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"La fille dans la tour" reprend sans transition la suite du récit commencé dans "L'ours et le rossignol".
Vassia quitte les siens et se lance à la découverte du "vaste monde", cap au Sud !
On retrouve avec plaisir cette Russie médiévale avec ses us et coutumes, son folklore, ses expressions et son vocabulaire si particulier, le fantastique est omniprésent et l'on a plus que jamais la sensation d'évoluer dans un conte.
Sentiments étranges pour ce tome deux car je confirme mon impression que cette histoire est orientée "littérature jeunesse", notre jeune héroïne est assez naïve et parfois carrément horripilante, ajoutons effrontée et irréfléchie et nous avons là l'essentiel des défauts que l'on prête généralement à la jeunesse avant qu'elle ne passe ;)
En fait, je vais essayer de traduire ce qui m'aura un peu agacé, imaginez un Calimero qui ne se plaindrait jamais, je m'interdis de spolier, mais il y a de ça...
La première moitié du récit manque un peu de rythme voire d'intérêt, c'est tantôt gentillet et sans réel suspense, par contre (et heureusement), il y a un vrai changement de braquet dans la seconde partie où cela devient assez sombre et brutal et ce, sans préavis, les événements prennent une densité assez exceptionnelle, c'est... assez spectaculaire !
A l'arrivée c'est tout de même encore un bon moment de lecture qui me fait envisager le troisième tome avec optimisme et envie.
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J'avais vraiment passé un très agréable moment à la lecture du premier tome de cette trilogie mais je dois dire que ce tome deux à monter la barre encore un peu plus haut car j'ai tout simplement adoré ce dernier lu d'ailleurs sur 2 petites journées fin février.

Si le premier tome se passait presque exclusivement dans le village où est née Vassia et avait réussi à beaucoup me plaire grâce notamment à son ambiance et à la tension croissante qui montait au fil des pages, ce tome deux nous fait voyager et découvrir la Moscovie médiévale tout en continuant à nous faire découvrir le folklore russe. Tout en étant instructif par la présentation du contexte de l'époque, le tout est vraiment dépaysant et distrayant. Il se dégage du tout un véritable charme qui demeure en mémoire bien longtemps après la dernière page du roman terminée.

Dans ce tome, des brigands tartares incendient les villages, tuant bon nombre de paysans et kidnappant des enfants. Vassia va tomber sur eux et va avec l'aide de son cheval Soleveï sauver trois jeunes enfants capturés. Un choix qui va finir par entraîner celle-ci dans une course poursuite effréné jusqu'à croiser par hasard son frère Sacha en compagnie du prince Dimitri Ivanovitch. Une rencontre lors de laquelle elle va s'embourber dans un mensonge dangereux : se faire passer pour un garçon. Une situation dangereuse pour cette dernière notamment à la cour du grand-prince à Moscou où elle retrouve cependant sa soeur ainée Olga.

Comme dans le premier tome la tension monte de manière crescendo dans ce second tome avec un premier tiers qui bien qu'agréable à lire à tendance à s'éterniser un peu l'intrigue prenant du temps avant de réellement démarrer. Cependant une fois cela fait, que dire, on va de surprise en surprise. Les rebondissements sont nombreux et les pages se dévorent jusqu'à ce final que j'ai trouvé vraiment de toute beauté entre tensions dramatiques par la situation désastreuse sur lequel se tome fini, amoureuse avec la mise en place dans ce tome d'une romance que je ne m'attendais pas à trouver ici et que j'ai trouvé très réussie et enfin familiale avec une famille soudée mais consciente des épreuves à venir.

Par son contexte historique mélangé au folklore russe, ses personnages travaillés aux intérêts divergents et une intrigue parfaitement menée, ce deuxième tome est une totale réussite et ne peut donner à quiconque l'ayant lu qu'une seule envie : se jeter sur le dernier tome, ce que je ne me suis pas privé de faire.
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Fantasy orientale

