Les filles de joie, tome 1 : Le magnolia

Lisa Antunes Simoes est scénariste en multimédia ; passionnée d'écriture et d'Histoire avec une prédilection pour le XIXème siècle, époque à laquelle je m'intéresse également beaucoup, elle a écrit, entre autres romans, Les Filles de joie, une trilogie racontant la vie difficile d'une jeune prostituée dans un bordel de Montréal.
Après avoir été publiée au Canada, cette série est désormais disponible en France, aux Éditeurs réunis.

Je découvre le premier tome, le Magnolia, sollicitée par Media Livres.

Victoire, une jeune femme passionnée et pleine de vie, rêve d'émancipation. Séduite par un gentil garçon, elle tombe enceinte à 17 ans, ce qui lui vaut de se faire jeter à la rue par un père autoritaire. Reniée par les siens, elle part s'installer dans la grande ville de Montréal où elle doit travailler pour gagner sa vie dans un contexte particulièrement précaire. Ce roman raconte sa descente aux enfers, la misère et les privations, puis son entrée au Magnolia, une luxueuse maison close.

Un milieu petit-bourgeois étouffant, traditionnel, hypocrite et conservateur à Boucherville, auquel sont consacrés les premiers chapitres… Puis nous découvrons le quotidien de la classe ouvrière, au plus bas de l'échelle sociale dans les quartiers ouvriers de Montréal.
Enfin, renvoyée de l'usine textile où elle travaillait, criblée de dettes, affamée, Victoire se résout à frapper à la porte du Magnolia, une maison close luxueuse tenue par une certaine Madame Angèle, toujours à la recherche de belles filles intelligentes et éduquées pour « tenir compagnie » aux riches messieurs qui viennent passer la soirée dans son établissement. Lisa Antunes Simoes nous plonge alors dans le quotidien des prostituées, leur solidarité, leurs rivalités et la comptabilité toujours déficitaire à leurs dépens qui les lie à la tenancière de l'établissement.

L'écriture de Lisa Antunes-Simoes est agréable, fluide, captivante. La narration alterne le récit omniscient et le point de vue personnel de Victoire lors de passages à la première personne, ce qui permet de prendre en compte le ressenti de cette toute jeune femme ostracisée par ses proches, brutalement livrée à elle-même et de mesurer la place laissée aux femmes dans une société machiste et patriarcale. L'autrice a su placer son héroïne, que l'on peut trouver un peu naïve aujourd'hui, dans le contexte et les contraintes sociétales de son époque qu'il ne faut jamais perdre de vue.
Le récit est équilibré, prenant, réaliste, sans pathos excessif. Naturellement, il y a des scènes de sexe ; l'autrice a su les rendre factuelles, nous plaçant avec talent dans la peau de son héroïne puisque Victoire doit se résoudre à faire la putain, à s'adapter aux clients, pas tous faciles.

Une lecture intéressante, immersive.
Les tomes 2 et 3 me font très envie.

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Je ne vais pas perdre de temps car je tiens absolument à entrer dans le vif du sujet. Ce premier tome est une véritable pépite. Je ne cesse de répéter que j'aurais tendance à accepter tous les services-presses qui se présentent, sans jamais prendre le temps de lire le résumé. A la lecture de son titre, je me suis permis de grincer les dents car j'avais peur de tomber sur le clone d'un livre qui n'a su trouver grâce à mes yeux, malgré sa renommée : le gang des rêves. Très vite, en dévorant les premières pages, je me rends compte que nous sommes à des kilomètres de l'univers de l'oeuvre cité auparavant. Peut-être que la facette historique y est pour beaucoup mais surtout, la plume de l'autrice qui se fait réellement envoûtante. Rapidement, des difficultés pour lâcher ce roman se manifestent très vite et bien sûr, le plaisir de poursuivre les mésaventures de Victoire était toujours au rendez-vous. Cela fait un petit moment que je n'avais pas ressenti un tel bonheur littéraire. Malheureusement, ce livre n'est pas un coup de coeur même si la note que je vais lui attribuer est vraiment très belle. Encore une fois, ce roman est une vraie et belle surprise. de suite, je passe à la rédaction de mes fameuses listes.

Point négatif :

• Il m'a manqué ce petit quelque chose pour en faire un coup de coeur.

Points positifs :

