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EAN : 9782847422412
188 pages
PASSAGE (04/09/2014)
2.25/5   4 notes
Résumé :
Enfant, Paul rêve de devenir ornithologue. Son amour des oiseaux, sacralisés comme des figures supérieures, résulte d’une conviction : en dépit de sa forme humaine, il est, lui aussi, un oiseau. À l’école, en famille à la campagne, plus tard en ville, sa vie s’organise en fonction de cette identité animale qui s’impose à lui. Guetter l’apparition de ses premières plumes, se mélanger aux oiseaux, se construire un nid pour couver, échapper à ses prédateurs, chercher à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Paul Ardenne, né en 1956, est un critique d'art et muséologue français, spécialisé dans le domaine de l'art contemporain1, de l'esthétique et de l'architecture. Né dans une famille d'agriculteurs charentais Paul Ardenne étudie les lettres, l'histoire et la philosophie avant de faire une thèse en histoire de l'art. Depuis 1990 il collabore à de nombreuses revues comme Art Press ou La Recherche photographique. Agrégé d'histoire et docteur en histoire de l'art, Paul Ardenne est l'auteur de nombreux essais et de quatre romans dont ce Comment je suis oiseau qui vient de paraître.
Enfant, Paul rêve de devenir ornithologue car il adore les oiseaux. Il les aime tellement qu'il est persuadé que sa forme humaine dissimule un moi profond et plus réel, à savoir qu'il serait lui-même un oiseau ! Dès lors il va tenter de se vivre oiseau, mais peut-on être si différent des autres dans le monde dans lequel nous vivons ?
Paul Ardenne construit son récit en s'appuyant sur un trait commun à de nombreux enfants, s'imaginer être un autre. le petit Paul s'imagine oiseau comme ses copains se voient en général Rommel pour l'un ou en Dionysos pour un autre. Pour aérer le texte, de loin en loin, devenu adulte, il dialogue avec son ami turc Ali Kazma en contemplant les mouettes sur le Bosphore. L'écrivain est cultivé et ne manque pas de vocabulaire, les oiseaux étant au centre du bouquin nous en apprenons beaucoup sur leurs moeurs et physiologie.
J'étais entré dans ce roman par affinité commune avec son auteur, moi aussi j'aime les oiseaux, mais si je ne m'étais pas engagé à le chroniquer pour un site internet, je l'aurais abandonné vite fait. Durant une centaine de pages je me suis cramponné à ce pensum, jusqu'à la page 95 exactement, et cette prise de conscience par l'écrivain lui-même « Tout ce bla-bla pour dire quoi ? » qui m'a fait me sentir moins seul embarqué dans cette galère. le roman semble alors décoller mais la force de l'attraction terrestre restant ce qu'elle est, le zozio ne parvient jamais à hisser son croupion dans les airs.
Certes on tombe parfois sur de jolis passages, cette bacchanale naïve d'enfants nus dans la clairière, on est ému par le récit de la mort de « Rommel », on sourit de la tentative branquignolesque d'accouplement entre le petit Paul et sa copine… Mais il y a aussi beaucoup de répétitions, on tourne souvent en rond dans le développement de l'idée de base, on s'agace de contradictions comme ce « Voler, dis-je à Ali Kazma, eh bien non. Voler ne m'a jamais attiré » (p.144) qui vient en écho dissonant à « Monsieur Gil, ai-je un jour des chances de devenir un oiseau total, un oiseau qui vole ? » (p.173).
Conclusion, je me suis ennuyé grave à la lecture de ce roman.
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Il paraît, et ce sont les oiseaux qui colportent cette rumeur, que Paul Ardenne a écrit ce livre en mouvement, dans les trains, les gares, les avions, les aéroports… pas tout à fait en vol, mais presque…

C'est sous la forme d'un récit partiellement dialogué avec un ami, à Istanbul, sur les bords du Bosphore animé par les vols fous des mouettes et des hirondelles, que Paul Ardenne convoque son enfance.

Aujourd'hui critique d'art, muséologue et passionné de moto, Paul Ardenne, « garçonnet charentais », né à la campagne se rêvait ornithologue, mais attention, pas n'importe quel ornithologue…

Cette vocation, au nom imprononçable pour un enfant, était pour lui la seule manière sociale de dévoiler sa face cachée : cette certitude d'être né oiseau, d'être un « oishomme » attendant patiemment la pousse de ses ailes et de son bec.

Pour l'enfant surnommé « Nid », il n'était pas question d'imiter, de se déguiser. Il fallait être oiseau, viscéralement, même si l'on est atteint de vertige, car il existe des solutions : nicher au ras du sol comme un dodo mauricien ou un oiseau anatolien.

Ce récit si personnel n'est donc pas une millième variation sur un des mythes les plus archaïques qui ait occupé l'esprit de l'homme : voler comme un oiseau.

C'est de l'enfance dont il s'agit, de la formation de soi, de la vie même et de la manière de « se déjouer des plans lâches des normaux ». Et aussi de l'importance de la nature formatrice.

Tout cela ne va pas sans souffrance ni douleur : être moqué par les autres, agressé physiquement, presque brûlé dans son nid, voire même poussé au désastre, comme un des amis de Paul…

On devine derrière les mots de Paul Ardenne l'incompréhension de l'entourage (« je n'existais pas vraiment pour mon père »), des interventions malheureuses de psys ou de « rabouteux » bien décidés à purger l'âme de l'enfant par des rites cruels : tuer un oiseau pour tuer l'oiseau en soi.

