Un petit garçon , fils d'une comédienne , raconte avec humour et tendresse , ses mésaventures et les difficultés qu'il doit surmonter, qu'il s'agisse de l'incertitude sur son sort en raison de l'incapacité de sa mère à gagner sa vie, du harcèlement scolaire dont il fait l'objet, de la pesanteur des modèles éducatifs qui lui sont imposés .
Ce roman qui se revendique comme un conte moderne fait la part belle à la fantaisie, au rêve mais aussi à la fidélité en amitié, à la solidarité et bien sûr à l'amour inconditionnel d'un enfant pour sa mère.
Notre petit héros, qui n'est jamais nommé, traverse des épreuves dont il sort victorieux et en cela, le livre se situe dans la droite ligne des récits d'apprentissage et ce d'autant que les personnages qu'il rencontre au fil de sa route tiennent de l'archétype dénué de toute ambiguité.
De
Shakespeare dont le patronyme figure dans le titre, on n'apprend strictement rien et c'est bien dommage. Les aventures de la troupe théâtrale dont fait partie la mère du héros auraient peut-être gagné à être replacées dans un contexte littéraire même un tout petit peu développé.
Je n'ai pas adhéré à cette histoire, qui pourtant comporte quelques beaux passages poétiques, car tant sa crédibilité que sa cohérence m'ont totalement échappé.
J'ai eu l 'impression de lire un conte pour enfants situé dans un pays imaginaire d'où le réalisme est totalement banni (louer à Meudon une maison avec jardin pour une jeune femme seule et désargentée, cela touche bien sûr à la pure fiction!) et où tout finit forcément bien !
Je crains que mon cartésianisme viscéral ne me conduise à juger trop sévèrement des textes qui peuvent néanmoins ravir des lecteurs en quête d'évasion.
Décidément la littérature feel good n'est pas faite pour moi et en ce qui concerne le récit présenté par un enfant, je préfère (et de loin)
Marcel Pagnol et
Romain Gary qui restent des références incontournables en la matière.