"La Fille dans la tour" fait suite à "L'Ours et le Rossignol", même s'il peut se lire indépendamment.
L'héroïne du roman,Vassia, est une jeune fille capable de voir les esprits qui l'environnent et elle jouit dans une certaine mesure de l'assistance de Morozko, le Roi de l'Hiver, le Démon du Gel ; elle a quitté sa contrée natale pour éviter d'être accusée de sorcellerie et pour être libre.
Ayant pris l'apparence d'un garçon et entretenant des relations privilégiées avec Soloveï, un cheval magique que lui a offert Morozko et avec lequel elle peut communiquer, elle vit de nombreuses aventures et sauve notamment trois jeunes filles enlevées par des brigands qui ravagent le pays qu'elle traverse.
Son exploit attire sur elle l'intérêt du Grand-Prince de Moscou, mais elle doit absolument cacher sa féminité : au début du deuxième millénaire, dans ce pays qui deviendra la Russie, les femmes de condition sont cloîtrées dans des appartements dont elles ne sortent que pour se marier ou pour prendre le voile ; celles qui s'y refusent sont considérées comme des créatures scandaleuses ou pire, ainsi que Vassia chevauchant son impressionnant étalon, comme des sorcières…
Guidé par Vassia, le Grand-Prince de Moscou retrouve les brigands et les met en déroute grâce à un personnage tout à fait énigmatique, Kassian Lutovitch...
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire "La Fille dans la tour".
En premier lieu, Katherine Arden a créé un univers tout à fait original et dépaysant, en restituant un contexte historique peu connu et en y intégrant de manière tout à fait opportune des créatures magiques issues des légendes russes.
L'auteure a aussi créé avec Vassia une héroïne pétrie de contradictions, ce qui la rend d'autant plus crédible et attachante, sans pour autant négliger les personnages secondaires qui sont bien caractérisés.
Ajoutons que le récit est habité par une tension constante, due notamment au fait que la féminité de Vassia risque constamment d'être découverte et que cette révélation entraînera des conséquences dramatiques pour elle et tous ses proches.
Quant à la fin du roman, elle abonde en rebondissements inattendus et spectaculaires.
A lire !


Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Ayant beaucoup apprécié le premier tome, j'ai enchaîné avec La fille de la tour. L'atmosphère, le folklore russe et les personnages font que la trilogie Winternight nous emmène dans un univers autant fantastique que réel et j'apprécie énormément ce côté réaliste auquel est incorporé une touche de magie. Si dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce deuxième tome, j'avoue que certains éléments ont fini par me lasser. La malédiction du deuxième tome a potentiellement encore frappé.

Nous retrouvons Vassia directement après les événements du premier tome. Elle a décidé de fuir son village car elle ne s'y sentait plus en sécurité après la mort de son père. Son envie de liberté la pousse donc avec Solovei à parcourir « le monde ». Mais un danger rôde sur les terres de Russie et notre jeune héroïne va se retrouver au coeur d'un complot bien plus vaste qu'elle ne l'imagine.

La première partie m'a beaucoup plu. On retrouve des personnages que j'avais beaucoup aimé dans L'ours et le rossignol et que l'on avait dû quitter. Les revoir sur le devant de la scène était donc un vrai plaisir. Ils amènent aussi cette part de réalisme dont je parlais au tout début de ma chronique. On y découvre la vie des russes à cette époque, la place de la femme, les structures sociales. Un contraste avec Vassia qui ne rentre dans aucun moule. Cela amplifie encore plus la différence entre le monde des tchiorti face au christianisme, d'ailleurs. Vassia a un pied entre les deux mondes et doit trouver comment trouver un équilibre.

Et c'est cet équilibre très précaire qui est mis en avant ici. Même si on y voit beaucoup plus le monde « réel », c'est aussi un combat contre la condition féminine, les cases dans lesquels nous sommes forcés de rentrer, les règles absurdes, le manque d'ouverture d'esprit. Sur le fond, l'auteur arrive vraiment à tirer son épingle du jeu, en mettant en plus ici toute une dimension politique, un jeu de pouvoirs sournois, et une montée du fanatisme. Intéressant, même si j'avoue qu'allait encore plus loin dans le côté folklore m'aurait plus enchantée. On découvre de nouveaux personnages de l'imaginaire, mais ce sont souvent des apparitions fugaces.

