Angélique ne s'entend pas avec ses parents, qui sont peu présents à la maison par ailleurs. Un jour, sur un coup de tête, elle décide de s'enfuir pour ne plus revenir. Elle se retrouve à Lyon, à la rue, avec quelques euros et une bouteille de lait en poche. Rapidement, elle doit trouver des plans pour survivre. Heureusement, elle rencontre Ludmila, une jeune paumée qui fait son éducation. Elles mendient, passent l'hiver tant bien que mal mais Ludmila tombe malade...
Un petit roman court mais très percutant, sans pathos ni leçons de moralité sur la marginalité. Angélique suit sa route sans trop se retourner et l'on apprend beaucoup de choses sur la vie dans la rue. Violence, maladie, indifférence, ce roman m'a interpelée sur ma propre façon de juger ces "marginaux" que l'on croise en ville. L'expérience d'Angélique a changé sa vie, ce petit roman m'a un peu bousculée. Je pense qu'il parlera aussi à des ados en mal-être, tentés par la fugue...
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Un roman sur un thème abordé dans le témoignage "j'ai vingt ans et je couche dehors" mais aussi dans "La Maraude"...
Angélique s'est enfuie de chez elle et découvre ce que signifie vivre dans la rue. Aidée par une autre adolescente un peu plus expérimentée, elle mendie, dort dans des squats miteux, a faim, froid, envie de se laver.
La liberté oui, mais à quel prix ?
Un texte fort par son réalisme qui dissuade de choisir ce mode de vie si on a une autre alternative.
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L'histoire d'une adolescente, qui se trouve mal dans la famille où elle vie, qui ne trouve pas sa place dans ce monde, dans cette société. Elle se confronte à la vie, réelle, dure, sans pitié, la vie de la rue, la vie dans la rue, après avoir fugué de chez elle. C'est le soutien d'une fille, déjà habituée à cette vie-là qui va la guider, la protéger de tous les dangers, des hommes aussi.
Un récit hyper-réel, fulgurant et douloureux.
Pour les + de 13 ans
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Je dois dire que j'ai été surprise de la facilité avec laquelle on peut disparaître. Hier, j'avais une vie, une famille, je fréquentais un lycée. Aujourd'hui, je ne suis plus personne. Et tout le monde s'en moque. Du moins, c'est ce que je finis par croire. (p.61)
Ludmilla préfère m'attendre dehors, et ce simple geste me met mal à l'aise. J'ai le sentiment d'être encore du bon côté, alors qu'elle a déjà basculé dans un univers différent, où l'on n'entre plus dans les magasins. Où l'on n'entre plus en contact avec les autres, sinon pour demander l'aumône. (p.35)
Mon père ne savait plus qu'interdire, tandis que ma mère, elle, ne m'interdisait plus rien. je fuyais toujours davantage ce quotidien. Et un jour, sans l'avoir vraiment choisi, j'ai décidé que je ne rentrerais pas. (p.10)
- Tu zones ?
Je fais oui de la tête, impressionnée par cette image dont je ne comprends pas encore qu'elle est celle de mon futur. (p.34)