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EAN : 9782221217214
252 pages
Robert Laffont (13/09/2018)
3.62/5   13 notes
Résumé :
La vie d'Alexandre Maigine, un auteur discret, est bouleversée lorsqu'il reçoit le prix Goncourt. Le cirque médiatique s'emballe et les femmes se pressent autour de lui dont la belle et sulfureuse Cécile. Tous s'imaginent qu'il est le double de son héros, Alexis, écrivain superficiel et mondain. Il est vrai qu'Alexandre commence à changer et à ressembler à Alexis. Premier roman.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En matière de premiers romans en cette rentrée littéraire 2018, pourquoi les media ne nous parlent-ils que de Ça raconte Sarah et de la Vraie Vie ? Il se trouve que ce premier roman-ci, Un écrivain, est bien meilleur. Cela m'effraie et m'attriste de penser que certains romans sont oubliés parce que personne n'en parle, alors qu'ils sont bons. Ce n'est pas le premier que je vois ainsi. Et si l'on veut les lire, il faut bien les chercher : qui fait cet effort en cette période où déjà plus grand-monde ne lit ? Heureusement que Babélio est là qui appelle ses membres à lire tous les romans de la rentrée pour avoir au moins une critique sur chacun. le roman de Laure Arcelin se passe dans le petit milieu littéraire germanopratin et en fait une savoureuse satire, mais aussi, ce qui est plus original, montre le lent phagocytage d'un écrivain par son oeuvre. C'est bien vu et très agréable à lire.
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Un livre commencé en décembre 2018, debout, dans l'allée d'un Cultura de la région Marseillaise, livre que je n'ai finalement pas acheté pour dirons nous, d'obscures raisons économiques... Mais aussi un livre terminé plus d'un an après, une fois la version poche dénichée, cette fois au Furet du Nord, la célèbre librairie lilloise. Un grand écart, géographique et temporel, pour un grand écart d'appréciation.
Je m'explique.
Ce premier roman de Laure Arcelin commence très bien. Belle plume, belle narration, rythme enlevé et références affûtées, pertinentes il y a beaucoup de bon dans ce livre. de quoi inciter à poursuivre la lecture en y prenant un réel plaisir... Les pages se tournent donc, jusqu'aux ultimes chapitres qui, eux, gâchent la belle surprise du départ.
Car la fin est trop facile, rapide et très en dessous de tout ce qui précède.
Quel dommage que d'avoir sombré ainsi dans la facilité et la rapidité ! Ce livre méritait clairement une fin moins bâclée (en termes de construction, de forme, pas de fond). Exactement comme (et là, si la comparaison est flatteuse, elle n'en reste pas moins méritée à mes yeux), comme la plupars des romans de Pierre Lemaitre (Goncourt lui aussi, avc un petit clin d'oeil volontaire... ;).
Je crois que j'irai lire le prochain ouvrage de LA, parce que tout le monde mérite une seconde chance.
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Un auteur discret se voit attribuer le célèbre prix Goncourt entrainant avec lui la valse frénétique et sans fin des mondanités, conférences et autres représentations... Or c'est tout ce que déteste Alexandre, l'auteur de ce roman qui sort de l'ordinaire. Mais le public confond Alexandre et son héros brouillant ainsi toutes les pistes alors tout les oppose.
Ce premier roman aborde les questions de l'acceptation ou non de la célébrité, de la fragilité de notre identité, et de la frontière entre la fiction et la réalité.
Un roman fort bien ficelé grâce à une écriture ciselée, parfois ironique et corrosive, souvent incisive et brute mais ce livre offre une satire bien réelle du monde littéraire et de l'édition.
Descentes aux enfers, crise identitaire, courses aux reconnaissance en tout genre, satire du monde littéraire , un livre intéressant et agréable à lire.
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Coup de coeur pour ce 1er roman !!!
L'histoire d un écrivain discret qui vient d obtenir le fameux prix Goncourt ... à partir de là tout s enchaîne : il se retrouve sous le feu des projecteurs, de soirées mondaine en plateaux télé .. sa vie tranquille subit un véritable tsunami et l entraîne vers une lente descente aux enfers ... et pour couronner le tout, sans cesse comparé à son personnage de roman, il est en proie à une crise d identité et prend peu à peu les traits de personnalité de ce personnage que tout oppose a lui-même...
En bref, une très belle découverte : une satyre du monde de l'edition et de cette course folle aux prix littéraires ...
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Voilà un livre de la rentrée littéraire de septembre, dont on a très peu entendu parler dans les médias, et c'est dommage, car c'est un très bon moment de littérature !

