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EAN : 9782290397480
128 pages
J'ai lu (24/01/2024)
  Existe en édition audio
2.99/5   433 notes
Résumé :
Il relate l’histoire fictive du prince roumain Mony Vibescu qui ” se condamne ” s’il ne parvient pas à honorer vingt fois de suite la délicieuse Culculine.

« Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! »

Les pérégrinations du héros sont ponctuées de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les facettes d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (69) Voir plus Ajouter une critique
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sur 433 notes
Si vous avez cru hot le pâlichon Christian Grey, foutez ses cinquante nuances au placard et préparez vous à nager dans le foutre et la merde avec Mony Vibescu.
J'en vois déjà certains rigoler, Apollinaire vous me direz? L'auteur du Pont Mirabeau?
Oui, oui on parle bien du même et si vous pensiez avoir fait le tour de son oeuvre vous n'avez encore rien vu.

Dans les onze mille verges n'attendez surtout pas le meilleur mais imaginez d'ores et déjà le pire.
A travers son héros, le poète s'en donne à coeur joie et nous plonge dans le vice et la débauche la plus complète.
A défaut d'érotisme et d'esthétisme, vous allez en prendre pour votre grade et assister aux pires horreurs auxquelles on puisse penser. Un peu de scatologie par-ci, un peu de pédophilie par là et pour rajouter un peu de piquant, pourquoi ne pas commettre quelques meurtres et s'adonner aux plaisir de la chair sur leurs cadavres (ou du moins ce qu'il en reste)...
Vous pensez que j'abuse? Parole d'Isa, si vous arrivez au bout de ce roman, qui pourtant ne fait qu'une centaine de pages, sans avoir eu envie de vomir au moins une fois je vous tire mon chapeau. Oui c'est gore et crade mais aussi terriblement d'avant garde, Apollinaire n'a eu besoin que de son regard sur la société dans laquelle il vivait et de sa plume pour nous pondre ce qu'un réalisateur de porno ou de snuff-movie croit avoir inventé.
Il faut prendre pas mal de recul pour lire ces onze mille verges qui ne sont pas à mettre dans toutes les mains. C'est une oeuvre très dure et insoutenable, même si elle a été écrite avec humour, je dois avouer que j'ai eu du mal à certains moments et pourtant je suis pas bégueule et je prend pour principe qu'il faut savoir rire de tout, mais certaines choses ça passe pas.
Pour lecteurs avertis!
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Mony Vibescu, prince roumain autoproclamé, en a un peu assez de se faire sodomiser tous les jours par son vice-consul, et décide de partir pour Paris, où, pense-t-il, un sort plus enviable l'attend. Son périple ne s'arrêtera toutefois pas là, et ses aventures se poursuivront en Allemagne et en Chine.

C'est la transgression qu'a cherché l'auteur bien plus que l'érotisme. Alors on liste tous les tabous : sodomie, viol, meurtre, torture, scatophilie, zoophilie, nécrophilie,... et on écrit un passage sur chacune de ces pratiques. L'ensemble est plutôt indigeste. Seuls quelques traits d'humour de temps en temps permettent de retenir l'attention jusqu'au bout.

J'avoue ma totale incompréhension des Sade et autres artistes, anciens ou modernes, qui ne font rimer le sexe qu'avec le sang, la violence et les corps torturés. Au vu de l'enthousiasme de leurs défenseurs, il doit sans doute y avoir quelque chose à en retirer, mais clairement ça me restera inaccessible.
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Le titre de ce livre et le nom des deux principaux protagonistes, le prince Mony Vibescu et Culculine, nous laissent facilement entrevoir ce qui nous attend. S'inspirant largement de Sade, Apollinaire nous décrit chapitre après chapitre différentes formes de transgressions sexuelles et perversions. Idéal pour apprendre ou réviser un vocabulaire fleuri qui décrit une partie bien spécifique de l'anatomie. C'est trash, gore, saignant, vulgaire, en lien permanent avec un conflit armé décrit en arrière-plan. Apollinaire nous offre un livre assurément provocant. Quant à l'humour, il existe probablement mais je ne l'ai pas compris.
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Gerbant.
Oui le thème est fort, n'en déplaise aux amoureux d'Apollinaire qui se fait ici l'émule du scabreux marquis de Sade, la portée philosophique en moins.

Ne pensez pas trouver ici un gramme de poésie, ce n'est pas le registre exploré ! Ce qui est exploré, ce sont toutes les pratiques sexuelles imaginables et il faut reconnaître que l'auteur d'"Alcools" n'en manque pas, d'imagination !

Gerbant, disais-je, car bien que le lecteur soit censé prendre au second degré toute cette prose scatologique (d'ailleurs qui a décrété cela ?), difficile de ne pas être pris de nausée à la lecture de toutes les dépravations que je juge insoutenables à commencer par la pédophilie, la gérontophilie, la zoophilie et la nécrophilie.

Les aventures érotiques du prince roumain Mony Vibescu ne m'auront pas laissée de marbre, elles m'auront répugnée. La découverte des classiques n'est pas toujours de tout repos. Comme il n'est visiblement pas donné à tout le monde de les apprécier.


