C'est la première fois que je lis
Samuel Archibald, un auteur que je connais pour ses chroniques à l'émission Plus on est de fous, plus on lit !, et j'ai beaucoup apprécié sa pièce
Saint-André-de-l'Épouvante, qui se lit comme une nouvelle policière, et qui m'a fait voyager dans ma région natale du Lac-St-Jean, de même que rappeler que j'ai visité le Trou de la Fée, enfant avec l'école, qui se trouve dans ce coin-là. Il pleut depuis deux jours - ce qui n'est pas sans rappeler le « déluge » du Saguenay de juillet 1996 qui est évoqué par ailleurs dans la pièce -, et les routes du village deviennent de plus en plus impraticables. Il n'y a plus d'électricité au bar le Cristal, où se trouvent Loulou, la barmaid, et Rénald, « l'homme-enfant » du village, qui habituellement ne vient jamais au bar sans son père... Arrivent Mario, puis Martial le policier avec à sa suite un inconnu de passage. Tous semblent d'abord chercher un abri du fait de l'orage, mais est-ce bien pour cela qu'ils sont là ? Autour d'une tournée de bière tiède, des légendes régionales commencent à se raconter, les vrais visages se révèlent, et le climat sombre petit à petit dans l'horreur... La manipulation psychologique est au rendez-vous dans ce suspense divertissant.