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Citations sur Le Mouvement perpétuel, précédé de 'Feu de joie' (25)

Je danse au milieu des miracles
Mille soleils peints sur le sol
Mille amis Mille yeux ou monocles
M'illuminent de leurs regards
Pleurs du pétrole sur la route
Sang perdu depuis les hangars

Je saute ainsi d'un jour à l'autre
Rond polychrome et plus joli
Qu'un paillasson de tir ou l'âtre
Quand la flamme est couleur du vent
Vie ô paisible automobile
Et le joyeux péril de courir au devant

Je brûlerai du feu des phares.
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L'amour tendre literie
Dont mon cœur est l'édredon
Trouble
Si mollement mes membres
Légèrement mes lèvres
Obliquement mes yeux
Pour de faux ciels
Que la chair et le linge
Ont une même odeur
Pour mon ardeur.
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Je tiens ce nuage or et mauve au bout d'un jonc
L'ombrelle ou l'oiselle ou la fleur
La chevelure
Descend des cendres du soleil se décolore
Entre mes doigts
Le jour est gorge-de-pigeon
Vite un miroir Participé-je à ce mirage
Si le parasol change en paradis le sol
Jouons
À l'ange
À la mésange
Au passereau
Mais elles qui vaincraient les grêles et l'orage
Mes ailes oublieront les bras et les travaux
Plus léger que l'argent de l'air où je me love
Je file au ras des rêts et m'évade du rêve

La Nature se plie et sait ce que je vaux.
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Malheureux comme les pierres
triste au possible
l’homme maigre
le pupitre à musique aurait voulu périr
Quel froid Le vent me perce à l’endroit
des feuilles
des oreilles mortes
Seul comment battre la semelle
Sur quel pied danser toute la semaine
Le silence à n’en plus finir
Pour tromper l’hiver jamais un mot tendre
L’ombre de l’âme de l’ami L’écriture
Rien que l’adresse
Mon sang ne ferait qu’un tour
Les sons se perdent dans l’espace
comme des doigts gelés
Plus rien
qu’un patin abandonné sur la glace
Le quidam
On voit le jour au travers
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L'AZUR et ses voiles
Les bras de santé
Crèmes estivales
Sa grande beauté

Mais qu'elle en impose
À qui veut l'aimer
(Parler de la mer.
Autrement qu'en prose)

La plus idiote
Avec son œil rond
Luit intelligente
Auprès de ce front

Ô chère adorée
Au soleil de plomb
Ton regard d'aplomb
Et ta chair dorée

Quand on te décrit
Toutes les chevilles
Comme des salives
Montent à l'esprit

Dans ta chevelure
Reflet du passé
Tu gardes l'allure
Du papier glacé

Qu'amènent tes lèvres
Les mots maux et fièvres

Mais la voix dit Non
Sur un ton de lave.
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Un soir des plages à la mode on joue un air
Qui fait prendre aux petits chevaux un train d'enfer
Et la fille se pâme et murmure Weber
Moi je prononce Wèbre et regarde la mer.
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Elle s'arrête au bord des ruisseaux
Elle chante
Elle court
Elle pousse un long cri vers le ciel
Sa robe est ouverte sur le paradis
Elle est tout à fait charmante
Elle passe avec lenteur sa main blanche sur son front pur
Entre ses pieds fuient les belettes
Dans son chapeau s'assied l'azur
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sur l'amour on avait écrit
sortie de secours interdite en cas d'incendie
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Air du temps


Nuage
Un cheval blanc s'élève
et c'est l'auberge à l'aube où s'éveillera le premier venu
Vas-tu traîner toute la vie au milieu du monde
À demi-mort
À demi-endormi
Est-ce que tu n'as pas assez des lieux communs
Les gens te regardent sans rire
Ils ont des yeux de verre
Tu passes Tu perds ton temps
Tu passes
Tu comptes jusqu'à cent et tu triches pour tuer dix secondes encore
Tu étends le bras brusquement pour mourir
N'aie pas peur
Un jour ou l'autre
Il n'y aura plus qu'un jour et puis un jour
Et puis ça y est
Plus besoin de voir les hommes ni ces bêtes à bon Dieu qu'ils
caressent de temps en temps
Plus besoin de parler tout seul la nuit pour ne pas entendre la
plainte de la cheminée
Plus besoin de soulever mes paupières
Ni de lancer mon sang comme un disque
ni de respirer malgré moi
Pourtant je ne désire pas mourir
La cloche de mon coeur chante à voix basse un espoir très ancien
Cette musique Je sais bien Mais les paroles
Que disaient au juste les paroles
Imbécile
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UNE SOLITUDE INFINIE

à Robert Desnos


La divine élégie s'est assise en pleurant
Elle compte les graviers du gravier
Les plumes les brindilles les fétus
De paille
Ses voiles sont pendus à son beau corps d'albâtre
Comme la lyre d'or au fronton d'un théâtre
Elle murmure un mot que l'écho lui redit
C'est l'heure où tout sommeille
C'est le moment suprême
C'est le moment où jamais
C'est l'heure du berger
Il y a plein d'étoiles dans le firmament
Il y en a de toutes les grandeurs
Des vertes et des pas mûres
Cassiopée aussi est une jolie fille
Elle compte les fétus les plumes les brindilles
Elle s'assied en pleurant
Le long du courant
D'an petit ruisseau
J'y vois un bateau
Des bonbons des fleurs
De toutes les couleurs

p.111-112
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