes, et souffrir en silence...

Ce roman subtil et intense est d'autant plus poignant qu'il résonne douloureusement avec un drame médiatisé.

• Un grand merci à Sandrine 😘 pour le prêt, et à la MC Babelio qui m'a fait découvrir une auteur que je vais continuer à lire...
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Vous connaissez probablement le jeu du cadavre exquis qui consiste à écrire une phrase à plusieurs sans connaître ce que son prédecesseur a rédigé, et qui a déjà été décliné en littérature dans des récits à plusieurs mains au résultat parfois rocambolesque ? 
Les deux jumelles littéraires que sont Amélie Antoine et Solène Bakowski, particulièrement reconnues dans le milieu de l'auto-édition qu'elles retrouvent d'ailleurs au moins le temps de leur projet commun, innovent en proposant à leurs lecteurs une expérience unique et très originale. 
Elles ont publié le même jour leur dernier roman, Sans elle et Avec Elle, qui sont comme les deux faces d'une même pièce. 
Deux romans qui commencent en effet exactement de la même façon, du prologue évoquant une jolie femme ensanglantée qui s'endort dans le froid aux deux tiers environ du premier chapitre. 
Les personnages sont exactement les mêmes : leur entourage, leur métier, leur caractère, leur lieu de vie... 
Au centre de l'intrigue, la famille Simoëns, qui habite à le Quesnoy, dans le Nord. 
Nous sommes le 14 juillet 2004. Patricia, la mère, se rend avec Jessica, une de ses jumelles de six ans, au feu d'artifice près de l'étang. Sa soeur Coline a quant à elle été punie pour avoir renversé un flacon de parfum et devra rester ce soir-là avec son père, Thierry, à la maison. 
Quand Jessica va repérer un employé de mairie distribuant des colliers fluorescents, elle voudra à tout prix aller en chercher un, tandis que sa mère est en grande discussion avec l'institutrice de ses filles. 
Dans le roman de Solène Bakowski, Patricia ne prendra pas le temps de renouer le lacet défait de sa fille, qui s'écroulera à quelques mètres et assistera au spectacle pyrotechnique avant de rentrer retrouver sa soeur. 
Dans celui d'Amélie Antoine, le lacet sera remis en place. La mère perdra de vue quelques instants Jessica, des secondes qu'elle ne se pardonnera jamais puisque ce soir-là, sa fille va disparaître.
A partir d'un début similaire et d'éléments identiques, les deux romans prendront alors une direction radicalement différente même si on y retrouve de nombreux points communs. Solène Bakowski va s'attarder notamment sur la rivalité entre les deux soeurs, tandis que celui d'Amélie Antoine commencera davantage comme un thriller psychologique et parlera de la séparation de ces mêmes soeurs.
Comme si on leur avait offert un même point de départ et que chacune avait imaginé une suite totalement différente.
Parce qu'un seul petit détail peut changer nos vies à jamais. 
"Lorsque tout bascule dans la vie, n'est-ce pas à chaque fois intimement lié à un petit détail qui aurait pu être différent, un détail insignifiant qui aurait pu changer toute la donne sans que jamais on ne puisse s'en douter ?"
"Si elle n'avait pas lâché la main de Jessica, si elle avait été plus ferme, si ..." 
Ces regrets de Patricia trouvent leur réponse dans le second roman, et rien que pour ça, l'initiative de ces deux romans indépendants qui s'opposent autant qu'ils se complètent se doit d'être saluée.
D'autant plus que le résultat est assez exceptionnel. 
Jusqu'aux couvertures et aux titres des chapitres qui se complètent. 
 
Depuis mes lectures de Fidèle au poste et Au nom de quoi, Amélie Antoine fait partie des auteurs que j'affectionne tout particulièrement, et c'est naturellement que j'ai commencé par son histoire : Celle d'une enfant disparue.
Pas très original ? C'est ce que j'ai pensé au début, qui m'a rappelé le couple d'à côté de Shari Lapena, avec les soupçons des gendarmes emmenés par le capitaine Le Meur qui se concentrent sur la famille. 
"On ne connaît jamais l'intimité, les secrets, les travers d'une famille que tous pourraient juger ordinaire, ordinaire à pleurer."
Mais qui s'étendront rapidement à toutes les connaissances des Simoëns, chacun ayant ses soupçons, son témoignage ambiguë, jusqu'à créer un climat d'hostilité dans toute la ville. 
Mais attention, Amélie Antoine a toujours la même écriture empreinte d'humanité et de sensibilité, et même dans son aspect policier, son roman demeure avant tout psychologique et son écriture permet de restituer tout en finesse les réactions de chacun, préférant s'attarder sur les ressentis de chacun des protagonistes que sur l'enquête, dont chaque avancée et chaque détail est toujours un prétexte pour nous faire vivre l'angoisse, l'espoir ou la culpabilité des principaux intéressés. 
 