L'autre point qui m'a chagriné est Vassia. Elle est encore jeune et inexpérimentée, mais j'ai trouvé qu'à de nombreuses reprises, elle se montrait arrogante et insouciante, agissant sur des coups de tête sans penser aux conséquences. Elle a pourtant déjà subi tellement de revers, mais elle ne semble pas en retirer des leçons. Je la comprends pourtant. Sa soif de liberté, de vivre comme elle l'entend, de ne pas être cantonnée à un mariage ou le couvent, briser ses règles si absurdes… mais elle ne réfléchit pas. Elle est touchante, combative, intelligente et courageuse, on ne peut pas lui enlever cela, mais sa témérité a parfois un côté exaspérant…

Il y a aussi eu durant ma lecture de la fille dans la tour, une sorte de malaise vis-à-vis d'un personnage. Dès sa première apparition, et cela a perduré tout du long, je sentais que quelque chose n'allait pas, et le fait de voir les autres personnages agirent comme si de rien n'était avait ce côté oppressant. Pour le coup, je n'ai donc eu aucune surprise à ce niveau-là, le manque de subtilité, car les indices sont là dès le départ, a fait que « l'enquête » en elle-même a été comme un pétard mouillé.

A contrario, Morosko est un personnage que j'ai aimé voir évoluer. On sent toute la complexité de sa situation, et les changements qui s'opèrent en lui face à Vassia. Il est extrêmement touchant. Son rôle de dieu de la mort, comme le fait qu'il se sente décliner face à cette nouvelle religion qui prend le pas sur les anciennes traditions. Je l'avoue sans peine, c'est vraiment cette relation entre notre héroïne et le démon du gel qui me passionne le plus.

Un second tome intéressant qui pousse l'univers de la trilogie encore plus loin. J'ai été moins charmée par La fille dans la tour mais je ne peux pas enlever à Katherine Arden son style délicat et entraînant, ainsi que la justesse avec laquelle elle traite ses personnages.
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Coup de coeur ! La suite ( quasi immédiate) de l'ours et du rossignol est une réussite, peut être même encore mieux ! Quel plaisir de retrouver Vassia dans ce super décor russe. Après les évènements survenus dans son village, la voici partie à l'aventure dans les froides forêts, déguisée en garçon....Mais les ennuies vont rapidement retrouver notre jeune aventurière , jusqu'à Moscou.
C'est dans la même lignée que le tome 1 : une atmosphère de conte russe, de la magie mystérieuse ( qui est vraiment Vassia ? ses origines ?), une belle histoire d'amour naissante, des complots, de la trahison et des rebondissements : tout y est pour en faire une suite addictive, que j'ai eu peine à lâcher . Je suis tellement fan de Vassia , de Morozko et même de Konstantin dont je trouve le trouble fascinant. Il me faut lire la suite car je suis déjà triste de quitter Vassia !
Challenge Mauvais genres 2021
Challenge séries 2021


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TOME 2

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai entamé la lecture de ce deuxième tome de la « Trilogie d'une nuit d'hiver». Eh bien, j'en ressors tout autant satisfaite qu'avec le premier tome !

Du début à la fin, il est difficile de poser le livre. On tourne les pages avec avidité et on n'en peut plus d'attendre de savoir ce qu'il va se passer. « La fille dans la tour » est tout autant distillé d'action et d'aventure que « L'Ours et le rossignol », mais cette fois en contrée plus lointaine.

Vassia n'est plus cantonnée dans son village; elle a grandi, mûri. Sa curiosité, son courage et sa détermination la poussent maintenant à prendre la route seule sur sa monture, vêtue en garçon, prête à braver tous les dangers pour assouvir sa soif de découvrir le monde. Ingénieuse, impétueuse et effrontée, elle n'a pas froid aux yeux ! Son besoin de liberté étant plus fort que tout, ce n'est pas sans mal qu'elle connaîtra le froid, la faim et bien d'autres péripéties. Toutes ces expériences vécues nous permettent de voir la personnalité de Vassia se façonner au gré des saisons. Elle devient plus forte, plus mature, plus confiante. C'est une jeune fille que l'on aime côtoyer, puis voir évoluer.

Le démon du gel Morozko est très présent dans ce tome, nous faisons plus ample connaissance avec lui et mieux nous le connaissons, plus nous l'apprécions. Idem pour la monture de Vassia, Soloveï, tellement attachante ! Un personnage en soi ! Un agréable trio de feu (et de glace) !

