AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070361205
768 pages
Gallimard (27/08/1996)
4.02/5   75 notes
Résumé :
Pierre Mercadier mène une vie convenue de professeur d’histoire à la fin du XIXème siècle (l’affaire Dreyfus est en toile de fond), avec son épouse (de bonne famille) et ses deux enfants. Un séjour d’été va achever la brouille au sein du couple et tout bascule. Pierre Mercadier disparaît pour aller mener une vie de bohème et d’aventurier. Il ne reviendra à Paris que vieillard finissant pour découvrir le destin de son fils Pascal.
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Lu dans un cadre scolaire, j'ai dû m'accrocher pour venir au bout des plus de 700 pages qui composent ce roman, mais j'ai tout de même trouvé l'histoire intéressante.

Elle se situe à l'aube de la Première Guerre, débutant à la fin du XIXe siècle, en pleine affaire Dreyfus, et s'étendant jusqu'en 1914. Nous allons y suivre une famille, et notamment Pierre Mercadier, un mari et un père qui en a marre et qui va avoir une relation extraconjugale.

Ce n'est pas un livre vers lequel je me serais tournée, d'autant plus que je connaissais Aragon seulement de nom. Grâce à cette lecture (et aussi à une dissertation que j'ai faite), j'ai découvert le réalisme socialiste dans laquelle l'auteur s'inscrivait.

À travers cette saga familiale - ce livre est en effet le troisième volet d'une série intitulée "Le Monde réel" -, l'auteur nous brosse un portrait de la vie quotidienne à une certaine époque et des différentes classes sociales. Bien que c'était intéressant, la lecture m'a parue très longue. Sans doute que le fait que ce soit une lecture obligatoire joue dans mon appréciation.
Commenter  J’apprécie          260
Ce roman me fait un peu l'effet d'une coquille vide. Tout y est rutilant, le style y est irréprochable, implacable et froid, le personnage principal, tout à fait détestable est une sorte de caricature d'une classe sociale à laquelle Aragon s'en prend, fort méchamment mais non sans lucidité. Lucidité sur les faiblesses du coeur humain, sur les mensonges et l'hypocrisie dans lesquels il se complaît pour survivre, lucidité sur la bêtise et sur la vacuité de l'intelligence, bref rien ne résiste aux dents du romancier qui dénonce à la fois les travers des riches et les bassesses des pauvres. Reflet d'une époque ce roman est aussi, et c'est à mon avis son côté le plus intéressant un témoignage sur l'époque d'avant la première guerre mondiale, l'affaire Dreyfus vu à travers les yeux des personnages. Mais vraiment, Aragon nous donne ici une vision du monde que je trouve trop odieuse pour être tout à fait réelle..... Entre l'idéalisme niais et la satire qui vire à la caricature, il doit y avoir un juste milieu.....celui de Zola, par exemple, qui porte un regard analytique sur les situations qu'il décrit. Ici J'ai ressenti dans ce livre de la haine, haine pour les gens, haine pour la vie dans cette façon qu'a Aragon de n'en voir volontairement que les côtés les plus negatifs.... Comme une sorte de trou noir dans lequel Aragon essaierait de nous entrainer vers le neant. Qu'on est loin d'un Camus, qui ne se piquait pas de communisme mais était si fraternel, si généreux, si ouvert sur la vie et sur les êtres.....
Commenter  J’apprécie          191
Les voyageurs de l'impériale/Aragon
Nous sommes en 1889 et la Tour Eiffel vient d'être inaugurée lors de l' Exposition Universelle de Paris, ce qui fait dire à Paulette Mercadier ce que pense les Parisiens alors : « Quelle horreur ! »
« …Ce monstre aux pattes écartées, dont la dentelle d'acier domine tout, trouant le ciel, avec ses étranges corbeilles, son enchevêtrement de câbles, son chapeau de verre là-haut, tout là-haut, dans les nuages roses, dans le bleu ébloui, dans la lumière déchirée… »
La grande nouveauté est alors l'éclairage électrique tout autour de l'esplanade…
Dans ce grand roman, Aragon dans un beau style classique, se livre à une peinture sociologique de la petite bourgeoisie des dernières années du XIX é siècle à travers les personnages de Pierre et Paulette Mercadier. L'affaire Dreyfus est encore dans toutes les mémoires et divise encore la France tout comme le boulangisme. L'antisémitisme règne de façon latente mais notoire en France.
Pierre est un être égoïste et cynique qui mène une vie convenue de professeur d'histoire. Cependant Paulette, une sotte caricature, l'admire car il est pour elle la sécurité, sa protection et la position sociale.
Ce qui devait arriver arrive après une brouille estivale et Pierre un beau jour part seul vers des cieux étrangers, abandonnant Paulette et ses deux enfants : il a choisi Venise pour se ressourcer et méditer. Menant une vie de bohème, il fait la rencontre de Francesca.
« Nous cherchons dans les déserts de l'existence, de nuage en nuage, un nouveau signe céleste de cette existence même, nous cherchons en autrui l'aveu de notre force pour cesser d'être un déchet emporté par l'ouragan, pour devenir le centre de ce monde qui s'effacera quand nous ne serons plus. »
Puis c'est Monte Carlo, le jeu et les femmes.
Plus tard, le retour à Paris. Pierre mène une vie de solitaire vieillissant et enseigne dans une boîte à bachot.
Il devient un habitué d'une maison de passe, Les Hirondelles, non pas tant pour le sexe que pour passer un moment devant un verre à l'estaminet attenant et bavarder avec la tenancière, Madame Dora Tavernier.
Ce roman nous offre une galerie de portraits pittoresques comme celui de Dora ou celui de l'ami juif de Pierre, Georges Meyer, ainsi qu'une fresque sociale très bien étudiée, l'impériale omnibus étant l'image de l'existence avec ses passagers, deux sortes de gens emportés dans le tourbillon de la vie, ceux qui ne savent rien de la machine qu'ils habitent et foncent aveuglément et ceux qui connaissent le mécanisme du monstre et qui jouent…
L'étrange destin de Pierre Mercadier intrigue, se plaisant jusqu'au-delà du tombeau à entretenir l'équivoque et le trouble. Paulette ne saura jamais qu'elle est veuve…
Dans ce roman, Aragon ne ménage pas son talent pour nous faire détester Pierre et cette petite bourgeoisie dans laquelle il évolue à la veille de la Première Guerre Mondiale.
Un grand roman.

