AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 683 notes
5
20 avis
4
15 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Lorsqu'on ne connaît pas grand-chose à l'art de la versification, le mieux encore est de parler avec son coeur.
Dans « Les yeux d'Elsa » de Louis Aragon (1897-1982), nombreux sont les poèmes qui parlent au coeur.
Mais n'est-ce pas la vertu première de toute poésie, d'imprimer un mouvement de l'âme, un vibrato profond sous le souffle des mots ?
Lire « Les yeux d'Elsa » c'est comme entendre une mélodie douce, languide et langoureuse, comme une eau cristalline qu'on boirait à sa source.
Les mots parlent d'Elsa bien sûr ; Elsa Triolet, elle-même écrivain et femme idolâtrée, muse enchanteresse, compagne au quotidien de l'homme et du poète.
Les vers d'Aragon sont tout empreints de cet amour puissant, sincère et absolu : « Tes yeux sont si profonds qu'en m'y penchant pour boire, j'ai vu tous les soleils y venir se mirer », « Moi je voyais briller au-dessus de la mer, les yeux d'Elsales yeux d'Elsales yeux d'Elsa ».
Mais derrière ces magnifiques vers dédiés à l'être aimé, se love un autre amour, celui-là partisan, c'est celui de la France alors agenouillée sous le poids allemand.
Le recueil fut écrit entre 1941 et 1942, pendant la Seconde Guerre Mondiale : « on trouvait parfois au fond des ruelles, un soldat tué d'un coup de couteau ». La France est alors occupée, Paris est occupée, « reverrons-nous jamais le paradis lointain, les Halles, l'Opéra, la Concorde et le Louvre ».
Pour Aragon, l'engagement passe aussi par la poésie, si bien qu'il n'aura de cesse de dissimuler au détour de ses strophes, sa tristesse devant la débâcle d'une France accablée, endeuillée et contrainte à l'exode.
« Les yeux d'Elsa » sont donc chargés de cette part d'Histoire, à laquelle vient également se greffer le souvenir de la Première Guerre et la splendeur passée de la France d'antan.
Et c'est cela aussi qui donne cette dimension particulière au recueil.
Les images, les symboles affleurent à chaque rime, comme en code caché, les deux amours s'y confondent, celui de la France, celui d'Elsa, enchanté et vibrant lorsqu'il s'agit de la femme, douloureux et poignant lorsqu'il s'agit de la patrie mais toujours abritant une part de tristesse, « France et Amour les mêmes larmes pleurent, rien de finit jamais par des chansons ».

