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Premier livre que je découvre d'Alexis Arend , est là je suis totalement bluffée
Will et Lindsay doivent se rentre dans l'état de l'Alabama , à un enterrement d'un écrivain qu'ils ne connaissaient pas
Ce dernier a légué un livre à Will ,sous forme biographie et de mea culpa .
Le livre se compose en deux parties l'Alabama des années 2000 et l'Alabama des années 60.
En 1960 l'Alabama , connait une forte haine raciale envers les personnes de couleurs.
Trent, n'a malheureusement pas connu une enfance facile le décès de sa mère et de son frère , l'oblige à quitter l'école pour venir en aide à la ferme.
Son père ayant des projets ambitieux, va embaucher la famille Coleman , et là l'histoire débute. Trent se lie d'amitié avec Toby.
Alexis Arendt , nous plonge dans un univers ségrégationniste, où l'amitié entre un enfant noir et un enfant blanc , est intolérable.
Il n'est pas facile de naitre , pauvre, noir et subir les plus ignobles sévices du KKK.
Les deux enfants, vont entretenir , malgré tous ces interdits, une amitié solide.
Pour la communauté noire , cette vie devient invivable , ils se regroupent autour de Martin Luther King, qu'ils voient comme leur sauveur.
L'auteur nous dépeint ,aves brio, cette partie de l'histoire ,nous sommes pris d'attachements envers les personnages , nous avons envie de renter dans le roman, leur venir en aide.
Ce livre poignant , bouleversant mélange d'amitié ,de violence et de racisme, on se sort pas indemne de ce récit
Une écriture fluide, addictive.
Il faut vraiment lire ce roman.

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Alabama raconte une tragédie annoncée, celle de l'amitié entre un jeune fermier Blanc du Sud d'un milieu raciste et péquenot, et le fils de l'homme engagé Noir de son père, aux idées progressistes, dans les années 1960, une histoire dont on sait dès le début que ça ne va pas bien se terminer. Ce n'est pas sans intérêt, ce n'est pas mal écrit, les personnages de Trent et de Toby sont sympathiques, bien développés, mais le rythme et le suspense font cruellement défaut. Je ne suis pas arrivée à ressentir cette histoire, j'en suis restée spectatrice, j'ai quand même eu un petit peu peur quand les méchants du Klan sont entrés en scène, mais tout est décrit très cliniquement, j'ai trouvé l'ensemble bien linéaire et prévisible. Je suis désolée, ceci n'est que mon humble avis !
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Alabama
Alexis Arend
296 pages
Sorti le 15/08/2020

J'ai déjà dévoré 5 romans d'Alexis, si je ne me trompe pas ! Donc, quand l'auteur me contacte pour savoir si je veux découvrir Alabama, je réponds, oui instantanément et le soir même, je commence la lecture simplement pour me faire une idée et là..... Mon coeur s'est rempli d'émotions et à gonfler de bonheur. Et ça fait un bien fou...

Octobre 2013

Will et Lindsay sont invités à l'enterrement de l'écrivain Trent P. Chestwood, qui ne connaissent pas.
Après la cérémonie, ce jeune couple est reçu par les enfants de l'auteur décédé, qui remet à Will, une enveloppe contenant une lettre et un manuscrit.
Et là......

Plus d'une heure à rester devant une page blanche, impossible d'écrire un seul mot et surtout, je ne sais pas par où commencer et je sais pertinent que mon ressenti, ne pourra pas être à la hauteur de ce roman. Je suis tellement bouleversée par cette douce et incroyable lecture.

À peine finis de lire et de faire la connaissance d'Alabama que de chaudes larmes sont montées au coin de mes yeux et qui se sont transformées en un torrent de larmes, je ne pouvais plus m'arrêter de pleurer de bonheur, de joie...

Pourtant, le thème de ces histoires est le racisme dans toute son horreur. Mais ce n'est pas un roman noir, triste, déprimant, bien au contraire.

C'est dû surtout à la manière originale que l'auteur utilise pour nous emporter dans le passé de l'Alabama , le passé de Will, notre passé à nous tous.

Tous mes ressentis continus à se bousculer dans ma tête. Et pour un long moment, tellement que ce livre est tatoué en moi.
Laquelle des émotions, dois-je mettent en avant pour vous convaincre de lire Alabama ? Il y en a tellement qui me tiennent à coeur dans ce livre, ce qu'apporte la lecture, l'amitié, la découverte de ce qui nous entoure, de l'autre, l'ouverture de l'esprit, le racisme, soutenir et appliquer ces convictions....