Evoquer le deuil fait partie intégrante de la bibliographie de la jeune Lilloise. Dans chacun de ses romans, ce thème est prépondérant même s'il est toujours abordé différemment. 
Ici, c'est d'absence de deuil dont il est question. Tant qu'aucun corps n'a été retrouvé, aucune sépulture n'est possible. Peut-être Jessica est-elle encore en vie, peut-être pas, et ce doute est un acide.
Ne pas savoir. On dit toujours que c'est pire de n'avoir aucune certitude plutôt que d'être fixé sur la mort d'un être cher, au détriment de tout espoir, pour enfin pouvoir avancer. 
"Kidnappée, noyée, écrasée. Volée ou tuée. Torturée, violée, laissée pour morte."
Les hypothèses sont nombreuses, et la famille fait quant à elle du sur place. Allant jusqu'à s'interdire de rire tellement ça paraîtrait indécent. 
Toute l'ampleur du malaise, de la torture d'ignorer ce qui est réellement arrivé à leur soeur, à leur fille prend ici toute sa signification, au sein de cette famille qui fait d'abord front commun, mais qui va bientôt se fissurer. 
 
Même si de nouveaux éléments et différents rebondissements ou fausses pistes offriront à l'enquête policière de nouvelles perspectives, de nouvelles pistes à explorer et donc de nouveaux espoirs, l'aspect thriller s'effacera doucement pour ne plus offrir qu'un aspect psychologique fascinant de réalisme, où le lecteur partagera les pensées les plus intimes de toute la famille, au travers d'une succession de moments apportant chacun leur pierre à un édifice de culpabilité. Parfois anodins, souvent cruels, chacun de ces épisodes fait avancer l'histoire dans sa chronologie tandis que Patricia et sa fille restent à l'inverse figées dans le passé, quand leur vie a basculé ce 14 juillet 2004. 
Le père s'efforcera quant à lui de continuer à vivre, tant bien que mal. 
Mais avec tant de douleur, tant de rancoeurs, la machine à broyer est en marche. 
"Chacun est enfermé dans sa propre souffrance, incapable de la partager, incapable de soutenir l'autre."
Et pour le lecteur, c'est terrible de voir cette famille si proche se fissurer, sous l'implacable analyse de l'auteure qui décrit à la perfection comment le doute, la colère et l'incompréhension s'installent quand un enfant disparaît ainsi de son foyer, sans que nul ne sache ce qu'il en est advenu. 
Rongée par sa responsabilité dans le drame, Patricia ne prête quasiment plus attention à sa seconde fille, qui elle est pourtant bien présente. Ses réactions se font disproportionnées.
"Patricia est trop obnubilée par l'idée fixe de retrouver son autre fille pour pouvoir profiter de celle qui lui reste."
Quant à Coline, elle ne sait plus vraiment où est sa place. Elle qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la disparue, en dépit d'une personnalité différente et plus solitaire. 
"Est-ce que ses parents seraient moins tristes si c'était elle qui était partie ?"
"Comment surmonter une telle épreuve, comment ne pas se sentir coupable d'être la soeur qui a eu la chance d'être épargnée ce soir-là ?"
Au-delà de son aspect policier initial, Sans elle pose donc surtout la question : Comment se reconstruire sans même savoir ce qu'il est advenu d'un de ses enfants ? Est-ce seulement possible ? 
 
Cette famille devenue bancale, vous allez vous y attacher. Malgré ses imperfections, malgré sa déraison, ses attitudes qui pourraient être jugées parfois excessives, il s'agit d'une famille comme il en existe tant d'autres et l'identification aux personnages n'en est que plus aisée.
Qui peut affirmer qu'il n'aurait pas réagi exactement de la même façon, comment ne pas se mettre à la place de ce père, de cette mère et de cette soeur jumelle qui sont dans une perpétuelle attente ? Dont l'attitude des voisins et amis se met à changer, les plongeant dans une solitude encore plus infinie ?
Comment ne pas comprendre qu'ils se raccrochent à la moindre bribe d'espoir ? Qu'ils imaginent voir Jessica en permanence ? Ou qu'au contraire leurs souvenirs commencent à s'évanouir ?
Combien de temps devront-ils endurer ce cauchemar éveillé ?
 