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Jusqu'à la lecture des Onze mille verges, Apollinaire était pour moi le pont Mirabeau et les calligramme pleins de poésie... Naïve innocence que tout cela.

Je me suis attelée à la lecture de ce court roman sur les conseils d'un ami plus âgé, arguant qu'on ne pouvait passer à côté de ce classique. Il a dû bien rigolé...
Certes l'écriture est de qualité et les descriptions, ô combien imaginatives et parlantes! Mais quelle histoire! On suit le périple de Mony Vibescu et de Cuculine d'Ancône. Et oui, rien que les noms laissent présager qu'on ne va pas parler de la culture du haricot vert au XIXème siècle...

S'ensuivront, dans le droit fil du marquis de Sade, tout ce qui peut exister en matière de déviances sexuelles. Gérontophilie, viol, pédophilie, nécrophilie, vampirisme, et j'en passe. Les perversions des personnages vont crescendo. le tout dans des scènes bien crues, voire soignantes. Ici pas de voile pudique couvrant les turpitudes des personnages. Que nenni, on tape dans le gore extrême et mieux vaut prévoir de ne pas trop s'éloigner des toilettes en lisant ce livre, chaque page où presque donnant envie de vomir.
Les Nuances de Grey et touches de jaune ou notes de violet passent pour des Harlequin prudes à côté de la prose subversive et provocatrice de Guillaume Apollinaire.

Péniblement, et par orgueil, je suis allée jusqu'au bout de ma lecture. "Heureusement" le livre ne compte qu'une centaine de pages. Ce n'est décidément pas le genre littéraire que j'affectionne. Sans être pudibonde ou bigote, je ne comprends pas ce besoin de faire rimer sexualité avec perversité, jouissance avec démence. Un classique dont, finalement, j'aurais pu me passer.
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Elle me branla, mais ne me permit pas de la toucher. Ensuite elle appela son chien, un beau Danois, qu’elle branla un instant. Quand son vit pointu fut en érection, elle fit monter le chien sur elle, en m’ordonnant d’aider la bête dont la langue pendait et qui haletait de volupté.

Je souffrais tant que je m’évanouis en éjaculant. Quand je revins à moi, Florence m’appelait à grands cris. Le pénis du chien une fois entré ne voulait plus sortir. Tous deux, la femme et la bête, depuis une demi-heure faisaient des efforts infructueux pour se détacher. Une nodosité retenait le vit du danois dans le vagin resserré de ma femme. J’employai de l’eau fraîche qui, bientôt, leur rendit la liberté. Ma femme n’eut plus envie de faire l’amour avec des chiens depuis ce jour-là. Pour me récompenser elle me branla et puis m’envoya me coucher dans ma chambre.
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- Mademoiselle, je ne vous ai pas plutôt aperçue que, fou d'amour, j'ai senti mes organes génitaux se tendre vers votre beauté souveraine et je me suis trouvé plus échauffé que si j'avais bu un verre de raki.
- Chez qui? Chez qui?
- Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!
- Et comment!
- Mes sentiments ne sont pas mensongers. Je ne parle pas ainsi à toutes les femmes. Je ne suis pas un noceur.
- Et ta soeur!
Cette conversation s'échangeait sur le boulevard Malesherbes, un matin ensoleillé. Le mois de mai faisait renaître la nature et les pierrots parisiens piaillaient l'amour sur les arbres reverdis.
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Un jour, le prince s’habilla correctement et se dirigea vers le vice-consulat de Serbie. Dans la rue, tous le regardaient et les femmes le dévisageaient en se disant : « comme il a l’air parisien ! » En effet, le prince Vibescu marchait comme on croit à Bucarest que marchent les Parisiens, c’est à dire à tout petits pas pressés et en tortillant le cul. C’est charmant ! et lorsqu’un homme marche ainsi à Bucarest, pas une femme ne lui résiste, fût-elle l’épouse du Premier ministre
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Mon beau Roumain,

Que deviens-tu ? Tu dois être remis de tes fatigues. Mais souviens-toi de ce que tu m’as dit : si je ne fais pas l’amour vingt fois de suite, que onze mille verges me châtient. Tu ne l’as pas fait vingt fois, tant pis pour toi.

L’autre jour tu as été reçu dans le foutoir d’Alexine, rue Duphot. Mais maintenant que nous te connaissons, tu peux venir chez moi. Chez Alexine, ce n’est pas possible. Elle ne peut même pas me recevoir, moi. C’est pour ça qu’elle a un foutoir. Son sénateur est trop jaloux.

Moi, je m’en fous ; mon amant est explorateur, il est en train d’enfiler des perles avec des négresses de la Côte d’Ivoire. Tu peux venir chez moi, 214, rue de Prony. Nous t’attendons à quatre heures
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De même que les autres Roumains, le beau prince Vibescu songeait à Paris, la Ville-lumière, où les femmes, toutes belles, ont toutes aussi la cuisse légère. Lorsqu'il était encore au collège de Bucarest, il lui suffisait de penser à une Parisienne, à la Parisienne, pour bander et être obligé de se branler lentement, avec béatitude. Plus tard, il avait déchargé dans maints cons et culs de délicieuses Roumaines. Mais il le sentait bien, il lui fallait une Parisienne.

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