Commenter  J’apprécie          50
Lu dans le cadre de ma première année de LM, ce gros roman écrit en 1938 et 1939, débute à la Belle Époque, en 1897, - l'histoire s'ouvre sur l'Exposition Universelle de Paris (1889) - et nous emmène jusqu'à la Première Guerre mondiale.

On suit les pérégrinations du protagoniste principal, Pierre Mercadier, professeur d'histoire et de géographie dans l'enseignement secondaire. Un portrait d'homme assez banal, coincé dans sa vie professionnelle et sa vie privée (il est mariée à Paulette, une jolie sotte) qui décide un beau jour de larguer les amarres, frustré de ne pouvoir entreprendre certaines choses (cela fait des années qu'il écrit un livre sur le financier Law).

C'est véritablement un homme qui m'a paru antipathique. Pourtant, le regard qu'il porte sur sa vie m'avait plu : il n'aime plus sa femme dont la sottise lui porte sur les nerfs, il joue en Bourse, perd de l'argent, considère sa famille comme un fardeau. Tout lui pèse et l'ennuie (à commencer par son métier) et sa brève aventure extra-conjugale ne lui apporte qu'une grosse déception. le genre d'événements qui amènent un individu à songer au vide et à l'inutilité de sa vie.

Voilà donc notre anti-héros qui devient rapidement cynique et indifférent jusqu'au jour où il décide de vendre ses actions et de partir au loin, abandonnant du même coup ses enfants.