Amélie Antoine signe donc de nouveau un roman qui ne peut pas laisser indifférent. Sans elle est à la croisée de différents genres, laissant cependant au drame une place privilégiée. Jusqu'à l'éblouissant final dont je me rappellerai longtemps. 
Elle confirme de nouveau tout le bien que je pensais d'elle, signant à nouveau une oeuvre marquante et empreinte de sensibilité.

Et souvenez-vous que si vous trouvez le destin de la famille Simoëns trop tragique, Solène Bakowski vous offre quant à elle la chance de les retrouver dans une version où Jessica n'a jamais disparu ce soir du feu d'artifice, dans son roman "Avec elle". 
Mais la Parisienne n'est pas non plus réputée pour l'humour, la joie et l'optimisme qui se dégagent de ses livres, aussi je ne pense pas qu'il faille s'attendre à un conte de fées dans la version qu'elle propose, que j'ai commencée, et dont je ne manquerai pas de faire un compte-rendu dans quelques jours. 
Est-ce que le chemin emprunté dans cette version alternative sera si différent ou est-ce qu'au fond, peu importe l'itinéraire, la destination sera sensiblement la même ? 

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C'était un jour de fête pour Jessica, en ce 14 juillet, elle piaffait d'impatience, des étincelles plein les yeux, bien avant le début du feu d'artifice.
Au milieu de la foule la fillette échappe à la vigilance de sa mère et disparaît à jamais.
Pour les parents et pour Coline, sa soeur jumelle, restée à la maison suite à une punition commence une longue souffrance, une descente aux enfers où chacun se débrouille comme il peut avec son chagrin.
Suivant cette famille sur une dizaine d'année, l'auteure décortique les différentes étapes qui suivent cette disparition, de l'espoir au deuil, en passant par la culpabilité, les doutes, l'angoisse, les reproches, les soupçons, le mal-être et les fissures qui détruisent progressivement le reste de la famille.

Il me paraît impossible de rester insensible à cette histoire. J'ai eu mal pour cette famille et surtout pour une enfant qui en plus de perdre sa jumelle, ce qu'elle ressent sans savoir mettre les mots sur cette souffrance comme une amputation, doit vivre avec l'éloignement de ses parents qui ne pensent qu'à retrouver Jessica.

Amélie Antoine réussit parfaitement à décortiquer les sentiments de chacun sans jamais tomber dans le piège du larmoyant.




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Après avoir lu la première partie de ce livre "Avec elle" écrite par Solène Bakowski, je viens de lire la seconde partie "Sans elle" écrite par Amelie Antoine. C'est un livre avec deux récits différents pourtant le début de l'histoire est identique avec des personnages communs.
Patricia et Thierry vivent heureux avec leurs jumelles de 6 ans Coline et Jessica. le 14 juillet 2004, Patricia, la maman amène Jessica au feu d'artifice mais laisse Coline à la maison avec son père Thierry, car elle a été punie. de cet événement leur vie à tous les quatre va changer.
Je ne vous en dit pas plus car c'est là que les deux récits divergent.
Pour ma part, j'ai commencé à lire "Avec elle" car cela nous permet de connaître mieux les deux jumelles. Mais vous pouvez commencer également par l'autre partie. ..
Les deux parties sont éditées tête-bêche.
C'est une véritable performance que ce roman, un duo d'autrices.
Personnellement j'ai mieux aimé la partie d'Amelie Antoine mais celle de Solène Bakowski est tout aussi bien.
Je ne peux que vous le recommander.
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Sonnée, je suis sonnée ! .Sans elle , roman miroir d'Avec elle de Solène Bakowski est un roman qui restera gravé dans ma mémoire.
Le Quesnoy , une petit ville du Nord , un soir de 14 juillet Patricia part seule avec Jessica assister au feu d'artifice .Coline, la jumelle de Jessica , a été punie et est restée à la maison avec Thierry , son père . Un simple moment d'inattention et Jessica s'est évaporée .Commencent alors recherches , battues, interrogatoires . La France entière suit les évènements . Mais rien , aucune piste ! Les jours passent, les semaines, les mois , les années. Chacun essaye à sa façon de survivre:
"Papa n'est pas assez fort pour continuer à chercher Jessica et à croire en son retour.
Maman n'est pas assez forte pour accepter d'avancer et pour essayer d'être heureuse sans Jessica.
Coline n'est pas assez forte pour savoir où se situer entre ses parents aux réactions diamétralement opposées" p 233
Chacun souffre à sa façon de l'absence de Jessica, Coline sans doute encore plus parce qu'elle se mure le plus souvent dans le silence.
Amélie Antoine signe ici un roman magistral. La justesse de ton, d'analyse du couple, de la gémellité donnent à ce thriller psychologique un impact hors norme . Toutes les images des "faits divers" de ces dernières années, gravées dans ma mémoire , ont bien sur accompagné cette lecture lui donnant encore plus de poids.
Un très grand merci aux Editions Bookelis via NetGalley pour ce partage.
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Ce livre fait partie d'un concept original. Deux auteures, Amélie Antoine et Solène Bakowski, ont écrit, chacune, un livre différent sur deux histoires qui ont le même point de départ. Il s'agit d'une famille composée d'un papa, d'une maman et de jumelles. le soir du 14 juillet, une des filles, Coline, est punie. Aussi, la maman, Patricia, va voir le feu d'artifice avec Jessica, tandis que sa soeur reste avec leur papa à la maison. Dans Sans elle, Patricia refait le lacet de Coline, avant que celle-ci lui lâche la main. Dans Avec elle, elle le fait sans le serrer. Dans Sans elle, Jessica disparaît, alors que dans Avec elle, cette disparition n'aura pas lieu. Un même point de départ mais un détail change tout.

