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Dans ce livre, Metin Arditi parle de son père, mort depuis une vingtaine d'années. Il dit son amour immense mais aussi et surtout les difficultés qu'il a rencontrées avec lui. L'auteur revient sur son enfance, son adolescence et ses rapports avec son père à l'âge adulte.
L'auteur ne comprend notamment pas pourquoi il a été placé dans une pension à l'âge de sept ans. Parfois, il a comme l'impression que son père s'est "débarrassé" de lui.
Tout le long du livre, les rapports entre Metin Arditi et son père sont faits d'amour et d'incompréhension.
Très beau et touchant.
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J'ai découvert Metin Arditi par son "Enfant qui mesurait le monde", qui m'avait beaucoup touché.
Mon père sur mes épaules est ma deuxième incursion - et sans doute pas la dernière - dans son univers.

Dans ce récit autobiographique, l'auteur nous dévoile une part de lui-même, sa relation avec son père. Il marche dans ses pas et dans les siens, lors d'un pèlerinage sur les traces de leur passé.
Le texte alterne entre moments présents, lorsque Metin Arditi, dans sa chambre d'hôtel ou bien à la table d'un restaurant, convoque ses souvenirs : son passé stambouliote, son enfance dans une pension en Suisse ... et discussion avec son père par-delà la mort. Car Metin Arditi s'adresse à un homme, disparu il y a vingt ans, un père qu'il n'a pas ou peu compris, dont il a le sentiment qu'il ne l'a jamais aimé, ou au moins reconnu. Et le livre entier est comme un immense point d'interrogation, où l'auteur cherche des réponses à ses questions, veut comprendre ce père aujourd'hui disparu.

Parfois les réponses sont un jugement sec et cassant, d'autres fois, Metin Arditi se rend coupable ou responsable des relations filiales difficiles qui furent les siennes. Tantôt prières, tantôt invectives, moments de reconnaissances, ou au contraire reproches à peine déguisés. L'ensemble est touchant voir bouleversant de sincérité. Comme une mise à nu.

Et ma propre histoire, mes propres relations avec mon père, aujourd'hui gravement malade, ne sont sans doute pas étrangères à l'écho que ce livre laissera en moi.
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D'Istanbul à Flims en Suisse, de l'enfance sucrée à l'âge d'homme accompli, Metin Arditi raconte son père, entre admiration sans borne et amertume.
Ebloui par un père brillant et charmant, l'enfant devenu jeune homme est très vite envoyé dans des pensions suisses. Il se heurte alors à une indifférence paternelle qui n'ira de cesse que d'augmenter au fil des années.
Combien faudra-t-il de temps à l'auteur pour se détacher de sa peine et accepter, à l'heure de la mort de son père, sa part d'imperfection pour ne retenir de lui que sa part lumineuse ?
Avec une sobriété rare, Metin Arditi nous livre un récit intime d'autant bouleversant qu'il peut résonner en chacun de nous.

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J'ai découvert cet auteur par son roman La confrérie des moines volants, évoquant le sauvetage de reliques dans des églises par des moines (devenus défroqué) au début de l'ère soviétique, pour les sauver de la destruction. Très bon livre retraçant un fait méconnu.
Metin Arditi est suisse, d'origine turc, né à Ankara en 1945 (actuellement 72 ans).

Dans son dernier livre, il évoque sa relation avec son père, aujourd'hui disparu. Un livre sur le souvenir, la filiation, l'importance du regard paternel. Ce court journal, écrit entre le 26 et le 30 juillet 2016, est une plongée dans les souvenirs. Des souvenirs qui sont au début idéalisés, agrémentés d'un voile nostalgique, et qui a force de réflexion, révèlent des vérités des sentiments refoulés ou de colère.

Metin Arditi à fouillé au fond de sa mémoire, de son passé, pour revivre des moments clés avec son père, de son envoi en internat à l'âge de 7 ans à son changement de parcours professionnel, abandonnant une situation confortable et sécurisante pour se lancer dans l'écriture.

Cette « mini-thérapie » par l'écriture vont lui permettent de dresser un portrait plus cru et réel de ce père si absent, infidèle et communautariste vers la fin de sa vie, mais qui a tellement compté pour l'auteur, qui jusqu'à la fin, attendait son aval.