Vous voyez, il y a énormément de thèmes traités qui se croisent, s'entrecroisent, sont liés les uns aux autres...
C'est tout simplement exceptionnel, extraordinaire.....

Vous savez, je me suis reconnue dans Tobias à un point que je suis devenu ce jeune ado noir, mais j'étais aussi Abe, Trent, enfin tous les personnages, même l'oncle de Trent et ce n'est pas peu dire que d'être rongé par la haine, la peur, la jalousie....

L'écriture d'Alexis à atteinte les plus hauts sommets, elle est fluide, sensible, je dirais même poétique et tellement prenante, elle ne laissera personne indifférent.
En ce qui concerne les personnages, descriptions, ambiance, c'est tout simplement phénoménale, ça vous prend à la gorge, aux tripes, des frissons nous parcourent de la tête aux pieds. On a envie d'intervenir de les aider et on est au plus près d'eux, on est Eux !

J'espère vraiment que vous lirez Alabama et ferez sa connaissance comme moi.
Car, c'est plus qu'un coup de coeur, c'est une bombe littéraire qui va vous exploser en plein coeur.

Je rajouterais que ce roman mériterait d'être publié par une grande maison d'édition et d'être mis dans toutes les librairies, bibliothèques du monde entier. Il doit être lu par tous les lecteurs, que vous connaissiez ou pas Alexis Arend.

À lire impérativement dès sa sortie.

4ème de couverture +bio de l'auteur

« Que Dieu me pardonne, je détestais l'Alabama. Je le haïssais !
L'Alabama était le pays où toute la misère du monde avait choisi d'élire domicile. C'était le pays où se donnaient rendez-vous toutes les haines, toutes les iniquités, toutes les bassesses humaines. Aucune région du globe ne mettait un tel point d'honneur à annihiler la vie d'un homme, à le rabaisser, à lui faire courber l'échine jusqu'à le contraindre à ramper à terre, éreinté, vaincu.
Et, pour tous ceux dont le malheur était de ne pas avoir la peau claire, l'Alabama était tout cela aussi, en pire. Pour eux, il déployait tout son ignoble talent, il déchaînait toute sa noirceur contenue, toute sa dureté réfrénée. Oh oui ! Pour eux, l'Alabama se surpassait.
« Il n'y a rien de pire au monde, ni de plus éprouvant pour un homme, que d'être pauvre. Excepté le fait d'être un nègre, naturellement » , disait mon père.
Ô combien il avait raison ! »

Trent P. Chestwood

Alexis AREND est né en 1974.
Ancien ingénieur, il s'est aujourd'hui tourné vers sa vraie passion : l'écriture. Une passion qui l'habite depuis ses douze ans. Ses romans sont de véritables récits de voyage aux portes de l'étrange, dans lesquels transparaît toujours une très grande humanité, et où l'on y découvre en permanence ce fragile équilibre entre Bien et Mal.
Féru d'auteurs comme John Steinbeck ou Stephen King, mais également Bernard Clavel ou encore Émile Zola, c'est un fou de mots et d'images, un passionné d'Histoire et d'histoires, qui aime tout particulièrement voyager au travers de beaux récits.
N'hésitez pas à le contacter à cette adresse :
alexisarendpro@outlook.fr
ou sur son blog :

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C'est avec un grand plaisir et une certaine impatience que j'ai retrouvé la plume de l'auteur avec cette nouvelle histoire. Une fois de plus, il nous propose un récit totalement différent des précédents, de quoi nous montrer encore une facette de son écriture et de son don pour nous raconter des histoires. Mais ce qui ne change pas d'un roman à un autre, c'est la façon magistrale avec laquelle il nous fait vivre intensément ses histoires aux côtés de ses personnages.

Ici, nous faisons la connaissance de Will qui est invité à se rendre à l'enterrement d'un écrivain qu'il ne connaissait pas. Il va entrer alors en possession d'un manuscrit qui va lui conter la vie de cet homme et le plonger au coeur de l'Alabama des années 60, un état où il ne faisait pas bon être pauvre et encore moins de ne pas avoir la peau claire.