Nous retrouvons également Sacha et Olga, frère et soeur de Vassia. Chacun mène une existence bien à part, un peu solitaire à leur façon, les circonstances font que leur chemin viendra pourtant à se croiser. Sans oublier la présence menaçante du prêtre Konstantin Nikonovitch, jamais loin. de nouveaux personnages mystérieux font également leur apparition, rendant le récit encore plus croustillant. C'est un bonheur que de voir s'entremêler toutes ces destinées fascinantes. Franchement, que de rebondissements dans « La fille dans la tour » !

Un tome où la magie, les éléments et la nature sont omniprésents, dans un univers médiéval russe enneigé; nous demeurons dans l'esprit des contes.
De l'atmosphère au style, tout est accrocheur.
Bref, aucun point négatif à relever; cette lecture était un vrai régal !

CHALLENGE PLUMES FÉMININES 2023
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Cette trilogie fantastique façonnée aux contes russes vaut vraiment le coup !

Le début de ce second volet m'a pourtant paru un peu longuet et peu intéressant. La vie de Vassia, plus ou moins solitaire, dans la forêt ne m'a pas franchement passionnée. Celle de son frère, le moine guerrier, pas énormément non plus. Et encore moins, celle d'Olga, l'épouse modèle d'un noble russe.
Il a fallu que tout ce petit monde soit réuni pour me remettre à fond dans ma lecture.

Ah Vassia ! Quelle héroïne impétueuse ! Chacune de ses décisions et de ses actions ne sera pas dans conséquence. Parfois heureuse mais le plus souvent il faut bien l'avouer, malencontreuse !
On l'aimerait moins immature peut-être mais finalement c'est ce qui fait son charme et qui nous fait trembler pour elle et pour ses proches !

Au cours de ce deuxième tome, je me suis vraiment attachée à Vassia mais peut être encore plus à Soloveï, son cheval qui comprend la parole des hommes et qui court plus vite que le vent.

Mais ce roman fantastique se caractérise surtout par son univers magique basé sur les légendes russes. L'histoire de Vassia et sa famille y est très habilement liée. Peu à peu, le mystère des origines de Vassia lié à sa grand mère se révèle et s'épaissit à la fois. La fin de ce tome nous en apprend un peu plus mais il est fort à parier que le troisième tome réserve encore bien des surprises.

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Cette lecture ne m'a pas vraiment emballée. le récit commence juste après les événements du premier tome. Dans ce dernier, j'avais vraiment craqué sur Vassia, le personnage principal et les thématiques abordées : liberté de la femme et communion avec la nature.

Dans cet opus, j'ai trouvé que Vassia n'avait plus rien à voir avec le personnage que j'avais quitté dans l'Ours et le Rossignol. Son inconstance et son attitude nonchalante vis-à-vis des risques qu'elle fait courir à sa famille m'ont lassée.
Les thématiques, même si elles se rapprochent du premier opus, ont pris une teinte négative dans la façon dont l'auteure les a développées. J'ai compris le retournement du personnage puisque nous sommes dans un récit initiatique et que l'héroïne doit faire des erreurs pour apprendre de celles-ci mais...

Et là on arrive à ce qui m'a vraiment dérangée. L'Ours et le Rossignol s'inscrit dans une littérature plutôt adulte même si l'histoire est basée sur un conte. Dans la Fille et la Tour, j'ai eu le sentiment désagréable d'être dans une fantasy young-adult. Alors j'aime bien le young-adult quand c'est bien fait. Et ce pourrait être le cas ici. Sauf que je m'attendais à lire une fantasy plus adulte comme dans le 1er tome d'où ma déception.

Je vais quand même tenter le troisième et dernier tome puisque l'on me souffle dans l'oreillette qu'il est excellent...
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Un deuxième opus encore mieux que le premier qui se déroule, sans peu de transition, juste après la fin du premier.

Vassia est en fuite. Sa fuite l'amène à découvrir des villages incendiés. Ce qui l'amène à la cour de Moscovie en compagnie d'une partie de sa famille, son frère Sacha et sa soeur Olga.