Aragon sait si bien manier les mots et la langue, que ses poèmes revêtent une multitude de formes et d'aspects.
Déclinés en alexandrins, octosyllabes, sonnets ou quatrains, à la manière classique des romantiques du XIXème siècle ou à la façon des poèmes courtois des chevaliers du Moyen-âge, aucun genre poétique ne lui est inconnu et tout est substance à expérience ; « Il n'y a poésie qu'autant qu'il y a méditation sur le langage, et à chaque pas réinvention de ce langage. »
Le poète joue avec les mots, leur imprimant torsion, distorsion, déformation, pratiquant la flexion et l'inversion, créant des brisures et des césures tout à fait originales et nouvelles avec la volonté de « briser les cadres fixes du langage ».
Le mouvement surréaliste auquel il a appartenu le porte naturellement à user des images, des métaphores et des symboles, véritables et merveilleuses trouvailles, à la fois élaborées et raffinées mais toujours empreintes d'une fluidité gracieuse et émouvante.
L'ensemble forme des poèmes mouvants, libres, ondoyants, musicaux.
Le mieux serait sans doute d'être assisté d'un professeur pour nous révéler toutes les subtilités et tous les artifices de la poésie d'Aragon. La présente édition, agrémentée de textes en prose de l'auteur et d'une postface signée Lionel Ray, nous en apporte toutefois un éclairage intéressant et bienvenu.
Pour le reste, laissons-nous simplement porter par ces vers magnifiques qui sont autant de chants et romances d'amour.
Commenter  J’apprécie          741
N'avez-vous jamais eu envie de chavirer dans les yeux de l'être aimé ? de vous y perdre, de vous oublier ?
Mais que seraient les yeux sans les mains, que seraient les mains sans des gestes d'offrande ou d'amour. Oui, je sais bien, parfois les mains peuvent faire mal aussi.
Que seraient les yeux sans ce coeur qui aime, qui espère ?
Que serait ce coeur sans ce corps qui attend ?
Les Yeux d'Elsa m'ont fait du bien en lisant ce recueil pour la première fois. Bien sûr je connaissais le célèbre poème éponyme de Louis Aragon, mais pas l'ensemble du livre.
Nous frôlons des oiseaux, merles, mésanges, passereaux, rouges-gorges, chardonnerets, ceux que j'aime côtoyer du regard parmi les ramures d'ici, les ailes me sont venues juste peu après avoir lu ces vers.
Je me suis posé sur un arbre, j'ai contemplé le monde. C'est la poésie qui me donne cette légèreté, cette sensation d'apesanteur. Et Aragon a ce pouvoir magique de me donner des ailes.
Un oiseau blessé traverse le paysage des pages, j'ai l'impression de lui ressembler. Comment a-t-il fait, Aragon, pour deviner cela, ce qui trottait dans ma tête comme un moineau ?
Les mots d'amour s'entrelacent ici avec le désir, la jalousie et la guerre, comme si tout ceci appartenait à la même histoire. Sans doute que c'est cela, une même histoire capable d'emporter tous les désirs, toutes les passions jusqu'au point de vouloir survivre lorsque la haine survient avec ses outrages et ses guerres.
Se perdre dans les profondeurs des yeux d'Elsa. Aimer ces yeux, c'est une invitation au voyage, à la dissidence, à la résistance...
En lisant Les Yeux d'Elsa, j'ai pensé à ma mère qui avait aimé pendant la guerre, je me suis demandé si, à chaque fois qu'elle quittait celui qu'elle aimait et qui fut fusillé par la Gestapo, elle photographiait ses yeux d'un battement de paupières, imaginant qu'elle le voyait, l'étreignait peut-être pour la dernière fois...
Une chanson parfois traverse ces poèmes comme un courant d'air.
L'écho des chars vibre parmi le battement d'un coeur qui aime. Comment ces deux bruits peuvent-ils se réunir dans l'harmonie d'un vers ?
Ce soir en écrivant cette chronique, j'ai pensé à une autre guerre actuelle là-bas tout près de chez nous, à trois heures d'avion de Paris. J'ai imaginé qu'un soldat ukrainien plongé dans la boue d'une tranchée, défendant sa patrie coûte que coûte, attendant l'ennemi russe en face, écrivait une lettre d'amour à celle aimée demeurée à un autre endroit du pays, pensant à ses yeux, tenait debout grâce à cela, grâce à des yeux aimés, aimants...
« La beauté d'aujourd'hui porte de sombres fleurs
Et parle du soleil avec les yeux fermés. »