En suivant la lecture de Will, nous allons en apprendre plus sur l'enfance de Trent, sur les sombres secrets qu'il a cachés à tout le monde. Nous allons découvrir les drames qu'il a vécus enfant, comment son père a essayé de les sortir de la misère et comment la famille Coleman est entrée dans leur vie et a totalement chamboulé la sienne, lui montrant une face bien sombre de l'endroit et des gens qui l'entourent.

Cette histoire est poignante et nous fait vivre des événements qui sont durs et qui nous marquent. Difficile de ne pas réagir face aux horreurs qui sont proférées par certaines personnes qui ont des avis bien tranchés quant à la place de chacun dans la société. Même si nous savons bien de quoi il est question, cela reste une claque monumentale et faire face à autant de racisme fait mal, tétanise et donne envie de hurler.

En nous dépeignant ce passé pas si lointain et malheureusement encore bien trop d'actualité, l'auteur ne peut que nous faire réagir et nous donner envie de nous insurger. La relation qui se noue entre Toby et Trent nous touche et est juste magnifique, de quoi nous donner envie de les aider et de tout faire pour qu'ils puissent continuer leur route. Mais cette dernière s'avère bien dangereuse pour eux et tout risque de ne pas se passer comme ils pouvaient l'imaginer.

C'est un roman qui met en avant les relations et la psychologie des personnages, de quoi nous plonger vraiment au coeur du récit et nous donner l'impression de vivre de l'intérieur les événements présentés. Cela rend le tout d'autant plus fort et je ne peux que vous conseiller de le découvrir pour ne pas oublier à quel point certaines personnes présentent une face sombre qui glace le sang et contre laquelle il est important de lutter. Si seulement un jour tout cela pouvait réellement être définitivement du passé…

En bref, une fois de plus, l'auteur nous propose un texte fort et poignant avec des personnages touchants et aux côtés desquels nous allons vivre des événements joyeux et touchants, mais aussi d'autres bien dramatiques.
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Alabama est un gros coup de coeur, avec beaucoup d'émotions vives, à fleur de peau, triste, joyeux quelque fois, un drame insolvable, où l'espoir n'était pas au goût du jour, juste une petite lueur et encore…

« Il n'y a rien de pire au monde, ni de plus éprouvant pour un homme, que d'être pauvre. Excepté le fait d'être un nègre, naturellement »

Si vous n'êtes pas touchés par cette histoire dans l'histoire, car elle a bien existé, c'est que votre âme se perd! L'auteur nous attire dans ses filets pour ne plus nous lâcher, son écriture nous envoute, "Alabama" je ne t'oublierais jamais…

Toby :
"Tu vois, quand je me plonge dans un roman, c'est un autre monde qui s'ouvre devant moi, je suis ailleurs, je vis d'autres vies, je découvre d'autres endroits…"

Alabama en 2013 où Will assiste à l'enterrement d'une personne inconnue, mais il y est invité et en ce jour lui est remis un livre : Dans les années 50 à 60 c'est Trent qui raconte, il est jeune mais va ouvrir les yeux sur un monde qui le révulse, la ségrégation, le racisme, le Klan, les lynchages, sa famille, ses amis, la différence… Mais on y trouve de jolis moments entre Trent et son ami Tobi, juste quelques petits passages où la lumière luit. Juste un peu…

"En ce temps-là, la terre d'Alabama n'était que contrastes. Contrastes dans ses paysages, des étendues sans fin, guère vallonées dans le sud, saupoudrés d'un vert cru et vivant et parsemées de nuances d'ocre et de sépia à perte de vue, et où s'extirpaient du sol, çà et là, des fermes, des hameaux, des bourgades aussi humbles que pittoresques."

Voilà un roman puissant, fort et inoubliable, empreint de passages très poétiques au milieu de ce carnage. Un drame sur fond noir et blanc!

Si vous êtes abonnés à Prime Reading n'hésitez pas à le télécharger, ce que j'ai fait. Deux autres coups de coeur suivront dans mes retours, j'ai décidément bien choisi mes lectures de juillet.

Lien : https://passionlectureannick..
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J'avais adoré Perdition il y a quelques mois et j'étais ravie de me lancer dans la lecture du nouveau Alexis Arend : Alabama.
Livre à la couverture magnifique, hypnotisante qui donne directement au roman son ton dépaysant et coloré. Roman que j'ai aimé de toutes mes forces et auquel je ne trouve absolument aucun défaut. Je ne vais donc pouvoir vous servir qu'une chronique élogieuse mais ô combien sincère.

