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André Billy (Autre)Marcel Adéma (Éditeur scientifique)Michel Décaudin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070100156
1255 pages
Gallimard (01/12/1956)
4.59/5   72 notes
Résumé :
Collection Bibliothèque de la Pléiade (n° 121), Gallimard
Édition de Marcel Adéma et Michel Décaudin. Préface d'André Billy

Illustrations d'après les bois originaux de Raoul Dufy pour Le Bestiaire

Ce volume contient :
Le Bestiaire - Alcools - Vitam impendere amori - Calligrammes - Il y a - Poèmes à Lou - Le Guetteur mélancolique - Poèmes à Madeleine - Poèmes à la marraine - Poèmes retrouvés - Poèmes épistolaires - Poèmes i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Apollinaire n'est pas le plus connu de la bande des quatre (avec Baudelaire, Rimbaud et Verlaine) mais son oeuvre ne se commente plus : elle se lit, se déguste, s'apprécie, pour ce qu'elle est : une référence poétique !
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Pour le Pont Mirabeau, Lettres à Lou
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Sur ma table de chevet, tout simplement, jour après jour, année après année.
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Une très belle édition qui propose un ordre chronologique des recueils qui permet de mieux comprendre le sens de chaque poème. Ma préférence va pour Alcools, bien évidemment, mais d'autres recueils, comme les Calligrammes, méritent d'être lus attentivement pour comprendre la pensé d'Apollinaire : il va plus loin que la simple poésie, il va vers une peinture de la poésie.
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Alcools ou la modernité d'une poésie...
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Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Saltimbanques (A Louis Dumur)

Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises

Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
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Les Sapins

Les sapins en bonnets pointus
De longues robes revêtus
Comme des astrologues
Saluent leurs frères abattus
Les bateaux qui sur le Rhin voguent

Dans les sept arts endoctrinés
Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grands poètes
Ils se savent prédestinés
À briller plus que des planètes

À briller doucement changés
En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses
Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureuses

Les sapins beaux musiciens
Chantent des noëls anciens
Au vent des soirs d’automne
Ou bien graves magiciens
Incantent le ciel quand il tonne

Des rangées de blancs chérubins
Remplacent l’hiver les sapins
Et balancent leurs ailes
L’été ce sont de grands rabbins
Ou bien de vieilles demoiselles

Sapins médecins divaguants
Ils vont offrant leurs bons onguents
Quand la montagne accouche
De temps en temps sous l’ouragan
Un vieux sapin geint et se couche


(Rhénanes, Alcools, 1913).
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1909

La dame avait une robe
En ottoman violine
Et sa tunique brodée d’or
Était composée de deux panneaux
S’attachant sur l’épaule

Les yeux dansants comme des anges
Elle riait elle riait
Elle avait un visage aux couleurs de France
Les yeux bleus les dents blanches et les lèvres très rouges
Elle avait un visage aux couleurs de France

Elle était décolletée en rond
Et coiffée à la Récamier
Avec de beaux bras nus

N’entendra-t-on jamais sonner minuit

La dame en robe d’ottoman violine
Et en tunique brodée d’or
Décolletée en rond
Promenait ses boucles
Son bandeau d’or
Et traînait ses petits souliers à boucles

Elle était si belle
Que tu n’aurais pas osé l’aimer

J’aimais les femmes atroces dans les quartiers énormes
Où naissaient chaque jour quelques êtres nouveaux
Le fer était leur sang la flamme leur cerveau

J’aimais j’aimais le peuple habile des machines
Le luxe et la beauté ne sont que son écume
Cette femme était si belle
Qu’elle me faisait peur
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J'espère une lettre de toi
Tes lettres amour sont les roses
De l'absence et de notre foi
Épine et parfum de tes proses

Un oiseau chante ne sais où
C'est je crois ton âme qui veille
Parmi tous les soldats d'un sou
Et l'oiseau charme mon oreille

Tandis qu'il chante le canon
Répète le non taciturne
Éclat et non parole Non
Que répète l'écho nocturne

Non ennemi tu n'auras point
Ni les villes ni les campagnes
Ni ma vie amour en a soin
Entends l'amour qui m'accompagne

Ecoute il chante tendrement
Je ne sais pas sur quelle branche
Il est partout qui va m'aimant
Nuit et jour semaine et dimanche

Et que dire de cet oiseau
Que dire des métamorphoses
Du chant en âme doux morceau
Du cœur en lys du corps en roses

Car cet oiseau c'est mon amour
Et mon amour c'est une fille
La rose est moins parfaite et pour
Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

Oiseau bleu comme le cœur bleu
De mon amour au cœur céleste
Ton chant si doux répète-le
- J'attends ta lettre comme un geste

Tu m'ouvriras les bras et puis
tu me répéteras je t'aime
Ainsi vont les jours et les nuits
Amour bleu comme est le cœur même

Extrait des Poèmes à Madeleine
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Dans la chambre de volupté
Où je t’irai trouver à Nismes
Tandis que nous prendrons le thé
Pendant le peu d’heures intimes
Que t’embellira ta beauté

Nous ferons cent mille bêtises
Malgré la guerre et tous ses maux
Nous aurons de belles surprises
Les arbres en fleur les Rameaux
Pâques les premières cerises

Nous lirons dans le même lit.
Au livre de ton corps lui-même
— C’est un livre qu’au lit on lit —
Nous lirons le charmant poème
Des grâces de ton corps joli.

Nous passerons de doux dimanches
Plus doux que n’est le chocolat
Jouant tous deux au jeu des hanches
Le soir j’en serai raplapla
Tu seras pâle aux lèvres blanches
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