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Au mois de mars 1815, le Moniteur Universel donnait successivement les nouvelles suivantes sur le retour de Napoléon en France, après son exil forcé sur l'île d'Elbe:

"— L'anthropophage est sorti de son repaire.
— L'ogre de Corse vient de débarquer à Golfe-Juan.
— le tigre est arrivé à Gap.
— le monstre a couché à Grenoble.
— le tyran a traversé Lyon.
— L'usurpateur a été vu à soixante lieues de la capitale.
Bonaparte s'avance à grands pas, mais il n'entrera jamais dans Paris.
— Napoléon sera demain sous nos remparts.
— L'empereur est arrivé à Fontainebleau.
— Sa Majesté Impériale et Royale a fait, hier au soir, son entrée dans son château des Tuileries, au milieu de ses fidèles sujets."

Ou quand la presse officielle s'adapte aux circonstances...

C'est sur cette trame que s'articule l'ultime (excellent) roman d'Aragon, au plus près de l'Histoire en marche et de ceux qui la font (ou la défont), et dans lequel, divine surprise, s'invite en personne le peintre Géricault. Caracolant en diable !
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Un chef-d'oeuvre.
Aragon met en scène la semaine du 19 au 26 mars 1815, où Napoléon revint de l'île d'Elbe, poussant Louis XVIII et les princes à un nouvel exil. Au cours de cette débâcle nous allons suivre de nombreux personnages, des monarchistes et d'anciennes figures de l'Empire rallié à Louis XVIII, mais aussi le peintre Théodore Géricault qui restera notre personnage principal. La question de l'avenir immédiat se pose pour tout ses gens et pour certains celle de savoir à qui rester fidèle. le talent d'Aragon est de ne pas juger ni de donner des leçons d'histoire mais au contraire de privilégier la pluralité et la multiplicité des points de vue. Par ce jeu d'empathie avec tous ces personnages, Aragon montre la complexité de la situation historique mais aussi que la fiction reste le procédé le mieux à même de nous la faire comprendre.

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Un livre superbe pour moi un chef d'oeuvre tout est bon ici le rythme, le suspense l'histoire bref on se regale !Je vous le recommande chaudement !
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Un gros travail d'Aragon sur cette période du retour de Napoléon et la fuite de Louis XVIII. J'ai adoré, mais je comprends que ce livre puisse rebuter certains lecteurs. Si vous adorez la période de la Restauration, je conseille.
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J'ai beaucoup lu Aragon il y a une trentaine d'années, les trois tomes rouges des Communistes, Les cloches de Bâle, Blanche ou l'oubli, le mentir vrai, Je n'ai jamais appris à écrire, et bien sûr le Fou d'Elsa qui mérite le satisfecit d'Éluard : J'ai la beauté facile et c'est heureux. La Semaine sainte a été pour moi une énigme. Pourquoi l'auteur des Communistes a-t-il pris le parti de la réaction, de Louis XVIII fuyant à Béthune, donnant un titre sacré à la débâcle que la restauration retourne sans honneur, dans les bagages des alliés ? Bien sûr, le génie est dans le point de vue comme dans la forme, mais pourquoi Géricault ? Il est peintre dans la Semaine sainte, mais accessoirement, la face cafardeuse du peintre de la Méduse et des natures mortes de bras et de jambes. J'ai corné jadis la page 136 et je lis : « Il s'efforçait de ne penser qu'à la peinture. À l'effet des tons. À cette chaleur que peut prendre la chair, même dans les jaunes. À ce qu'un choix judicieux du sujet permet, autorise… par exemple, la maladie, la mort, en creusant et dépouillant l'anatomie, qui permettent d'atteindre à une vérité qu'on refusera toujours à l'homme bien portant, qui excusent le peintre de s'écarter de cette beauté grecque, jamais touchée de la pourriture, jamais blessée ». Je n'ai pas relu La Semaine sainte.
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Un livre extraordinaire remarquablement documenté.
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Je ne suis pas fan d'Aragon romancier surtout dans ses romans militants mais ce roman historique présente beaucoup d'intérêt;l'auteur à travers le récit de la débâcle des légitimistes devant le retour de Napoléon de l'île d'Elbe,réinvestit ses souvenirs de 1940 ou 1945.Le personnage central est le peintre Gericault.
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Quel écrivain....
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