Des yeux d'Elsa, il n'y a qu'un pas, une passerelle, un chemin pour aller jusqu'à son corps. J'ai imaginé un instant être Elsa, mon corps ébloui couvert des mots de son amant. J'ai imaginé ses mots capables de déshabiller Elsa, capable de caresser son corps, de l'étreindre, de lui offrir une joie intense, immense...
Elsa, son corps présent et absent dans les bras de celui qui écrit cet amour, tandis que la guerre gronde au loin.
« Aucun mot n'est trop grand trop fou quand c'est pour elle. »
Je suis presque jaloux d'Aragon, j'aurais tellement voulu être celui qui le lui aurait dit le premier.
La peur de perdre celle qu'on aime.
Elsa, ce sont des yeux de femme, des yeux d'enfant, des yeux aimants, aimés.
Les Yeux d'Elsa, ce sont aussi des larmes, océan rempli de cette eau qui s'y déverse.
Coudre, découdre les mots, les phrases.
Le ciel à qui l'on parle devient à portée de mains.
Des ombres aux pieds d'argile s'entremêlent à ces mots.
Ephémères, fragiles.
Les mots de la poésie d'Aragon me rendent ivres sans alcool.
Les Yeux d'Elsa n'est pas un mythe infranchissable. Il suffit de regarder l'autre que l'on aime et de s'y plonger.
« Neige qu'on voit en plein mois d'août ».
Ces vers, je les ai aimés.
C'est un chant d'errance.
J'ai été envoûté par Les Yeux d'Elsa, leurs cillements qui trouent les ténèbres.
J'ai aimé Elsa et ses yeux. J'ai aimé découvrir le monde, ses ruines, ses espérances, à travers Les Yeux d'Elsa.
Commenter  J’apprécie          6632
Des Yeux d'Elsa je connaissais - et aimais - certains poèmes, en particulier bien sûr le premier, si beau, qui donne son titre au recueil. Vous vous souvenez?
« Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa 
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent 
Moi je voyais briller au-dessus de la mer 
Les yeux d'Elsales yeux d'Elsales yeux d'Elsa. »
Je m'attendais peu ou prou à un beau chant d'amour mélancolique, adressé à sa femme et au-delà à la France occupée par les Allemands. Ça me semblait être une poésie d'un accès facile.
Eh bien pas toujours, la richesse, la diversité de l'écriture poétique du recueil ne se laisse pas si facilement mettre dans une case, et la multiplicité des références nous éloigne souvent de l'impression que «La poésie d'Aragon, c'est simple, c'est direct» (Ferrat). le contexte il est vrai ne s'y prête guère, le poète se sent
«En étrange pays dans mon pays lui-même»
et se met à la «poésie de contrebande». Et même si d'après lui c'est «une contrebande très simple qui utilisait Roland pour parler des résistants, ou n'importe quel héros de la tradition... », la culture d'Aragon est immense et ses références littéraires cryptées où les choses sont exprimées de façon détournée rendent parfois précieuses les béquilles offertes par une édition pourvue de notes adéquates. D'ailleurs l'Elsa qu'il met ici en scène semble s'en plaindre:
« Tu me dis que ces vers sont obscurs et peut-être
...
Tu me dis Notre amour s'il inaugure un monde
C'est un monde où l'on aime à parler simplement
Laisse là Lancelot Laisse la Table Ronde
Yseut Viviane Esclarmonde
Qui pour miroir avaient un glaive déformant »
Mais là où on ne peut pas donner tort à Ferrat, c'est que la poésie d'Aragon c'est beau, très beau. le recueil est d'une grande force dans sa façon de brasser l'intime et l'historique, la modernité et la tradition, la tendresse et la combativité. On a l'impression que l'écriture poétique aide à dépasser le désarroi face à ce monde à l'envers
«Diable de temps ceux qu'on disait amis
Sont ennemis avant qu'on soit remis
Le noir est blanc le défendu permis
le meilleur est le pire»
Le recueil qui commence avec le cycle des nuits s'achève sur l'espérance exprimée dans le Cantique à Elsa qui «marie à l'amour le soleil qui viendra». En mêlant dans ses textes au souffle historique le frémissement de ses amours, de ses fêlures, de ses fragilités, Aragon a su écrire une poésie de Résistance dont la lecture reste aujourd'hui forte et émouvante.
Commenter  J’apprécie          634
L'art de la poésie est un travail d'orfèvre
Unir les mots qu'il faut pour créer l'alchimie
Ourler à fin pinceau comme on peignait les lèvres
Jadis des geishas dans un jeu kabuki