Je suis Amélie Antoine sur les réseaux sociaux, j'apprécie beaucoup son humour, mais je ne l'avais jamais lue. Aussi, lorsque je me suis inscrite sur NetGalley et que j'ai vu qu'il était possible de lire Sans elle, je me suis empressée de saisir l'occasion.

J'ai été époustouflée par l'écriture d'Amélie. Elle a une façon de décrire les situations et les sentiments, qui prend aux tripes.

J'ai lu ce livre en apnée. Dès le feu d'artifice, lorsque Patricia s'aperçoit que Jessica n'est plus là et qu'elle la cherche, la tension est très forte, mes nerfs étaient à vif. J'ai ressenti dans ma chair de maman, ce que vivait cette mère. Amélie a un talent fou pour nous faire ressentir cette peur, en mêlant le ressenti de Patricia aux éléments extérieurs, tels que le feu d'artifice qui fait résonance à ses pensées. J'ai été scotchée.

Ensuite, ce sont les émotions de Coline qui m'ont étreint le coeur. Cette petite fille qui ressent qu'il s'est passé quelque chose, mais qui ne sait pas ce que c'est au départ. Petit à petit, nous découvrons le cheminement dans son esprit. Que c'est douloureux d'être l'enfant qui reste.

Dans Sans elle, nous suivons ce que cette soirée a provoqué chez tous les membres de cette famille. Amélie Antoine nous décrit les conséquences que ce soir de juillet a eues sur chacun des protagonistes, leur manière de vivre cette situation au fil des années.

Les pages se tournent seules, l'écriture percutante donne envie de lire la suite. La psychologie des personnages est si poussée que j'ai eu la sensation d'être chacun d'eux. La culpabilité, la rancoeur, le désespoir, etc... j'ai tout ressenti comme si je le vivais.

Quant à la fin... Amélie Antoine m'a mis K.O.

Je vais attendre de me remettre de ce livre coup de poing avant de lire Avec elle. Mais je suis vraiment impressionnée par le talent de cette auteure, Sans elle est une véritable réussite. Ce livre m'a chamboulée.