C'est à partir de ce moment que Mercadier a commencé à m'agacer sérieusement. La mésaventure qui lui arrive à Venise, avec une jeune femme, le rend pathétique et grotesque. de même, sa brève histoire d'amour avec Reine Bercy (maîtresse d'un diplomate allemand)

Pire encore. Après cette liaison qui se termine mal, Mercadier s'exile en Egypte, avant de revenir à nouveau à Paris., en 1908 où il retrouve par un ancien collègue professeur, un juif nommé George Meyer. Ce dernier et sa femme, émus par la situation de Pierre, lui offrent l'hospitalité et un job.

Il faut dire que Mercadier n'avait pas cessé de fréquenter Meyer, même au plus fort des remous causés par l'affaire Dreyfus, ce qui lui a valu la reconnaissance de son infortuné collègue.

Le roman est construit selon les étapes de la vie de Mercadier. D'abord sa vie conjugale et son emploi de prof, puis la fuite à l'étranger, et le retour peu glorieux en France où le lecteur a l'impression de ne plus avoir affaire au même personnage. Quand j'ai entamé la partie sur le café-bordel Les Hirondelles, j'ai même douté que le client régulier qui fait la conversation à Madame Dora, la patronne, était bien Mercadier ! Ce dernier y passe en effet ses après-midis pour fuir (et oui, encore !) la vie étriquée dans l'appartement des Meyer.

Dans cette seconde partie, on suit également la destinée du fils de Pierre, Pascal que l'on croise alors qu'il est petit garçon. Ce sont d'ailleurs les passages que j'ai préférés, ces vacances au château familial, où les belles descriptions de la nature allègent considérablement le roman. C'est finalement une saga familiale où l'écrivain excelle, dans ces portraits peu flatteurs et si réalistes (la belle-mère de Pierre Mercadier, quel phénomène...).

Mais ici, point de tendresse, de nostalgie, de poésie. Tout respire la médiocrité, la banalité. Ces petites vies étriquées ont fini par me lasser, cet égoïsme forcené de Mercadier, cette solitude qui suinte de chacun des personnages... L'amour, la générosité, le courage ne sont que des illusions.

Mercadier fuit une vie qu'il juge sans intérêt, redoute, comme la plupart d'entre nous, la mort, la vieillesse, la solitude, mais sans rien faire pour changer un tant soit peu sa condition. Un peu déprimant tout ça, non ?

