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Critique de jcnb68


Je viens d'achever la lecture de ce « chenapan » de « Turquetto ».
Une oeuvre qui reste loin de l'évidence.
Comme d'autres auteurs de critiques ici sur Babelio, j'ai failli le laisser sur le trottoir mais bien m'en a pris d'aller jusqu'au bout.

L'histoire se déroule en Orient et ce malgré le fait qu'une grande partie se situe à Venise. C'est une histoire d'orientaux et d'ailleurs, Venise, à l'époque était une ville « d'orientation » orientale.

L'on ne peut s'empêcher en le lisant de penser à l'ami Amin Maalouff, mais de loin car je ne crois pas que Metin, le turc, possède le talent narratif d'Amin, le libanais.
Qu'importe, je ne crois pas non plus que ce fut le souci de l'auteur que d'imiter le grand Maalouff.

Ici, nous sommes dans un autre registre. La critique de « Solasub » ici sur babelio est très corrosive et l'on peut la comprendre. Or, je ne crois pas que Metin Arditi se soit noyé dans une overdose de ponctuation en tous genres par manque de capacités narratives ou d'idées troubles.
De mon point de vue, il s'agirait d'une question de style et de personnalité. Il ne faut pas oublier que nous sommes en Orient et qu'il est coutumier des gens de ces latitudes de ne jamais finir leur phrases lorsque le fait de les conclure constitue une évidence, voire une immondice.

Il est question ici non pas de tolérance - mot et sentiment des plus abjects qu'il se soient jamais crées - mais de respect, de compassion et de compréhension entre être humains à tous les étages de ce qui en substance les constitue : Religion, culture, pouvoir, misère, pauvreté à tous les niveaux de la condition humaine.
L'auteur ne donne pas dans la philosophie, ni dans la démonstration, pas plus que dans la profusion de bons sentiments. Il ne nous vient pas avec les grands sabots de la mièvrerie et de la tolérance à tout va. Il se contente de décrire avec énormément de pudeur, et serais-je tenté d'imaginer, avec timidité, finesse et humilité - sous le couvert d'une intrigue artistique - les diverses strates de l'absurdité des rapports de force, entre autres, qui régissent les relations humaines. Metin ne veut pas vous dire ce que doit être le fond de votre pensée, pas plus qu'il ne désire vous révéler las sienne. Il se contente d'effleurer les sujets, d'ouvrir une parenthèse et de vous laisser la remplir et la refermer à votre aise.

Je conseille vivement aux lecteurs de pousser la lecture jusqu'au bout et de laisser le récit vivre en vous durant les quelques jours qui suivent la fin de la lecture car c'est alors que petit à petit la beauté et la profondeur des sentiments que renferme ce livre referont surface au niveau de votre âme.

Une dernière chose, ce livre parle d'amour, d'un amour bien spécial que les non orientaux, dont je suis, auront peut-être du mal à capter car tabou chez nous : l'amour entre êtres du même sexe. Et oui, en orient, les femmes et les femmes ainsi que les hommes entre eux, savent entretenir de belles histoires d'amoureux sans qu'il soit absolument question d'homosexualité. Ici, en Occident, nous en sommes très loin et la vie n'en est que plus morne.
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