• Il y en a tellement et je vais débuter par la traditionnelle taille aléatoire des chapitres.
• A partir du moment où l'on m'offre une histoire à l'époque victorienne, je suis le plus heureux des hommes. Je suis un dingue des siècles passés et je suis toujours enjoué lorsque j'ai la chance d'avoir, entre les mains, une histoire qui a su traverser les décennies. de plus, avoir Québec comme cadre, c'est encore mieux. Ainsi, je peux satisfaire ma curiosité : celle de parcourir la littérature canadienne.
• Si j'ai su entrer aussi vivement dans ce roman, c'est grâce à ces premières pages. En prenant connaissance de cette chère Victoire, j'avais la sensation de lire une littérature de terroir. Sachant que ce genre littéraire à mon favoritisme, inutile de dire à quel point je me sentais bien.
• Concernant cette demoiselle, je dois reconnaître que cette dernière est très bien présentée. Malgré ce besoin de liberté qui se manifeste très vite, on peut affirmer que le destin s'acharne sur elle. Néanmoins, il arrive parfois que les choix effectués par notre héroïne se retournent très vite contre elle, la rendant particulièrement agaçante. Parfois, notre malheureuse me laissait l'impression de ne pas réaliser la situation délicate dans laquelle elle se trouvait. Comme si, à chaque fois, Victoire attendait qu'un prince charmant vienne la sauver et lui offrir la vie dont elle n'a de cesse de rêver.
• Alors, le point positif que je m'apprête à révéler risque d'étonner les quelques visiteurs réguliers de mon blog. Les scènes de sexes ne m'ont posé aucun problème. Autant dire que c'est un exploit !

😊 A la découverte de 😊
Les filles de joie, tome 1 de Lise Antunes Samoes
Les Éditeurs réunis

Victoire est une jeune fille de dix-sept ans fougueuse qui ronge son frein dans une famille bourgeoise sur laquelle son père règne en maître. Elle rêve d'évasion, de découverte et d'aventures alors qu'on la destine à être une femme au foyer, un ornement et une mère.
Enceinte, elle est mise à la porte de son foyer. Mais la liberté à laquelle elle aspirait tant a un goût amer. Dorénavant elle va devoir travailler pour vivre, seule dans la grande ville de Montréal.
Pour survivre, elle finira dans une maison close qui la sauvera de la misère. Elle est logée, bien nourrie mais enfermée entre les quatre murs de cette maison bourgeoise. Si elle doit vendre son corps, elle le fera, car c'est le prix à payer pour sa liberté.

Nous suivons Victoire, qui a payé cher son désir d'indépendance et de liberté. À cette époque, rares sont les femmes réellement libres et indépendantes. Elles sont soumises à la loi des hommes, destinées à rester à leur place et à enfanter.
Victoire va grandir, apprendre, s'endurcir face aux réalités du monde.

Ce tome nous conte les débuts des aventures de Victoire, ses premières mésaventures mais aussi ses premiers apprentissages qui deviendront des forces. La jeune femme se construit, prête à prendre sa revanche sur la vie.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce livré et j'ai hâte de lire la suite ds aventures de Victoire.

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Le livre s'ouvre sur une jeune fille qui doit s'affranchir seule et s'acquérir d'une dette. Malheureusement, à l'époque où celle-ci vit, elle a très peu de droit voir pas du tout. Bien au contraire de l'année 2022, (même si l'avortement vient d'être interdit aux Etats Unis et interdit encore dans beaucoup de pays). Cette femme, c'est une femme forte, Cette femme, c'est Victoire.
Pour résoudre ses dettes elle devient une fille de joie, à contrario de ses rêves.
Arrivera-t-elle à supporter tout ces hommes riches ? Ou craquera-t-elle avant ?

La plume

La plume est agréable, elle nous met directement dans le feu de l'action avec tout les problèmes de victoire, notamment le numéro 1 : ses dettes. On est aussi confronté aux difficulté qu'à la jeune femmes de vivre dans ces années là et qui doit se résoudre à devenir fille de joie. L'auteure n'est pas rude à développer les activités que Victoire pourrait avoir, elle reste soft c'est bien agréable.
C'est un livre fort en émotions, je recommande !

Dès le début, j'ai trouvé Victoire naïve au point d'en être agaçante. Elle est insouciante et pense toujours que les choses vont s'arranger en un claquement de doigts, que rien n'est grave et qu'elle peut n'en faire qu'à sa tête sans jamais en supporter les conséquences.
Alors forcément, elle tombe de très haut. Plusieurs fois. Car malgré les expériences malheureuses et les mises en garde, elle s'obstine à ne faire que ce qu'elle veut et s'offusque quand son attitude lui attire des ennuis.
Même si je comprends la catastrophe qu'est une grossesse sans mari à cette époque, la réaction du père est abominable. Je n'arrive pas à comprendre que le frère ainé se laisse menacer ainsi pour abandonner tout secours à sa soeur.
Il faut attendre la moitié du roman pour entendre parler du Magnolia mais il n'y a aucune longueur. L'auteur prend le temps de camper correctement son personnage et de l'emmener avec patience mais fermement vers la suite de son histoire.
Ce livre me fait beaucoup penser à la série « Maison close », avec la tenancière vêtue de noir, surveillant ses « filles » d'un oeil de lynx et pratiquant des retenues sur leur « salaire » qui les empêchent quasiment de pouvoir rembourser leur dette, l'enregistrement des prostituée à la police (l'encartement), l'interdiction par la loi aux prostituées de sortir de la maison close, même dans la journée, sous peine d'être accusée de racolage et de finir en prison.
Le livre est écrit à la troisième personne mais le texte est entrecoupé des pensées de Victoire, ce qui nous conforte à chaque fois dans l'impression de naïveté qui se dégage de ce personnage sur l'ensemble du roman.

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