Lien : https://www.facebook.com/Val..
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Dans ce roman - miroir (cf Solène Bakowski, Avec Elle), l'histoire reprend les mêmes personnages mais développe une intrigue complètement différente.
Les jumelles Coline et Jessica ont six ans, c'est le 14 juillet, elles s'amusent dans la baignoire, et l'une d'elle est punie pour avoir cassé un flacon de Chanel. Vous pourriez penser que c'est anecdotique, mais non, c'est la racine de toute l'histoire: Colline reste à la maison avec son père tandis que sa mère traine Jessica aux feux d'artifice. Une seconde d'inattention de Patricia, la mère, et Jessica, partie récupérer un jonc phosphorescent, disparait. S'en suit des années d'espoir, de désespoirs, de déchirements, de colère, de disparition aussi car on comprend vite que ce soir là, ce n'est pas seulement Jessica qui disparait, mais aussi Coline, dont on s'occupe moins, qu'on néglige, à qui on cache des choses, et qui pourtant ressent tout, ressent avant tout le manque de sa soeur et qui ne vit plus qu'à moitié.
Roman intense, d'une rare violence psychologique dans les mots d'enfants puis d'ado de Coline, une histoire incroyable qui nous fait entrer dans le foyer d'une famille qui a perdu un enfant: les interrogations, pire que le deuil, l'espoir qui refuse la place au deuil, la douleur qui se repait des rebondissements, des interrogations vaines, de la suspicion…
J'ai été profondément touchée par ce roman d'une très grande envergure, écrit de façon magistrale, et je suis contente d'avoir pris la décision de ne pas lire les deux romans Avec Elle / Sans Elle à la suite mais avec une petite séparation pour souffler et me sortir le premier de la tête pour aborder le second sans a priori et sans réminiscences non plus.
Un très grand moment de lecture intense, vraiment, j'ai adoré ce roman, et j'ai presque pleuré à la fin c'est pour dire…
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Après avoir dévoré grâce à net galley et Bookelis Avec elle de Solène Bakowski j'ai évidemment enchaîné avec Sans elle de Amélie Antoine.
Un même départ : deux fillettes de six ans, des jumelles physiquement identiques mais pas tout à fait pareilles à l'intérieur.
Jessica est un peu plus jolie, Jessica est un peu plus volubile, Jessica est la préférée de maman...
Colline est jolie elle aussi mais un peu moins, elle est plus renfermée...
Et maman l'a punie le 14 juillet pour une bêtise que Jessica lui a ordonnée de faire...
Jessica et maman sont allées au feu d'artifice pendant que Colline et papa étaient à la maison...
Jessica a lâché la main de maman quelques secondes.. et elle a disparue, totalement disparue ! Personne ne sait ce qu'elle est devenue.
Les années passent, Colline doit vivre sans elle, en se demandant sans cesse si les choses seraient différentes avec elle...
J'ai adoré ce roman, encore plus fort que Avec elle, que j'ai pourtant adoré. Mais Sans elle est encore plus fort, du fait qu'il traite de l'absence d'une soeur qui est aussi une fille, leur fille a ce couple qui évidemment risque de se déchirer...
Il y a des choses communes entre les deux romans, certains événement arrivent dans les deux romans.
Et cette fin. Déjà que dans Avec elle j'avais été surprise, ne m'attendant pas à ça.
Et bien là c'est pire, j'ai été scotchée par la fin de Sans elle ! C'est clair que je me m'attendait pas mais alors pas du tout à une telle fin.
Je vous invite vivement à lire Sans elle, ainsi que Avec elle évidemment, car il est vraiment très intéressant de découvrir les deux versions, aussi captivantes et bien écrites l'une que l'autre.
C'est avec un immense plaisir que je mets cinq étoiles :)
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J'ai choisi de lire ce livre car le résumé me plaisait bien et correspondait à ce que j'aime, et le fait qu'Amélie Antoine ait décidé de l'écrire conjointement avec une autre auteure, qui a repris le même scénario de départ, avec une couverture quasi similaire, m'a beaucoup intriguée.
Nous suivons une famille qui vit dans le Nord de la France et qui a tout pour être heureuse, une jolie maison, un travail qu'ils aiment tout les deux et deux adorables fillettes de 6 ans. le 14 juillet, la famille décide d'aller voir le feu d'artifice tous les quatre, oui mais voilà, Coline, une des jumelles fait une bêtise et la mère décide de la punir et de la priver du feu d'artifice, elle restera donc à la maison avec son père, pendant que sa mère et sa soeur Jessica assisteront au spectacle. Jessica demande à sa mère l'autorisation d'aller chercher un collier auprès d'un employé de la commune qui les distribue aux enfants, celui-ci n'est qu'à quelques mètres et Patricia accepte, mais Jessica ne reviendra jamais. Qu'est-il arrivait ?
Tout l'histoire de ce roman tournera bien évidemment sur la recherche de cette enfant, l'auteure, que j'ai découverte grâce à ce roman, a un style très additif, il n'y a pas de temps mort, on est happé par cette histoire, on veut savoir ce qui est arrivé, comment les parents, la soeur jumelle et tous les proches vont vivre avec ce poids sur le coeur. L'auteure utilise des phrases courtes, qui rendent la construction de ce roman très fluide, j'ai eu beaucoup de mal à lâcher mon livre pour faire autre chose, et je le recommande vivement à tous les amateurs du genre. Hâte de découvrir Avec elle, qui j'espère me passionnera autant.
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