Toutefois ce qui domine le récit, c'est la joie, le bonheur, « la dévotion, l'amour fou, la passion » pour les oiseaux.

J'ai été touchée au coeur par ce texte, jamais mièvre, jamais ennuyeux, souvent drôle, qui dit à la fois toute la violence de la vie (humaine et animale) et toute sa splendeur. Et qu'on y croise François d'Assise, Messiaen, le cascadeur Gil Delamare n'est pas pour rien dans le charme de cette lecture.

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Nouvelle participation à la masse critique Babelio cette fois ci Comment je suis oiseau de Paul Ardenne historien de l'art et romancier, paru aux éditions le Passage. première impression une couverture sobre illustré par le tableau La clairvoyance de René Magrite.
Paul Ardenne jeune en est persuadé: il est un oiseau son corps est humain pour l'instant mais sa "vraie nature" va se révéler tôt ou tard.
Ses souvenirs remontent à son enfance élevé à la campagne près de la Rochelle et de l'océan atlantique. Évidence lors d'une visite au zoo de Vincennes à 10ans: "je serai ornithologue"
"Observation, connaissances des différentes espèces aviaires, leur chant, leur mode de vie, écriture d'un ouvrage, appareil photo, taxidermie etc...
Réflexion entre son ami Ali Kazma qui enchaîne l'argumentation de sa quête.
Droit à la différence ? Normal ou pas pour la société ?
Partagée entre touchant pour tous ses efforts déployés, cette tenacité pour atteindre son but "être un oiseau" et affligeant si l'on a pas l'esprit ouvert on peut trouver tout ceci ridicule et dangereux ( la confection du costume entre autres )
On constate que Paul n'est pas le seul enfant à avoir une obsession plusieurs de ses compagnons sont dans leur imaginaire, loin des préoccupations des adultes leur réalité: Minimarylin, Rommel par exemple.
Cela peut prêter à sourire ce n'est rien c'est de leur âge laissons les faire mais cette imagination peut finir par déraper de manière tragique.
Récit de l'auteur à la 1ère personne une langue française maîtrisée avec soins.
Ce livre me rend plus sensible, plus attentive à la vue des oiseaux. J'y ai appris des détails intéressants. Mais j'ai quand même mis du temps à le lire.
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Très heureuse d'avoir reçu ce livre par une masse critique, le titre me donnait très envie.
J'ai eu cependant du mal à avancer dans ma lecture...
Paul se sent oiseau... il guette les transformations corporelles qui vont confirmer ses certitudes ! Il passe tout son temps à observer les oiseaux, à se mêler à eux ... il tente de vivre sa vie d'oiseaux. Ceci nous permet d'apprendre une série de choses sur différentes espèces de volatiles, leurs plumages, leurs nids ! Au début, cet aspect me plaisait beaucoup.
Cependant, le récit ne m'a pas apporté suffisamment d'émotions. le sentiment d'être différent, le regard des autres, la difficulté à vivre avec les autres ne sont assez développé selon moi. le récit me semblait distant et froid, sans affect.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Montre-moi une seule preuve que tu as quelque chose de l’oiseau et tope, je commence à te prendre au sérieux ! » Mes dents se limaient-elles, petit à petit ? S’affinaient-elles au point de se modeler sous l’espèce de deux lames affûtées sur leur bord, forme naissante de mon bec futur ? Les écailles sur mes jambes en étaient-elles au stade de la formation ? Les longues plumes qui poussent au-dessus du croupion sortaient-elles de ma chair, même sous la forme d’un plumage microscopique ? Non. Alors macache. J’étais un traître, un imposteur, un menteur. Un « pauvre type », voilà. Pis encore, je trahissais l’humanité, avait insisté Dionysos.
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Pour moi, il en irait des oiseaux et de rien d'autre. Ce serait de la dévotion, de l'amour fou, une passion. Et surtout ce serait moi.
oui, ce seraient les oiseaux ou rien, les oiseaux et rien d'autre. Pour eux- même mais aussi pour moi. Je précise: je serais oiseau. Oui, moi- même un oiseau.
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J'avoue un authentique, nauséeux malaise avec l'humanité, avec le fait d'être un humain. La faute à qui ? Pas la mienne : je n'ai rien demandé et, pour être clair, pas demandé d'être oiseau - ou, à défaut, de l'être de manière physique, de me sentir oiseau, plus oiseau qu'humain.
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Je le répète parce que c'est essentiel : le fin du fin, c'est incarner, pas imiter. Le fin du fin tel que je le percevais, c'était l'imitation s'effaçant devant l'incarnation, une mobilisation totale du corps dans l'acte qui consiste à devenir autre, pas le mime des gestes et des attitudes d'autrui. Je réfléchissais, des mois durant. J'avais toujours l'intime conviction d'être un enfant-oiseau, même si le temps passait et si le miroir me renvoyait une piteuse - parce que humaine, trop humaine - image de moi-même.
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Vidéo de Paul Ardenne
Conférence de Paul ArdenneLa BnF propose un cycle de conférences pour s'initier aux principaux courants artistiques et comprendre les oeuvres d'art en regard de lectures critiques. La troisième édition s'intéresse à la représentation du corps dans l'art.Cette séance se penche sur les évolutions de la représentation artistique du corps humain. Depuis un siècle, elle décalque les mutations de la société : individualisme, libération politique et sexuelle, culte du corps, transhumanisme, décolonialisme, transgenrisme…Par Paul Ardenne, écrivain et historien de l'artConférence enregistrée le 24 janvier 2024 à la BnF I François-Mitterrand
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