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Critique de yoshi73


Mme Alderson, aidée de sa soeur, Gisèle, tient le pensionnat dont elle est seule à la tête depuis la mort de son mari d'une main de fer. Mais les temps sont durs. Les grandes heures de ce pensionnat sont passées et les désistements d'élèves émaillent la rentrée scolaire de l'année 1959. Mme Alderson doit trouver le moyen de faire des économies tout en préservant le prestige de son école.
L'auteur nous offre une fresque de personnages qui ont, pour point commun, un sentiment d'abandon et de solitude. Les élèves, tout d'abord, issus de riches familles, ils sont privés de l'affection d'un père et d'une mère qu'ils voient, pour certains, une ou deux fois par an. Dans ces conditions, le pensionnat est leur seule famille. Quant aux professeurs, ils traînent, pour la plupart, une histoire lourde qu'ils sont parfois obligés de cacher pour faire bonne figure. Ils sont souvent aux antipodes idéologiques les uns des autres. La deuxième guerre mondiale n'est pas très loin et elle a laissé des traces. Chacun est à la recherche de compréhension et de chaleur humaine. Ils vont se retrouver poussés dans leur dernier retranchement lorsque Mme Alderson leur annonce qu'elle souhaite vendre son école et que le repreneur, un américain, ne gardera peut-être pas tous les professeurs. Sans cette école, que sont ces professeurs? Peuvent-ils imaginer un avenir ailleurs?
Un livre intéressant qui se perd parfois dans les histoires de chaque protagoniste mais la plume de Metin Arditi est tellement agréable à lire que le lecteur se laisse entraîner en Turquie, aux USA ou en France et prend plaisir à connaître le passé de chacun et à comprendre ce qui l'a mené à se réfugier dans cette école. L'histoire se déroule à un moment charnière : la vente de l'école et la remise en cause de la présence de chacun dans ces murs. le ton est emprunt de nostalgie. On a comme l'impression que tout le monde vivait en dehors du temps dans ce pensionnat et que sa vente les ramène à la réalité en les obligeant à plonger dans leur passé.
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