Ce n'est pas un roman que j'aurai choisi, je veux dire vraiment choisi de lire, par goût. Aussi, d'une certaine façon, et bien que je n'ai pas été emballée plus que ça, je suis contente de l'avoir eu au programme, cela me force un peu à sortir de mes lectures habituelles (voui, je sais, il n'y a pas que Jane Austen ou le Nature Writing dans la vie...).
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          41
Tout commence en 1889, à l'Exposition universelle, on vient de construire un énorme machin moche en ferraille et Pierre et Paulette Mercadier se promènent, avec leur fils. le roman raconte la vie de Pierre Mercadier, un professeur d'histoire fasciné par John Law, un type égoïste et médiocre, qui va tout planter là pour partir au soleil.
(c'est plus compliqué que ça)
Alors, disons-le, 700 pages avec Mercadier, mais pourquoi ? Rien que le temps d'un café, il n'a aucun intérêt. Et pourtant… J'ai lu ce roman lentement, mais sans le lâcher, le reprenant avec plaisir, m'intéressant aux autres personnages, admirant au fond le talent d'Aragon à camper des petits mondes et toute une époque. Pendant deux semaines, j'ai refermé le roman en me disant : « Il est fort, cet Aragon. »
Donc, reprenons.
Il y a Pascal, le fils, d'abord petit garçon qui explore la forêt et découvre bientôt qu'il plaît aux femmes. Pascal, peut-être aussi égoïste que son père, mais qui, lui, fera son devoir et tiendra son rôle pour sa famille, la société et son pays. Il y a tous ces enfants au début qui jouent et qui ne jouent pas et qui se heurtent aux adultes. Il y a deux chiens, Ganymède et Ferragus. Il y a Ingres et les impressionnistes et Gauguin. Il y a surtout la vieille Dora, ancienne prostituée, tenancière de bordel, avec son rêve de petite maison et de jardin – c'est un magnifique personnage pathétique. le plus beau personnage du roman ?
Avec ce roman nous allons de 1889 à 1914. C'est la Belle époque pour les petits bourgeois, les demi-riches. Les femmes ne sont pas grand-chose dans ce monde-là (surtout les très jeunes), mais elles essaient de tirer leur épingle du jeu. On effleure la fameuse grève des taxis de 1911 et les tractations des très riches. Il y a surtout l'Affaire Dreyfus. Elle est là, à l'arrière-plan de la vie des personnages, pendant des années, avec son climat pourri et sa bêtise collective, parfaitement rendue.
C'est un roman d'entre deux guerres, celle de 1870 et celle de 1914. Une période d'insouciance, où les individus ont le temps de grandir et de vieillir sans se préoccuper des événements du monde (parce qu'il y a plein de guerres, mais qu'elles se tiennent loin, dans l'empire colonial), surtout pas de politique comme dit Pierre Mercadier. Ils veulent traverser la vie comme des touristes, comme des voyageurs de l'impériale, et surtout ne pas se sentir concernés. Mais à la fin du roman, c'est le début de la Première guerre mondiale et Pascal s'engage sans hésiter. La fin d'un monde. Or, Aragon a écrit durant l'année 1939, quand les raisons de l'engagement de Pascal se furent écroulées tragiquement, comme une ultime dérision.
Mercadier n'est pas sans rappeler les jeunes gens du XIXe siècle, nés après la Révolution et Napoléon, qui s'ennuient à mourir et n'arrivent pas à se recaser en bourgeois et à apprécier la paix. Il a le sentiment de la parfaite inutilité de sa vie (et n'a pas tort). Je vois que mes trois autres billets sur les romans d'Aragon citent Stendhal. Tout se tient : Mercadier (ou Aragon) a dû beaucoup le lire ! Mais il y a aussi les spectres de Baudelaire et de Rimbaud que l'on agite comme des marionnettes (muettes depuis longtemps). Mercadier, c'est le romanesque déçu. Sa vie n'est décidément pas un roman et il refuse la grandeur de l'engagement (politique, syndical, intellectuel…). Il ne verra rien passer. L'ensemble est très sombre et mélancolique.
Le tout avec la petite ironie d'Aragon, avec un « je » qui s'immisce ici ou là de temps en temps, avec le regard plein de tendresse accordé à tous les enfants du début à la fin du roman. Les femmes seront sacrifiées et les hommes regretteront la vie qu'ils n'ont pas eue.
Quant à moi, ce n'est pas mon préféré du Cycle. Indétrônable Aurélien ! Et puis Les Cloches aussi.
Lien : https://chezmarketmarcel.blo..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Quand vous êtes sur un navire et que vos regards n’embrassent que l'immense uniformité de l'Océan, vous ne savez rien de la tourmente qui là-bas, à des milliers de lieues marines, creuse le ciel et la mer : et cependant, les contrecoups de la tempête par des voies profondes et cachées atteignent la quille qui vous porte et la secoue, et les chaises roulent sur le pont, et vous vous accrochez soudain au bastingage. Dans la société des hommes, leur regard n'atteint pas des horizons aussi larges que celui du navigateur. Ils sont attachés à leur poste quotidien par de petits soucis lourds, leurs difficultés se mêlent mal à la généralisation. Comment avoir un peu plus d'argent pour boucler le mois? Les aléas du travail, les rapports complexes d'une dizaine de personnes, les maladies, la fatigue, les naissances, les morts... tout cela surcharge, accapare l'esprit d'un homme : il lui est difficile de suivre à travers le seul témoignage douteux des journaux ce qui se passe hors de son orbe, ce qui met en danger le navire ou détourne sa route. Il n'est pas de ceux qui font le point, interrogent les nuages, il sait seulement s'il fait du soleil ou s'il pleut.
Commenter  J’apprécie          100
Quand la mort survient dans un monde sans grandeur, comme une figure d'épouvante en carnaval, le brusque désaccord des gestes quotidiens et de la peur, des mesquineries de la vie et du mystère de la tombe, saisit l'entourage du nouveau cadavre, y donne à chaque mot, à chaque souffle une allure de blasphème et de dérision, à chaque insignifiant épisode des longs et absurdes jours par quoi se prolonge une existence dans le marasme des survivants, ce faux caractère de solennité, dont approchent seuls les opéras à leurs minutes extrêmes de l'affectation. On ne sait pourquoi, l'été aggrave ce caractère de fausseté, cet atroce mensonge de la mort. Le divorce du beau temps, de la chaleur, avec le deuil peut-être, ou pire : les difficultés où sont les indifférents de maintenir leur aspect d'affliction, quand la sueur s'en mêle, et les mouches bourdonnantes, et l'odeur terrible qui monte du lit, emplit la pièce, dont on ne peut ouvrir les fenêtres à un soleil profanateur.
Commenter  J’apprécie          110
- C'est drôle comme on passe d'une condition à l'autre... Il y a des gens qui montent, d'autres qui descendent..., ce n'est pas comme dans l'escalier, ils ne se croisent pas...
- Plaît-il ?
- Rien... je voulais dire.. que nous imaginons grossièrement la société comme formée de compartiments étanches bien séparés... et puis des échanges, des va-et-vient... il n'y a pas vraiment de classes...
- D'un côté, vous dites vrai ; et d'un autre... Vous vous dites qu'il n'y a pas de classes, parce que vous avez toujours vécu dans la même... Notez que je n'ai jamais été socialiste. Mais j'ai été ouvrier. Alors je connais tous les mensonges. Ceux qu'on dit en bas, ceux qu'on dit en haut.
Commenter  J’apprécie          100
Il en résulta que Pierre la croyait éprise de lui, qu'il ne se posa aucune question sur une matière délicate et en conçut définitivement cet orgueil absurde du mâle, qui veut qu'un homme soit presque toujours persuadé que, parvenu à faire l'amour à une femme, celle-ci lui appartienne corps et âme. Les romans, les plus souvent écrits par des hommes, sont bâtis à l'ordinaire sur cette conception si étrange et si peu réelle : aussi tout y est-il réglé quand enfin les héros ont couché ensemble.
Commenter  J’apprécie          120
Tout fait symbole à qui a dans la tête une idée rongeante et mal réprimée. Tout ramène à cette image d’une défaite, qui a des gestes de femme, qui a les gestes d’une femme. Pour l’effacer, cette femme, c’est la vie sans elle qu’on invoque, c’est le paysage monotone de cette vie dont elle est désormais absente, et la série infinie des entraves de cette vie, de chaque lien entre les êtres et soi, ce vêtement de liens, cette toile d’araignée… Monstrueux avenir à l’image du passé.
Commenter  J’apprécie          110