Horloger minutieux ciselant sa césure
Agençant patiemment les rouages du temps
Pour faire de ses heures implacables tortures
Rimes qui ne se fanent sous le souffle du vent

Le poète est celui qui sait au coeur parler
Aragon vous le fûtes, l'étiez, l'êtes toujours
Vos mots comme des notes, noire et blanche portées
Sur une partition jouent le chant de l'Amour

Certains ont la douceur des mots que l'on murmure
Certains ont la tendresse des mots qu'on dit tout bas
Certains creusent leur trou comme une sépulture
A l'ombre des regrets, des voeux qu'on n'émet pas

Vous dites qu'en poésie faiblesse fait beauté
Qu'il n'est rien de plus pur que cette défaillance
Rien de plus délicat que syntaxe violée
Pour imprimer au coeur sa part de délivrance

Tel un ruisseau secret dont l'eau libératrice
Apaise les blessures et les mauvais tourments
La poésie est pure énergie créatrice
Déposant sur les plaies une fraîcheur d'onguent

Ferrat, Brassens, Ferré ont su vous rendre hommage
En mettant en chansons vos fleurs, ces immortelles
Vous les avez mariées sous un beau ciel d'orages
En bouquets de poèmes que la nuit ensorcelle

Il est bien difficile parler de poésie
Lorsqu'on n'est pas adepte de rime et de césure
De stances et de pieds ni même d'harmonie
De ces vers combinés qui donnent la mesure

Le mieux est de laisser alors parler son âme
Dire par quelle magie les mots ont su l'étreindre
Allumer en son sein la permanente flamme
Ondoyant sous un feu que rien ne peut éteindre

Vous avez ardemment et avec quel génie
Dans des chants plein de vie unit vos deux amours
Elsa et puis la France, la muse et la patrie
Résonneront longtemps au coeur des troubadours.
Commenter  J’apprécie          565
Je voulais juste dire un mot sur la poésie d'Aragon par rapport à ce que je ressens en le lisant, le relisant et le lisant encore, comme ce matin, "Il n'y a pas d'amour heureux". Parce que vrai de vrai qui ne connaît pas Aragon, chanté par d'autres poètes de la chanson : Brassens, Ferré, Ferrat et j'en oublie.
Aragon, c'est une récompense et je le sais alors je n'en abuse pas, c'est une source pure à laquelle je m'enivre et lecture, espacée, après lecture espacée, je reste là, assis comme un gamin venant de défaire la ficelle qui entoure son cadeau d'anniversaire, les yeux brillants et le sourire éclatant. Rien que le fait d'ouvrir le livre "Les yeux d'Elsa", bien avant de lire, alors, oui, je suis bien.
Il faut lire Aragon et de la poésie.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          535
Dans les vers d'Aragon
Elsa a mis ses yeux
Et le partisan pieux
Ne craint plus le dragon

Coeur vaillant Louis se mire
Dans ses yeux de lilas
Crie France me voilà
Fait résonner la rime

Dans ses yeux Triolet
L'hémistiche est plus douce
Le poète repousse
Le solfège embolê

De l'école avant-guerre
A sa grâce patronne
Son amant abandonne
L'audace de naguère

De la belle gauloise
Se perpétue la flamme
qu'Hugues, Jean et quidam
chantent par Seine et Oise

A vos pieds Elsa France
La scansion la plus simple
Construit en vers le temple
D'ardentes révérences

Dans les yeux d'Elsa
Dans les yeux d'Elsa
Dans les yeux d'Elsa...
Commenter  J’apprécie          518
La magie musicale des vers d'Aragon s'exprime au plus haut point lorsqu'il plonge dans les yeux d'Elsa Triolet, son inspiratrice, son amour.

le premier poème, universellement connu, est d'une beauté intense: le regard féminin qui comme pour Eluard, est une source régénérante, l'univers révélé. Les alexandrins, si harmonieux, voluptueux, en alternance avec des hexasyllabes, déroulent un chant unique, hypnotique. Comment ne pas être chaviré(e) par des vers comme ceux-ci:

" Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir s'y mirer"

ou:

" Mais je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsales yeux d' Elsales yeux d'Elsa".....