Alexis choisit d'exploiter le thème du racisme, avec tellement d'humilité, de justesse, de sensibilité qu'on est transpercés tout du long par ses mots aussi beaux que fins, choisis avec on ne peut plus d'exactitude pour chaque passage, chaque événement et chaque scène choc.
Il utilise le procédé de la mise en abîme et il le fait de manière totalement maîtrisée, la construction se veut parfaite, rythmée et entraînante. En 2013, Will se voit remettre le manuscrit caché d'un écrivain célèbre. Simple récit ? Non... Véritables mémoires de cet écrivain qui fut le meilleur ami, blanc, d'un de ses ancêtres, noir... On dévore alors les pages les unes après les autres, remontant les traces d'un passé marqué par les différences, par ce racisme coutumier, normal presque, mais aussi piqué par la belle émergence d'une volonté de faire changer les choses par quelques hommes, profondément bons, naturellement humains et altruistes. On se régale de cette plume toujours aussi belle et poétique ravinée par les couleurs, les senteurs, les paysages... Les élans lyriques et bucoliques d'Alexis ont toujours ce don de me plonger au coeur de son univers, son roman devient un voyage à part entière, on s'y croit, on s'y sent, on s'y ressent avec la force et la puissance de ses bons mots et ses descriptions à couper le souffle.
La touche altruiste comme je le disais et la philosophie qui habitent ce texte ne sont pas en reste et portent le roman à bout de bras, je n'ai pas meilleurs adjectifs qui me viennent que : sublime, poignant et vrai. Certaines scènes m'ont prise aux tripes, m'ont mouillé les yeux, tant elles sont relatées avec un réalisme époustouflant et une tension dramatique stupéfiante.

Il nous livre des connaissances géographiques, historiques, humaines aussi, avec justement beaucoup d'humilité ; jamais un livre ne m'avait fait cet effet. L'amitié entre Trent et Toby est si belle, si sincère, malgré leurs différences et cette époque marquée par des esprits encore trop empreints de ségrégationnisme. On se repaît de leurs évolutions, de leurs échanges, de leurs valeurs naissantes mais aussi de leur quotidien, tout simplement, et on en apprend plus que nous n'aurions pu l'imaginer sur ce bel Alabama. Personnage à part entière, en tant que lieu chargé d'histoire qui a tant à nous dire et nous apprendre. Ce devoir de mémoire si intense m'a littéralement secouée.
Les passages trouvant place en 2013, qui entrecoupent l'intrigue principale, se montrent tout aussi profonds, nous livrant avec justesse l'Alabama d'aujourd'hui avec ses changements certes mais aussi ses persistances du passé...

Alexis, je te félicite pour ce si beau roman pour lequel je ne peux que ressentir un véritable et puissant coup de coeur tant il est intelligent, d'une bonté d'âme sans pareille et fort d'un sublime message. Tu es parvenu à mêler tes connaissances (et sûrement de lourdes recherches) à un imaginaire riche, peuplé de références délicieuses pour nous offrir un livre réussi et incroyablement marquant, mémorable. Il a ce goût acidulé des romans de terroir, cette force parfumée des fragrances du passé et de l'histoire, et cette humanité salvatrice des essais philosophiques. Je ressors apaisée et fort touchée de cette lecture merveilleuse, une vraie leçon de vie sur l'égalité. Merci du fond du coeur pour ta confiance et... bonne route à Alabama qui je suis sûre va savoir combler tes lecteurs, au-delà de toute espérance.

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque État, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”
Martin Luther King
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Voilà que le dernier Alexis Arend est sorti depuis une dizaine de jours, et vous savez quoi ? Il fait de loin parti de mes préférés de l'auteur. Il faut dire que j'apprécie particulièrement sa façon de conter, en règle générale. Parfois l'histoire est mignonne, d'autres fois originale, mais toujours emprunte d'une sorte de poésie, avec une fluidité et une énergie d'intrigue que l'on ne trouve pas partout. Nous sommes ici entre le thriller et le roman noir