Laure Arcelin nous emmène dans l'univers (parfois) sombre d'un écrivain dont le personnage principal du premier roman, qui lui vaut le prix Goncourt, empiète peu à peu sur sa propre vie, et ce dans tous les éléments de sa vie, privée et professionnelle, faisant vivre à l'auteur une véritable (mais insidieuse) descente aux enfers.

Même si, par endroits, la construction syntaxique peut sembler lourde de par des constructions parfois complexes, la construction de la trame narrative, elle, est absolument fabuleuse : l'auteure nous fait suivre étape après étape, cette déconstruction progressive de l'auteur au profit d'une fusion auteur-personnage avec un suspense à la hauteur et des rebondissements d'un bout à l'autre du roman.

En somme, un excellent premier roman qui dépeint avec assez de justesse (du moins, je le suppose) le monde de l'écriture, celui l'édition et celui des prix littéraires, teinté d'un petit goût de thriller qui rehausse encore un petit peu plus le goût du roman.

À recommander, d'une part, aux amateurs de personnages tourmentés et d'autre part, à ceux qui aiment les livres sur le monde littéraire.
Lien : http://leslecturesduprofesse..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Courant de salon littéraire en signature chez les libraires depuis des mois, jouant les cautions intellectuelles dans des émissions que je ne regardais jamais, mon avis sollicité sur tout et n'importe quoi, lisant dans la presse des portraits de moi qui me décrivaient comme un séducteur à l'impertinence redoutable et à l'ironie mordante, ma vie m'échappait de plus en plus. Et progressivement, l'angoisse s'invita à la table de mes silences intérieurs.
Pressentiment ? Une pensée fugace, un simple effleurement fit son apparition. Celle qu'Alexis m'avait subtilisé mon identité. Sueurs froides et remontées de bile commencèrent à blanchir mes nuits.
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Je fleurais bon l'esprit français, plutôt que la naphtaline. J'avais gagné ma place sur la devanture aux côtés de la baguette croustillante, des grands crus classés, du saucisson sec, du camembert normand, du 5 de Chanel et du béret basque. Je devenais fréquentable. (p. 46)
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— L'imposture du Sphinx est un roman écrit par Alexandre Maigine. Pas une autobiographie ! Un roman ! La crédibilité d'Alexis a grignoté la mienne. Je veux remettre les pendules à l'heure. Je l'ai conçu comme une caricature. Pas comme mon reflet. Voilà pourquoi dans le second opus, j'ai accentué le trait, le noircissant à dessein. Alcool, drogue, sexe facile... Un gouffre le sépare de moi, tout le monde sait - et pour cause, c'est étalé dans tous les journaux - que je ne suis pas ainsi. La confusion entre nous ne sera plus possible.
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Se duper soi-même n'est pas très compliqué, il suffit de puiser dans son orgueil, et parfois dans l'alcool. Duper les autres est encore plus simple. Il suffit de jouer sur les apparences. Je fis les deux.
Mon esprit sut très bien entretenir l'illusion que j'avais recouvré toutes mes forces, que j'avais encaissé les chocs. Ceux de la rupture avec Cécile, de sa liaison avec Minval, de sa grossesse. C'est pourtant à cette période-là que se produisit ma véritable dégringolade. Et elle fut vertigineuse.
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L'écriture d'un livre est une période hors du temps. Suspendue entre deux dimensions. Celle de l'imaginaire et celle de la réalité. Connectée à une fréquence particulière, ténue, ne souffrant aucune interférence. (p. 122)
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