Videos de Louis Aragon (137) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louis Aragon
Avec Michelle Perrot, Catherine Arditi
Avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste
Pour évoquer la vie passionnée de George Sand (1804-1876), on a privilégié ses écrits personnels, son autobiographie, Histoire de ma vie (2 volumes, Pléiade, Gallimard,1970-71) et sa prodigieuse Correspondance, plus de 20 000 lettres réunies et publiées par Georges Lubin (26 volumes, Garnier, 1964-1991). Correspondance amoureuse, réduite par les destructions volontaires, mais surtout amicale, familiale, artistique, politique, quotidienne.., qui montre l'étendue, la variété, la qualité du réseau sandien, témoin et acteur d'un 19e siècle épris de progrès. On y croise Musset, Chopin, Delacroix, Marie d'Agoult, Pauline Viardot, Aragon, Louis Blanc, Hugo, Flaubert (cf. Flaubert-Sand, Correspondance, publiée par A. Jacobs, Flammarion, 1981), tant d'autres. On y entend la voix nocturne (elle écrivait la nuit), chaleureuse, tendre, ironique d'une femme libre, affrontée à tous les défis du siècle.
+ Lire la suite
Notre sélection Littérature française Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus




Quiz Voir plus

Aragon (difficulté moyenne)

Aragon a été journaliste dans un de ces journaux. Lequel ?

Minute
Le Figaro
Libération
L'Humanité

10 questions
132 lecteurs ont répondu
Thème : Louis AragonCréer un quiz sur ce livre