Alors celui-ci, qu'est-ce qu'il a de particulier ? Je vous parlais d'intrigue mignonne, ici non. Non pas qu'elle ait mauvais fond, c'est rarement le cas avec Alexis, mais l'intrigue est dure : la ségrégation dans les états du sud. Nous sommes directement plongés dans une ferme en Alabama où un père vit avec son fils. Ayant perdu sa femme et son deuxième enfant, la vie est rude, les corvées sont plus nombreuses, le temps de repos quasi imaginaire et, pour combler le tout, nous avons donc des Blancs propriétaires qui font appels à une main d'oeuvre Noire. À cette époque (années 60), on a bien compris que la parité raciale n'est pas. Pire encore, l'une est riche et éduquée là où l'autre est pauvre, singée et persécutée. Ici, nous aurons donc deux adolescents qui vont se lier d'une amitié forte dans un contexte particulier : plongés au sein d'un état beau, mais pauvre, nous avons des rôles qui ne coïncident pas vraiment à la « logique » de l'époque : des Blancs sont passés à un poil de la faillite et frappés par les coups durs. Un jeune Blanc ne sachant ni lire ni écrire, face à un Noir instruit qui aime s'évader à travers les pages d'un livre, voici l'univers dans lequel l'auteur nous projette.

Alors l'histoire, elle est « déjà vue », on connait tous ces histoires avec une jeune fille Blanche qui va tomber sous le charme d'un Noir… Histoire de romancer un peu une période plus que critique et une partie de notre histoire qui reste encore discutable. Mais l'auteur ici y met du coeur, de la passion et de l'intelligence. Pourquoi ? Parce que contrairement aux téléfilms de la 6 qui vont nous montrer que l'espoir arrive à bout de toute épreuve… Alexis nous montre que, à cette époque, espoir ou non, on n'échappe que rarement à un destin détestable, que le KKK n'est pas une association caritative, que les idées, préjugés ancrés dans les têtes de générations entières ne s'envolent pas d'un claquement de doigts. Bref, qu'avant tout, cette facette abjecte de l'histoire n'a pas été une partie de plaisir, mais qu'on se doit de s'en rappeler.

L'intelligence de ce livre ? Ça a été de nous faire ressentir tout ça, toute cette horreur, cette haine, cet affront toujours plus fort tout en gardant une part d'évolution des pensées. L'auteur ne nous met pas devant un héros qui va faire changer les mentalités en quelques jours, mais devant des jeunes qui veulent quelque chose tellement fort qu'ils arrivent à en convaincre certains en restant dans l'évidence, pas tous. On sent que les esprits concernés n'avancent pas au même rythme, que d'autres n'avanceront jamais, et on a donc un panel quasi complet d'hommes et de femmes qui vont, à leur manière, tenter d'exister au milieu de tout ça. Alexis a choisi de faire un microcosme dans une ferme, au lieu de nous faire un laïus magistral sur la situation dans son intégralité, et c'est ce qui rend ce livre aussi prenant : nous avons donc un échantillon de la population blanche ou noire à laquelle on va pouvoir s'identifier. Moins de monde, plus de données, plus d'ancrage dans l'histoire.

Et tout ça, fait dans une construction gérée à la perfection : nous sommes ici dans une sorte de legs, un livre remis à Will, convié aux funérailles d'un homme qu'il ne connaît guère. du coup, nous plongeons dans l'histoire via une mise en abîme, un livre dans le livre qui parle de livres… 😉
Une bien belle manière de rendre hommage à ses personnages, à nous donner des indices sur ce qui a pu se passer pour ce microcosme entre les années 60 et aujourd'hui et tout cela, sans temps morts et sans exagérations !

Nous avons donc des personnages fouillés (même quand ces derniers sont secondaires), des caractères compréhensibles et des réflexions poussées de façon logique avec une prise de conscience dans le temps qui elle aussi se tient.
Entre sourires et pincements, nous avons là un livre vraiment sympathique, sublimé par une écriture fluide et efficace. le ton change en fonction de personnages, ce qui fait que chaque identité est conservée. Bref, un véritable coup de coeur de par la justesse des mots, en passant par le thème abordé avec sincérité.