Katherine Arden nous fait revivre le folklore russe. Une véritable découverte pour moi qui me séduit au possible. Avec tout ce folklore très présent, on retrouve la trame de fond, les intrigues politiques au moment où la Rus' médiévale est un état vassal de l'état Tartare. On trouve également un brin de féminisme : dans cette société qui isole les femmes aristocrates dans leur terem, Vassia n'est clairement pas disposée à suivre les directives de cette société et passe immédiatement pour une sorcière, fait d'autant plus confirmé qu'elle a ses fameux dons.

L'histoire est plaisante, se lit facilement et s'achève de telle manière que l'on a encore plusieurs interrogations et surtout l'envie de se jeter immédiatement sur la suite...

Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Féminin 2021
Challenge Multi-auteures SFFF 2021
Challenge Plumes féminines 2021
Challenge Série 2021
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C'est avec délectation que j'ai de nouveau foulé les terres froides et enneigées de la Rus', chevauchant aux côtés de la jeune Vassia, devenue le jeune Vassili parce qu'en ce temps-là, les filles (femmes) n'avaient aucun droit.

Juste l'obligation de rester à sa place dans la cuisine (ou dans une tour, pour les nobles), de se marier, de faire des gosses, d'aller au couvent (si les autres options ne plaisaient pas) : bref, interdiction de se soustraire à l'autorité des mâles.

Le premier tome nous faisait découvrir la vie dans un petit village de la Rus' des années 1300, les folklores, les légendes, les contes, l'intrusion de plus en plus grande de la religion, reléguant aux orties les esprits des maisons, alors que celui-ci nous fera voyager jusqu'à Moscou et ses complots politiques pour devenir calife à la place du calife.

Si la première partie de ce récit est plus calme (sans jamais me sembler ennuyeuse), dans la seconde partie, l'autrice change de vitesse et appuiera sur le champignon, nous faisant entrer dans un rythme plus trépidant, aux multiples rebondissements.

Les personnages ne sont pas figés, ils peuvent cacher leur jeu et j'ai eu quelques surprises, comme dans le premier tome. Morozko, le démon de gel évolue, c'est un personnage complexe qui ne se dévoile pas, ou peu. Je l'ai trouvé très touchant. Il sent que la religion nouvelle est en train de le faire disparaître et son déclin fait peine à voir.

Vassia, elle, sera plus téméraire, n'écoutant pas la voix de la sagesse de son grand frère, foutant le bordel monstre dans sa famille, tant elle voudrait être un garçon afin de s'affranchir des règles qui pourrissent les vies des femmes.

Elle aurait pu faire preuve d'un peu de discernement et ne pas foncer tête baissée… Ses combats sont justes, mais parfois, il faut savoir faire profil bas et laisser pisser le mérinos.

Son caractère vif lui joue souvent des tours, sa soif de liberté aussi. Bah, nous avons été jeunes aussi et nous n'avons pas écouté les voix des anciens qui nous disaient de faire attention… Cela le rend plus réaliste, plus crédible, toutes ces contradictions.

La vie sociale dans cette époque lointaine est très importante dans le récit, elle prend une place non négligeable. Heureusement, l'Histoire, la religion et la vie sociale sont toujours incorporées de manière subtile dans le récit, sans jamais le rendre lourd ou redondant.

Il en sera de même pour l'aspect politique, avec les rivalités, les tributs à payer au Khan, les jeux de trônes… Tout cela est incorporé par petites touches, sans que cela pèse sur le rythme du récit. D'ailleurs, les combats sont toujours les mêmes, que l'on soit en 1300 ou en 2022, même si nous avons plus de droits et plus l'obligation d'aller à la messe. Ouf !

Le petit bémol sera pour la perte du folklore Rus' : les esprits des maisons (Tchiorti) et tous les autres sont moins présent dans ce deuxième tome, sans doute dû au fait que la religion catholique prend plus d'ampleur et que les gens oublient de laisser des offrandes à tous ces diables des contes et légendes qui existent bel et bien.

Le côté fantastique et la magie sont plus présents que dans le premier tome, ce qui n'est pas un souci, que du contraire. L'univers créé par l'autrice est riche d'Histoire, de contes, légendes et cette lecture fut enjouée, ne manquant pas de rythme et de surprises.

Ce sera donc sans hésitation que j'ouvrirai le troisième et dernier tome de cette trilogie qui plaira aux plus jeunes comme aux plus anciens, qu'ils aiment ou pas la fantasy, car les romans lorgnent plus du côté du fantastique.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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