Plus qu'une méthode révolutionnaire, un outil de réflexion sur soi.
Un titre prometteur qui annonce un guide, véritable outil pour partir à la quête de soi et comprendre comment l'on mange, pourquoi notre alimentation est un problème, comment changer notre façon d'aborder la nourriture.
Loin d'être un régime miracle, cette ouvrage est plutôt un "coach" qui incite à l'introspection, à sillonner un parcours semé d'embûches, mais qui sera la véritable clé de la réussite.
L'intérêt de cet ouvrage réside dans l'accompagnement étape par étape proposé, comme une thérapie. Toutefois, la réussite ne peut être liée qu'à un déclic personnel, une prise de conscience. Sans cela, difficile de mettre en pratique les conseils prodigués. Certains m'ont carrément hérissé le poil, notamment celui incitant à jeter volontairement des aliments.
A mon sens, ce livre est davantage réservé à des personnes rencontrant un authentique problème de poids et pas seulement un surpoids passager.
A lire dans une démarche d'amaigrissement, d'acceptation de son corps, de changement radical de comportement alimentaire.
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C'est typique des psychiatres de tout vouloir ramener à la psychologie. L'auteur, vous l'aurez compris psychiatre/psychothérapeute de son état, tente de démontrer que les médecins nutritionnistes et les diététiciens ont tort en se basant sur l'organique, la nutrition pour faire maigrir leurs patients.
Au premier abord, son discours est plutôt rationnel et déculpabilisant ; pas forcément besoin de maigrir, être gros n'est pas une tare ou même un handicap etc. Il suffit de vous accepter en tant que gros et le problème est réglé (en schématisant beaucoup). A peine du bout de la plume, reconnait il que l'on peut avoir de bonnes raisons, voire une réelle nécessité à vouloir maigrir, comme des problèmes de santé qui seraient améliorés par la perte de poids par exemple, qu'il abat la règle sur les doigts de ses lecteurs/trices récalcitrants à admettre que même là vous voulez maigrir pour de mauvaises raisons, pour faire plaisir à quelqu'un d'autres que soi ou au contraire par pur égocentrisme.
Tout au long de sa lecture je me suis sentie ballottée dans ces deux extrêmes, par ces injonctions à aller chercher au fond de moi des raisons limite traumatiques ou psychopathologiques au fait que je sois obèse, au fait que je n'arrive plus à perdre durablement du poids. Je me suis vite sentie coincée dans des stéréotypes qui ne me correspondent pas, même en faisant une réelle introspection. Pour finir par ce qu'il consente à me sortir quelques conseils de nutrition ou autres qui finalement ne dénotent pas tant que cela que de ceux que m'ont donné dans le passé les charlatans, les incapables ou peu éclairés qu'il dénonce.
Une autre chose qui m'a un peu agacée est cette difficulté qu'ont les médecins, qu'ils soient psy ou autre, à comprendre que perdre du poids, même beaucoup, ne veut pas forcement vouloir devenir mince. Que tout ne se résume pas à une dichotomie obèse/mince.
Au final, même s'il s'en défend, même s'il enrobe cela des grands principes de psychothérapie positifs, je trouve la finalité de son discours pas vraiment différente de celle du discours général voire de celui de certains nutritionnistes/diététiciens ; c'est quand même la faute du gros s'il n'arrive pas à perdre du poids et à ne pas en reprendre, que ce soit à cause de raison physiques, comportementales ou psychologiques. Je suis cependant d'accord avec lui sur le fond d'une évidence, il faut être proactif dans sa perte de poids.
Pas grand intérêt pour moi, à réserver à ceux qui aiment tout psychologiser ou qui ont besoin d'un nouveau guide pour entamer leur perte du poids.
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Pour maigrir, il ne suffit pas de perdre des kilos.
C'est aussi dans la tête que cela se passe, dans l'image que vous avez de vous-même, dans vos relations avec les autres.
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Dis-moi comment tu manges et je te dirais qui tu es! La façon dont vous mangez est un fidèle reflet de votre personnalité - avec ses forces et ses faiblesses -, de vos croyances, plus ou moins rationnelles, mais aussi de votre histoire familiale et personnelle. Vos comportements alimentaires trahissent encore votre adhésion à des traditions culturelles et religieuses ou votre rejet de celles-ci, votre appartenance à une communauté, un pays, une époque, une classe socio-économique. On y décèle votre parcours social, vos fidélités et vos révoltes.
La personne en restriction alimentaire se fixe des règles impératives : "Je ne dois absolument pas manger de ceci ou de cela." Le fait d'en avoir mangé, ne serait-ce qu'une bouchée, est compris comme une transgression qui rend toutes les règles caduques : "Puisque j'en ai mangé, c'est donc que j'ai d'ores et déjà échoué dans le contrôle de mon alimentation. Dans ces conditions, j'abandonne toute idée de limitation et je cède à mes pulsions dévorantes."
(Car) donner et recevoir de la nourriture, la manger ensemble, sont des actes sociaux fondamentaux. Partager le pain, c'est devenir co-pains, inviter ou être invité à partager un repas donnent l'occasion de tisser ou réaffirmer des liens, de cesser d'être étrangers les uns aux autres. Refuser la nourriture offerte, ne pas en offrir lorsqu'on est censé le faire, constituent des refus de communication, des offenses difficilement pardonnables.
Il n'est pas rare que les accros de la balance soient en même temps des phobiques du miroir. Mais faire de l'énoncé d'un nombre l'alpha et l'oméga de sa vie, se cantonner dans cette abstraction sont peut-être des moyens de se protéger contre une vision terrifiante : sa propre image, telle que la reflète le miroir.
Faire du mal à son corps, c'est se faire du mal et, inversement, prendre soin de son corps est une démarche positive, permettant d'augmenter la conscience d'exister.
Gérard Apfeldorfer, psychothérapeute discute avec le psychiatre Serge Hefez de la relation entre alimentation et émotion, une approche thérapeutique largement développée dans linecoaching.com