Un dernier petit plus non négligeable, la couverture ! J'en parle rarement, parce que j'avoue ne pas trop me fier à ces dernières. Mais celle-ci est belle, colorée et flamboyante. À l'image des descriptions faites dans le livre: j'ai jamais mis les pieds en Alabama, mais c'est tout comme ! Elle donne le ton 😉

Si vous ne connaissez pas l'auteur, je pense qu'il est légitime de commencer par celui-ci qui vous donnera un aspect assez complet sur l'écriture de Alexis, mais aussi sur des messages qu'il fait passer de façon poétique et intelligible : sans jugement, sans fioritures. J'étais restée sur Perdition que j'avais déjà beaucoup apprécié et qui, jusqu'à aujourd'hui, était mon préféré 🙂
Détrôné par le petit frère 😉

En remerciant l'auteur pour sa confiance renouvelée et en souhaitant une sacrée bonne route à Alabama !
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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L'histoire d'un écrivain mort qui offre un manuscrit un jeune homme, qui raconte l'histoire de sa "mère".
Un récit bouleversant, racontant l'amitié entre un jeune homme blanc et un jeune noir... mais pas que ça...
Je ne m'attendais pas à une si belle histoire, décrivant la pauvreté, le travail, la réussite, la famille, l'amour et le racisme...
Entrecoupé de respect, d'amour, de jalousie et de haine...

Je ne vous en dirais pas plus, ce serait gâcher un si bon moment de lecture...
Moins vous en serez, plus vous aimerez ce chef-d'oeuvre.

À lire...
Bonne lecture
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Par mauvaise expérience ou par conviction, vous ne lisez jamais d'auteurs auto-édités ? Oubliez tous vos préjugés : si Alexis Arend n'est rattaché à aucune maison d'édition ça n'est pas par absence de talent, oh que non car du talent il en a à revendre. de son roman, Alabama, je ne changerais pas une ligne, car tout y est dosé à la perfection.

Un style léger, sans fioritures mais non dénué de charme pour autant. Un suspens suffisamment présent pour rendre le lecteur attentif et impatient de connaître le dénouement sans avoir besoin d'abuser de retournements de situation totalement artificiels. Des personnages bien campés, forts en caractère, bourrés de défauts ou de qualités susceptibles de créer le rejet ou l'adhésion de manière assez épidermique. Enfin et surtout, une histoire inventée de toute pièce qui nous ramène aux heures sombres de l'histoire des Etats-Unis. Il y a un devoir de mémoire derrière Alabama, tout comme il y a un devoir d'introspection derrière Mille petits riens. Enchaîner ces deux lectures est éprouvant mais oh combien important pour moi et pour vous, je l'espère.

Si vous acceptez d'ouvrir Alabama, vous allez faire la connaissance de Will, un étudiant américain convié à se rendre aux obsèques d'un homme dont il ne connaît que le nom puisqu'il s'agit du célèbre écrivain Trent P. Chestwood. Il lui faudra attendre la fin des funérailles pour approcher les enfants de Chestwood et comprendre enfin la raison pour laquelle ils l'ont fait venir. Avant sa mort, Chestwood a rédigé un manuscrit qui revient à Will et renferme tout un passé ignoré du jeune homme. Qu'est-ce qui le relie au défunt ? Que s'est-il passé en Alabama dans les années 60 qui puisse encore hanter un homme sur son lit de mort des décennies plus tard ? Cette plongée dans l'histoire des Etats-Unis va vous remuer assurément, d'autant plus si vous avez vu ces derniers jours les images du Capitole pris d'assaut par des hommes agitant le drapeau confédéré. Il y a des choses que l'on n'aimerait ne plus voir qu'écrites dans des livres…

Je ne vais pas vous en dévoiler plus sur l'histoire, Alexis vous la racontera de toute façon tellement mieux que moi mais lisez-la. Lisez Alabama. Vous découvrirez alors qu'il n'est pas nécessaire d'accoler son nom à celui d'une grande maison d'édition pour offrir un roman de très grande qualité qui touche, questionne, bouleverse et donne envie une fois de plus de se battre pour ses convictions.

Quant à moi, je continue d'être ébranlée par mes lectures puisque je suis toujours aux Etats-Unis, en compagnie cette fois des fous de Dieu qui livrent une bataille sans merci contre l'avortement. Je vous reparle très prochainement d'Un livre des martyrs américains de Joyce Carol Oates, que je lis en parallèle d'autres romans moins pénibles à supporter. La folie des hommes oui, mais à petite dose...
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Il y a de ces romans qui vous prennent comme cela, sans en avoir l'air, et qui arrivent à sublimer le banal, l'horreur et les âmes. Celui-ci en fait partie et je l'ai lu d'une traite.
Je ne connaissais pas cet auteur mais je vais me renseigner sur ses éventuels autres ouvrages pour vérifier si sa plume me séduit tout autant.
Je le recommande aux amateurs de belles leçons et de sagas pittoresques.
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