L'album du Musée Le Louvre

Claude Gellée, dit le Lorrain, effectua la plus grande partie de sa carrière à Rome. Dans ce contexte historique du XVIIe siècle et tout particulièrement dans cette ville où foisonnent artistes et idées, le courant naturaliste était indissolublement lié à une conception métaphysique de l’univers.
Un tableau n’était pas uniquement un objet de beauté et de délectation mais aussi et surtout un moyen d’exprimer et de mieux comprendre, au travers du mystère de la nature, la notion d’ordre parfait lié à l’origine divine du cosmos.

Il fallut attendre le XIXe siècle et la vague romantique pour que la France s’intéresse à la peinture espagnole. Les œuvres que Napoléon 1er avait emportées lors de ses campagnes furent rendues à l’Espagne à la fin de l’Empire, et la collection que Louis-Philippe avait réunie fut vendue sous le Second Empire. Ceci explique sans doute que le Louvre ne possède pas beaucoup d’œuvres espagnoles, même si elles sont d’une belle qualité.

Le mot faïence vient du nom de Faenza, petite ville d’Italie au pied des Apennins, qui fut dès le XVe siècle un centre de fabrication d’une céramique renommée et dont la diffusion se trouva favorisée par les échanges de la Renaissance.

Le mot « majolique » (majolica) est un synonyme de faïence qui désignait plus spécifiquement, en Italie, les pièces recouvertes d’un lustre métallique.

A l’époque de le Renaissance, la faïence restait un produit de luxe, fabriqué dans les deux grands centres que furent Florence et Faenza.

C’est assez tardivement, pas avant le début du XVIIe siècle, que la France découvre l’ébénisterie. D’origine allemande, celle-ci consiste principalement dans la technique du placage des meubles. Ce fut une véritable révolution dans le milieu des artisans parisiens qui, dès lors, rivalisèrent d’imagination pour parer leurs meubles de décors fastueux, polychromes, mêlant bois précieux, et même écaille, ivoire et émaux.

Depuis avril 2000, les arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques ont trouvé place au Louvre. C’est une véritable révolution muséale dans ce palais, puisqu’ainsi sont présentés les beaux-arts des trois quarts de l’humanité et non plus essentiellement ceux du monde occidental, augmentés toutefois de ceux de l’Egypte.

L’école du Louvre
C’est la plus prestigieuse école française d’histoire de l’art, d’archéologie et d’épigraphie. Ses étudiants sont les futurs chercheurs, conservateurs et personnels scientifiques des musées. Il est possible de suivre les cours en auditeur libre, soit en histoire générale de l’art soit dans les cours spécialisés.

Lors de la première guerre mondiale, les œuvres doivent être évacuées, de même qu’e 1938. En 1939, o en entrepose un grand nombre dans une dizaine de châteaux, puis, à mesure que les Allemands avancent, on les déplace de plus en plus vers le Sud-Ouest. La BBC retransmet d’ailleurs ces mouvements grâce aux messages suivants : « La Joconde a le sourire » et « Van Dyck remercie Fragonard ». Lorsque les toiles ne peuvent être roulées du fait de leur fragilité, les tableaux subissent des départs rocambolesques. Ainsi, le « Radeau de la Méduse » quitte-t-il le musée dans un camion à décors de la Comédie-Française.

Le Louvre : un village
Mille cinq cents personnes sont employées par le Louvre. Pour que ce dernier fonctionne parfaitement, quarante métiers différents sont nécessaires : conservateur, gardiens, restaurateurs, chimistes, comptables, iconographes, électriciens, personnel d’accueil, physiciens, attachés de presse, etc.

Les coulisses du Louvre
Parmi les nombreuses coulisses de ce grand théâtre qu’est le Louvre, il faut citer les mythiques réserves. La création du Grand ouvre a permis au musée d’agrandir ses réserves et surtout de les rendre plus fonctionnelles. Elles forment un ensemble de conservation et de dépôt temporaire et sont un des lieux de travail des conservateurs en charge de l’inventaire des collections.
Autre coulisse nécessaire : le Laboratoire des musés de France. Installé en sous-sol, il assure toutes les analyses chimiques, physiques et radiographiques utiles à une meilleure connaissance des œuvres d’art et de leur conservation. Les techniques les plus récentes sont utilisées ici, dont AGLAE, le célèbre accélérateur de particules.

L’origine du mot Louvre est mal connue : Lupara ou Lupera en latin, Lovre ou Louvre en français. Est-ce la transformation du mot saxon lower qui signifierait forteresse ? Ou plus probablement un lieu infesté de loups, dont l’origine remonterait alors au mot latin lupara ?