Un beau livre court mais intense sur les relations parent-enfant, sur l'amour filiale et la mémoire des anciens.
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Dans cet ouvrage Metin Arditi s'adresse à son père et le livre commence par une déclaration d'amour envers cet homme élégant, admirable et tant admiré, dont il était si fier dans son enfance, et dont il justifiait alors toutes les attitudes même les plus improbables, tant sa vénération était grande.
Avec l'adolescence, puis l'âge mûr, ses yeux vont se désillier, viendront alors l'incompréhension, la désillusion, le ressentiment et le chagrin.
De cette douleur, de ce sentiment de trahison et d'injustice naîtra, grâce à un cheminement de sa réflexion, une affection d'adulte qui redonnera à son père sa juste place.
Ce livre traite avec justesse, délicatesse et sobriété de la complexité des rapports père-fils, des attentes déçues, de la force et de la permanence de ce lien, malgré tous les écueils qui viennent l'entraver. Un livre optimiste qui met la réflexion au service des sentiments. Ceci va permettre à l'auteur d'être enfin en paix avec lui-même et de rétablir le lien avec son père. Une belle leçon de vie.
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Déception, le sujet me paraissait prometteur mais j'ai été perdue dans les digressions qui mettent à mal le vrai sujet qui concerne le père de l'auteur et leur relation.
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Récit dense, court et bouleversant qui aborde les thèmes de la mémoire, de l'enfance, de la transformation des souvenirs et de la filiation. Metin Arditi fait le tour de ses souvenirs, les évoque puis s'adresse à son père. Ce père dur, insensible peu à l'écoute mais qu'il admire et dont il essaye à tout prix de provoquer l'estime. Ce père qui un jour lui dit "les livres c'est autre chose" parole qui finalement fondera la carrière de Medin Arditi. C'est un livre de mise au point et peut-être de réconciliation. GB
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J'ai beaucoup aimé ce livre, écrit avec pudeur et délicatesse. L'amour de l'enfant pour un père admiré, au delà des failles, du manque de reconnaissance, les souvenirs fabriqués qui dans un retournement font glisser le voile des illusions, mais toujours dans l'amour qui subsiste, c'est ce que nous donne à lire l'auteur dans cette touchante autobiographie.
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Quel bel hommage à son père
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Quoi de plus beau qu'un hommage à l'un de ses parents? L'auteur Metin Arditi consacre ces quelques pages à un père qu'il connaît finalement si peu, lui qui a été "écarté" de la famille très jeune, à peine sept ans, pour être envoyé dans un pensionnat en Suisse.
Ce père chéri et craint était un homme d'affaires stambouliote qui savait tout à la fois charmé son monde et le tenir d'une main de fer, est finalement découvert au fil des pages pour apparaître en fin d'ouvrage comme un homme distant qui passa si peu de temps avec son fils préférant lui offrir une éducation stricte plutôt que de la tendresse. Est-ce véritablement la mort prématurée de sa soeur qui fit craindre le pire au père au point d'écarter son fils de la vie d'Istanbul ?

Le changement fut en tout cas brutal pour Metin qui passa d'une ville bouillonnante au montagne de la Suisse, passant ces week-end et vacances au pensionnat et attendant avec impatience les quelques jours passés avec sa mère au mois d'août. Et lorsque l'auteur annonce que le moment le plus heureux de sa vie était celui passé à l'hôpital après un accident grave pour la seule raison que ses deux parents furent présents et attentionnés, c'est dire la distance qui fut mise entre lui et eux... pour son bien.

Fait de souvenirs et d'anecdotes, de questions parfois sans réponses et de tentatives de comprendre un père qu'il faut finalement prendre comme il est, ce livre est une déclaration d'amour d'un fils à son père disparu. A celui qui lui a tant appris sans jamais lui enseigner quoi que ce soit. J'ai été ému par ce garçon cherchant presque désespérément des preuves de l'amour paternel, se retrouvant devant un mur mais l'aimant pour ce qu'il est. Une lecture pleine d'émotions et de révolte.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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