Le recueil, paru en 1942, n'évoque pas cependant uniquement celle qu'il aime, la guerre ne se laisse pas oublier, comme dans " J'ai traversé les ponts de Cé":

" La Loire emporte mes pensées
avec les voitures versées

Et les armes désamorcées
et les larmes mal effacées "

Un autre poème, écho au premier cité , " La constellation " est superbe également, en particulier pour son jeu de sonorités, peut-être un peu trop travaillé mais si mélodieux:

" Je tresserai mes vers de verre et de verveine
Je tisserai ma rime au métier de la fée
Et trouvère du vent je verserai la vaine
Avoine verte de mes veines
Pour récolter la strophe et t'offrir ce trophée "...

Un recueil -emblème de la poésie d'Aragon, des vers inoubiables qui murmurent dans nos coeurs leur lancinant vertige d'aimer...




Commenter  J’apprécie          438
Je préfère vous le dire d'emblée, la poésie est loin d'être mon genre de prédilection et je n'ai que peu de connaissance en versification. Ce billet sera donc strictement basé sur les "vibrations poétiques" que le recueil m'aura, ou pas, fait ressentir.

Ce que j'aime dans un poème, c'est qu'on me raconte une histoire de manière rimée, ou tout au moins que l'on me fasse ressentir des émotions tout en gardant un sens, fût-il un peu brouillé. La technique m'importe peu (outrage !), peut-être parce que je n'ai pas suffisamment de connaissance en ce domaine.

C'est pourquoi je n'ai mis que trois étoiles aux Yeux d'Elsa : certains poèmes, comme Les Larmes se ressemblent, Richard Coeur-de-Lion ou encore Plus belle que les larmes, m'ont vraiment émue. L'engagement de l'auteur (les poèmes sont parus entre 1940 et 1942) et son amour pour son pays ne peuvent laisser insensible.

Mais j'ai été hermétique à beaucoup d'autres poèmes de ce recueil, soit qu'il me manquait des éléments de compréhension (références à des lieux, des événements, des personnes...), soit que la technique primait sur le sujet, au mépris parfois de tout sens.

J'ai par contre apprécié la lecture de la préface et des appendices qui permettent de mieux connaître Louis Aragon, sa vision de la poésie, sa plume.
Commenter  J’apprécie          297
Contrairement à ce qu'indique la quatrième de couverture, ce recueil n'est pas (seulement) une ode à la femme aimée, des chants d'amour dans la lignée de Ronsard ou de Pétrarque. Ils s'inscrivent surtout au coeur de la deuxième guerre mondiale durant laquelle Aragon a lutté pour la Résistance et on peut lire, dans les premiers poèmes du recueil, la France traversée de part en part en lutte contre les Allemands.
La forme de ces poèmes sont assez classiques, composés pour la grande majorité de quatrains d'alexandrins rimés, loin du Surréalisme dont il faisait partie dans ses jeunes années.
On ne peut pas dénier le talent du poète et la beauté de ses poèmes, et certains vers, surtout ceux dédiés à Elsa, peuvent être bouleversants, mais ce ne sont pas mes poèmes préférés de l'auteur, et j'ai été un peu déçue en lisant ce recueil.
Commenter  J’apprécie          286
Les Yeux d'Elsa, un petit livre composé d'une préface, de vingt-six poèmes, d'un appendice, qui reprend en 1975 , plusieurs textes publiés au fil du temps, entre 1940 et 1942 dans diverses revues , y compris à l'étranger pour échapper à la censure (Cahiers du Rhône, la Revue de belles lettres, l'Arbalète, Tunis Soir…) Le choix de l'éditeur Seghers n'est pas anodin, puisque c'est son ami Pierre Seghers qui l'accueillit, notamment, quand le couple Aragon-Triolet vivait dans la clandestinité et qui vint séjourner à Villeneuve-lès-Avignon.
Une poésie aragonienne sublime , un lyrisme amoureux intemporel.
Commenter  J’apprécie          267




Lecteurs (3157) Voir plus



Quiz Voir plus

Aragon (difficulté moyenne)

Aragon a été journaliste dans un de ces journaux. Lequel ?

Minute
Le Figaro
Libération
L'Humanité

10 questions
143 lecteurs ont répondu
Thème : Louis AragonCréer un quiz sur ce livre

{* *}