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Critique de kouette_kouette


Quand j'écoute par hasard Jean-Michel Aphatie à la télévision, je souris en entendant son accent. Je souris parce que j'ai conscience que si je l'entendais au café du coin je n'entendrais plus cet accent.
Oui, à une province près, je suis du même coin que lui.

Mais je ne suis pas d'accord avec son regard sur mai 68 qu'il met seulement en perspective avec les petites libertés qu'a obtenu sa mère dans les années soixante (permis de conduire, cigarette, pilule, amant). Ces évolutions qu'il démontre être dues à l'époque et non aux manifestations de mai 68 résultant de « lubies gauchistes ».
Je n'étais même pas née en 68, mais le hic c'est que j'ai beaucoup l'occasion d'interroger les anciens, et je ne m'en prive pas. Et si beaucoup au Pays Basque n'ont suivis les manifestations que de loin en écoutant la radio (contrairement à chez les Apathie, la télévision n'était pas encore monnaie courante), si je n'ai trouvé aucun gréviste acharné dans notre campagne (peut-être parce que la vaillance au travail était une valeur minimale pour être respectable), il y en a quand même qui m'ont parlé de leur salaire qui avait sacrément augmenté. Certes, il s'agissait d'ouvriers au SMIG, en minorité sur nos terres agricoles...
Mais l'argent, il n'en est jamais question dans ce livre. Difficile dans ce cas de pouvoir accorder du crédit à sa simple phrase « L'avenir de tous les désordres, c'est de cesser un jour ».

Il pourrait s'agir alors d'un livre personnel sur ses parents et son enfance auprès d'eux. Malheureusement, si on lui reproche de donner trop son avis en tant que journaliste, on ne peut pas dire qu'il s'épanche en sentiments dans ce livre. C'est trop journalistique pour que ce soit de réelles confidences. Du moins à mon goût parce que ceux qui aiment les textes à demi-mots apprécieront certainement cette pudeur et ces non-dits familiaux.

Il reste le fait de pouvoir coucher sur papier trois membres de sa famille qui ne sont plus. Parfaitement compréhensible.
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